
par Benjamin Warlop
Pierre-Charles Bonnefoy du Plan (1732-1824) est le concierge du Petit Trianon et garde des meubles de la Reine. Il veille sur Son domaine et Lui rend des comptes. Chargé des relations avec les fournisseurs à Trianon et au hameau de la Reine, il s’occupe , les jours de spectacle dans le petit théâtre, de faire la liste des admis et de contrôler les entrées à l’aide des Suisses du Roi.
Le 21 septembre 1732
Naissance de Pierre-Charles Bonnefoy du Plan à Versailles. Il est le fils de Pierre-Antoine Bonnefoy du Plan (1703-1786) et de Marie-Thérèse Mignon (1703-1781).
A la fin des années 1740
Employé, comme son père, au service de la Reine Marie Leszczyńska (1703-1768). Bonnefoy du Plan a fait détruire les papiers le concernant, on en sait donc peu sur lui, sinon rien.
Le 24 juin 1768
La Reine Marie Leszczyńska meurt à Versailles.

Le 16 mai 1770
Le Dauphin Louis-Auguste épouse l’Archiduchesse Marie-Antoinette d’Autriche.

Le 14 septembre 1771
Pierre-Charles Bonnefoy du Plan épouse Marie-Laurence Indrion (1746-1779)
Début 1774
Marie-Laurence Bonnefoy du Plan devient femme de chambre de la Dauphine Marie-Antoinette.
Le 30 mars 1774
Naissance de son fils, Louis-Antoine de Bonnefoy (1774-1861), qui sera fait baron de Charmel en 1824. Il a pour parrain et marraine le Roi et la Reine.
Le 10 mai 1774

Louis XV meurt et Louis-Auguste, à l’âge de dix-neuf ans, devient Roi sous le nom de Louis XVI.
Le 24 mai 1774
Le Roi offre le Petit Trianon à Marie-Antoinette qui souhaite avoir une résidence de campagne où échapper aux contraintes de Son rang. Elle y engage de grands travaux.
Le 6 juin 1774
Marie-Antoinette pend la crémaillère de Sa nouvelle possession, en compagnie de Madame Clotilde (1759-1802), les Provence et les Artois, Ses belles-sœurs et beaux-frères et son royal époux qui, peu de temps après, lui remet la clef du domaine sertie de 531 diamants, exécutée par le serrurier François Brochois et l’orfèvre joaillier Michel Maillar.

En 1775
Naissance de son deuxième fils, Antoine François Laurent (1775-1837), qui deviendra de Bonnefoy des Aulnais en 1812. À ce jour la branche existe toujours.
Dimanche 11 juin 1775
Louis XVI est sacré à Reims.


Marie-Laurence Bonnefoy du Plan devient blanchisseuse du linge de la Reine et on lui confie même la charge de lavandière du corps de linge de la Reine.
Avant le 23 avril 1776
Au début de l’année, Pierre-Charles Bonnefoy du Plan (1732-1824) est nommé concierge et intendant du garde-meuble du Petit Trianon : il est chargé de veiller sur le domaine et sur tous les mouvements d’œuvres ou de mobiliers. Il s’occupe des meubles personnels de Marie-Antoinette, des relations avec les fournisseurs, ainsi que des admissions aux spectacles donnés dans le théâtre, et gère des sommes importantes lors des fêtes organisées par la Reine, devenant de ce fait un personnage important et influent de la société de Marie-Antoinette.




Il contrôle aussi l’accès au château du Petit Trianon avec l’aide des Gardes suisses du Roi et a le privilège de pouvoir le faire visiter en l’absence de la Reine.


Le 11 juillet 1776
Souper à Trianon.



Le 23 juillet 1776
Souper et spectacle à Trianon.
En août 1776
Construction du jeu de bague.
La rivière du Hameau est creusée.
L’orangerie de Trianon est aménagée en théâtre.
Le 10 août 1776
Souper à Trianon.
Le 13 août 1776
Souper à Trianon.
Dès le mois d’août 1776
A Fontainebleau, Marie-Antoinette ordonne le réaménagement, dans un goût turc, de l’un de Ses cabinets situé à l’entresol. Initialement, la cheminée de l’ancien cabinet devait être conservée. C’est le Chef du Garde-Meuble de la Reine, Pierre-Charles Bonnefoy du Plan, qui préconise son renouvellement.

Marie-Antoinette valide le dessin de sa nouvelle cheminée.

Le 26 septembre 1776
Souper et spectacle à Trianon.
Au printemps 1777
Le jeu de bague chinois est inauguré à proximité du petit château.
Le 22 avril 1777
Marie-Antoinette conduit Son frère Joseph II à Trianon. ils y dînent sans autre suite que celle de madame de Mailly, dame d’atours et de madame de Duras, dame du palais.
Le 13 mai 1777
Dîner à Trianon offert à Joseph II, souper et spectacle.
Le 1er juin 1777
La Reine passe la journée à Trianon accompagnée des seules Mesdames de Lamballe et de Polignac.
Le 18 juin 1777
Souper et spectacle à Trianon.
Septembre 1777
Commencement de la construction du Temple de l’Amour.
Le 3 septembre 1777
Souper, illumination et spectacle à Trianon.

En mars 1778
Commencement de la construction du Belvédère de Trianon.
Le 13 juillet 1778
Le Temple de l’Amour est achevé.

Le 25 octobre 1779
Décès de Marie-Laurence Indrion, la première épouse de Pierre-Charles Bonnefoy du Plan, femme de chambre de la Dauphine Marie-Antoinette (1774), blanchisseuse du linge de la Reine (1775) et lavandière du corps de linge de la Reine. Elle était née en Suisse, à Estavayer-le-Lac. Leur fils Louis prendra le nom de Bonnefoy du Charmel. Le fils de ce dernier, Oscar de Bonnefoy du Charmel (1813-1898) sera maire du Charmel. Leur deuxième fils, Antoine François Laurent (1775-1837), deviendra de Bonnefoy des Aulnais en 1812. À ce jour la branche existe toujours.
Le 19 décembre 1778
Après un accouchement difficile, Marie-Antoinette donne naissance de Marie-Thérèse Charlotte, dite Madame Royale, future duchesse d’Angoulême. L’enfant est surnommée «Mousseline» par la Reine.

Fin mars 1779
Marie-Antoinette attrape une rougeole très douloureuse, cause de violents maux de gorge et d’aphtes. Elle se retire donc à Trianon afin de préserver Sa petite fille et Son mari de tout risque de contagion.

Elle est alors veillée par le comte d’Esterházy (1740-1805), le baron de Besenval (1721-1791) et les ducs de Coigny (1737-1821) et de Guînes (1735-1806).

«Les trois semaines que nous passâmes à Trianon furent très agréables, uniquement occupés de la santé et de l’amusement de la reine, de petites fêtes simples dans un lieu charmant , des promenades en calèches ou sur l’eau. Point d’intrigues, point d’affaires, points de gros jeux. Seule la magnificence qui y régnait pouvait faire soupçonner qu’on était à la cour.»
Valentin Ladislas, comte d’Esterházy

Des hommes en tant que garde-malades étaient alors indispensables puisque la rougeole pouvait entraîner de graves conséquences sur les dames potentiellement enceintes. Les moyens de contraception n’existaient pas encore et donc toutes ses dames du palais en âge de procréer pouvaient être enceintes.
De plus, dans ces situations de maladies contagieuses à risque pour les femmes, Marie Leszczynska agissait de même et personne ne trouvait rien à redire…


Du 12 au 21 avril 1779
Séjour de la Reine à Trianon.
Le 21 avril 1779
Marie-Antoinette est guérie de Sa rougeole et Elle retourne au château.
Les 1er, 11, 15 et 21 juin 1779
Soupers à Trianon
Fin août 1779
La nouvelle salle de comédie est achevée :
Afin de satisfaire Son goût prononcé pour les arts, et plus particulièrement pour le théâtre, Marie-Antoinette confie à l’architecte Richard Mique l’édification d’un théâtre dans Son nouveau domaine : le Petit Trianon. On utilise l’emplacement d’une ancienne serre du jardin botanique de Louis XV, à quelques mètres à l’est de la ménagerie. Habilement dissimulé dans les jardins du Petit Trianon, le Théâtre de la Reine est achevé au printemps 1780.




L’intérieur est richement décoré, du moins en apparence car les sculptures de Deschamps sont de carton-pâte ou de plâtre avec des suspentes en fil de fer et les peintures en trompe-l’œil. La Reine a en effet promis que la dépense serait minime et le Roi n’avait d’ailleurs pas hésité à faire usage de sa cassette personnelle, sans doute aux fins de participer aux frais de tentures et menuiseries, dont la dépense, non connue, revenait au garde-meuble, Bonnefoy du Plan.




Pierre-Charles Bonnefoy du Plan obtient l’autorisation d’assister aux spectacles dans le petit théâtre mais également un logement situé juste au-dessus.

On y accède par un petit escalier circulaire.



Cet appartement permet au concierge d’être à pied d’œuvre pour se présenter promptement aux ordres de la Reine lorsqu’Elle a besoin de lui.



A deux pas de là, se trouve Châteauneuf :
Châteauneuf, logement du personnel de Trianon



Pierre-Charles Bonnefoy du Plan vit donc à proximité du personnel qu’il dirige pour répondre aux besoins de la Reine.
Le 5 novembre 1779
Dîner à Trianon.
Le 1er juin 1780
Le petit théâtre de Trianon est inauguré avec le Roi et le Fermier et La Gageure imprévue de Michel-Jean Sedaine (1719-1797). Illuminations.

Fin juin 1780
La pièce située au-dessus du boudoir de Trianon devient une bibliothèque.

vendu en 1939, puis passé en Grande-Bretagne.
Le 1er août 1780
Spectacle à Trianon : La Gageure imprévue de Sedaine et Le Roi et le Fermier de Sedaine et Monsigny.
Le 10 août 1780
Spectacle à Trianon : On ne s’avise jamais de tout de Sedaine et Monsigny et les Fausses Infidélités de Barthe.
Le 6 septembre 1780
Spectacle à Trianon : L’Anglais à Bordeaux de Farvart et Le Sorcier de Poinsinet et Philidor.
Du 10 au 20 septembre 1780
Séjour de la Reine à Trianon.
Le 19 septembre 1780
Spectacle à Trianon : Rose et Colas de Sedaine et Monsigny puis Marie-Antoinette joue en costume Le Devin du Village de Jean-Jacques Rousseau pour une poignée d’intimes sélectionnés avec soin.
Septembre-octobre 1780
Construction du corridor de tentes reliant le Jeu de Bague à la salle de comédie. Il sert pour la première fois pour le spectacle du 12 octobre.
Du 10 au 12 octobre 1780
Séjour de la Reine à Trianon.

Le 12 octobre 1780
Spectacle à Trianon : Le Devin du village et Le Roi et le Fermier.
Le 29 novembre 1780
Mort de l’Impératrice Marie-Thérèse après une courte maladie.

Début 1781

Augmentation des communs et construction du corridor du Jeu de Bague: on complète l’ensemble par une petite galerie semi-circulaire en treillage, surmontée d’un toit de pagode chinoise en écailles de poissons, avec des dragons aux angles, des dauphins sur les arêtes, des girouettes au sommet. Des guirlandes, des glands, des clochettes pendent de toutes parts. Les couleurs sont les plus éclatantes et dont le salon central ovale est meublé de douze bancs de bois peint avec des dossiers à entrelacs chinois, pour le confort des spectateurs.

Lors de travaux réalisés dans le château de Gabriel l’année suivante, on crée en sous-sol une galerie qui permet un accès direct, sous le perron menant au jeu de bague, à une porte placée sur le demi-palier de l’escalier central. Lors de travaux réalisés dans le château de Gabriel l’année suivante, on crée en sous-sol une galerie qui permet un accès direct, sous le perron menant au jeu de bague, à une porte placée sur le demi-palier de l’escalier central.
Le 2 février 1781
A Versailles, décès de sa mère, la baronne Bonnefoy, y née Marie-Thérèse Mignon, le 26 octobre 1703.
Le 31 mai 1781
Le Belvédère est achevé.

Du 25 au 30 juin 1781
Séjour de la Reine à Trianon.
Le 27 juin 1781
Spectacle à Trianon : La Fête d’amour de Favart et Chevalier et Jérôme et Fanchonnette de Vadé.
Le 29 juin 1781
Spectacle à Trianon.
Du 15 juillet au 2 août 1781
Séjour de la Reine à Trianon.
Le 16 juillet 1781
Spectacle à Trianon : L’aveugle de Palmyre de Desfontaines et Rodolphe et La Matinée et la veillée villageoises, ou le Sabot perdu de Piis et Barré.
Le 18 juillet 1781
Concert nocturne dans le jardin français.
Le 20 juillet 1781
Spectacle à Trianon : La Petite Iphigénie de Favart et Voisenon.
Le 26 juillet 1781
Spectacle à Trianon : Les Deux Porteurs de chaise de Piis, Barré et Chardin et illumination en l’honneur de Monsieur, frère du Roi.
Le 31 juillet 1781
Utilisant Trianon comme lieu de retraite, Marie-Antoinette ouvre parfois Son domaine à l’occasion de fêtes qu’Elle donne à Ses hôtes de passage. C’est le cas en 1781, lorsqu’Elle reçoit Son frère, l’Empereur Joseph II, de passage à Versailles. Au programme de cette fête du 1er août, une représentation d’Iphigénie en Tauride de Gluck sur la scène du théâtre que la Reine a inauguré l’année précédente, un souper et une illumination des jardins, agrémentée d’un concert champêtre. L’illumination est une reprise (avec un certain nombre d’améliorations) de celle que Marie-Antoinette avait offerte quelques jours plus tôt (le 26 juillet) à son beau-frère, le comte de Provence.
Le tableau de Châtelet illustre l’une ou l’autre de ces illuminations :
Le 1er août 1781
Fête donnée en l’honneur du comte de Falkenstein, souper, spectacle et illumination à Trianon.


Le 22 octobre 1781
Naissance du Dauphin, Louis-Joseph-Xavier-François.


Le 11 avril 1782
Spectacle à Trianon : La Matinée et la veillée villageoises, ou le Sabot perdu de Piis et Barré et Le Sage étourdi de Boissy.
Du 7 au 18 mai 1782
Séjour de la Reine à Trianon.
Samedi 18 mai 1782
Souper à Trianon.

Le 6 juin 1782
Fête à Trianon en l’honneur du comte et de la comtesse du Nord, souper, spectacle, Les Sabots de Cazotte et Duni, Isabelle et Gertrude de Favart et Les Deux Chasseurs et la Laitière d’Anseaume et Duni, et illumination.

Le 8 juin 1782
Le Roi chasse et revient bredouille. Il dîne et soupe à Trianon. Si, d’ordinaire, Marie-Antoinette vit à Trianon dans une certaine simplicité, on imagine que tout simple qu’est Louis XVI on a à mettre les petits plats dans les grands lors de sa venue chez la Reine… Ainsi la gestion de ces réceptions royales, même si intimes, revient en grande partie à Pierre-Charles Bonnefoy du Plan. Nous mentionnerons donc chacun des repas que le Roi viendra partager à Trianon.
Le 22 juin 1782
Le Rocher de Trianon est achevé.

Du 7 au 21 juillet 1782
Séjour de la Reine à Trianon.

Le 8 juillet 1782
Le Roi chasse et revient bredouille. Il dîne et soupe à Trianon.
Le 10 juillet 1782
Louis XVI chasse et ne prend rien. Il dîne et soupe à Trianon.
Le 11 juillet 1782
Le Roi dîne à Bellevue et chasse le chevreuil à la Porte-Dauphine. Il soupe à Trianon.
Le 12 juillet 1782
Le Roi chasse et revient bredouille. Il dîne et soupe à Trianon.
Dimanche 14 juillet 1782
Le Roi soupe à Trianon.
Le 16 juillet 1782
Le Roi tire au Butard. Il dîne et soupe à Trianon.
Le 17 juillet 1782
Le Roi chasse et ne prend rien. Il dîne et soupe à Trianon.
Le 18 juillet 1782
Louis XVI chasse le cerf au Moulin-Neuf de Saint-Arnoul . Il dîne à Saint-Hubert et soupe à Trianon.
Le 19 juillet 1782
Louis XVI chasse et ne prend rien. Il dîne et soupe à Trianon.
Le 20 juillet 1782
Louis XVI chasse le cerf aux Costeaux-de-Jouy et soupe à Trianon.
Le 13 août 1782
Grand’messe, vêpres, salut et procession au dehors. Le Roi soupe à Trianon.
Du 15 au 24 août 1782
Séjour de la Reine à Trianon.
Le 21 août 1782
Louis XVI chasse et ne prend rien. Il dîne et soupe à Trianon.
Le 22 août 1782
Louis XVI chasse à la plaine de Chambourcy et tue cent soixante-cinq pièces. Il soupe à Trianon.

Le 24 août 1782
Louis XVI chasse aux Fours-à-Chaux, il tue quatre-vingt-six-huit pièces et dîne puis soupe à Trianon.
1783
Commencement de la construction du Hameau de Trianon.
Le 2 juin 1783
Louis XVI chasse et ne prend rien. Il dîne et soupe à Trianon.
Le 5 juin 1783
Louis XVI chasse à Bellevue, chasse le chevreuil à l’avenue de Trivaux, puis il soupe à Trianon où il y a spectacle.
Le 6 juin 1783
Louis XVI chasse et ne prend rien. Il dîne et soupe à Trianon où il y a petite comédie.
Le 9 août 1783
Fête et illumination à Trianon en l’honneur de la femme de l’ambassadeur d’Angleterre, la duchesse de Manchester.

Le 19 mars 1784
Spectacle à Trianon : L’Amitié sur le trône de Linières et Les On-dit (du chevalier de Boufflers.
Le 14 février 1784
« On conte l’aventure d’un jeune chevau-léger qui s’est adressé à Mme de Polignac pour avoir raison des propos tenu par son fils. Armand a beaucoup trop de liberté pour son âge; il est tout simple qu’il en mésuse et, lié avec d’autres jeunes gens qui ne devraient pas être sa société, il est devenu amoureux de madame Bonnefoy, la femme du concierge du Petit Trianon. Sachant que son ami, le chevau-léger, était de connaissance de cette dame, il l’a prié de la lui faire voir. Ils se sont rencontrés dans le parc, le chevau-léger, se promenant avec Mme Bonnefoy, n’a pas paru apercevoir Armand qui, pour s’en venger, a dit que ce procédé était d’autant plus mauvais que, lui, avait donné 25 louis au chevau-léger pour qu’il lui procurât un entretien avec Mme Bonnefoy. Le fait de ces 25 louis est que le chevau-léger, quelques jours avant sa promenade, avait prié Armand de lui changer un billet de la Caisse d’Escompte, valant 600 livres, en 25 louis; ce qu’Armand fit, et pouvait d’autant mieux faire qu’on lui laisse passer une partie de la journée soit à jouer lui-même, soit à rôder autour des tables de jeu.»
En mars 1784
Marie-Antoinette fait une commande très pressée comme c’était souvent le cas avec les ordres de la Reine :
« ordre n°44 – du 17 mars 1784 :
Riezener fera très promptement pour être placés au nouveau logement de la Reine à Versailles :
– une commode, un secrétaire, une encoignure, en bois d’acajou le tout sera revêtu de bronzes simples pour assortir aux autres ébénisteries qui sont dans la chambre et le cabinet. M. Riezener se transportera à Versailles pour prendre les mesures et d’adressera à M. Bonnefoy demain 18 s’il lui est possible».

Elle est exécutée par Riesener pour Marie-Antoinette, et destinée à Sa chambre à coucher au rez-de-chaussée. Le n°3337 à l’encre sur le meuble correspond à une livraison du 15 mai 1784 dont le Journal du Garde-Meuble a consigné le détail :
«Riezener. Live au Garde-meuble de la Couronne pour servir dans le nouveau logement de la Reine au château de Versailles. Une commode de bois d’acajou mouchetée de 1 pieds 2 pouces (1,35m) de large sur 23 pouces (0,62m) de profondeur et 34 pouces (0.92m) de haut, composée de 5 tiroirs fermant à clef, ornée de consoles, chutes, rainceaux, cadres, frise et moulures envoronnant tous les panneaux et regnant au pourtour de la commode, des entrées de serrures et anneaux qui servent de portans aux tiroirs, le tout de bronze ciselé et doré d’or moulu, le dessus de marbre blanc veiné».
En juin 1784
Marie-Antoinette transforme la petite salle à manger de Trianon en salle de billard et fait installer dans cette pièce le billard qui se trouve au rez-de-chaussée.


Le 21 juin 1784
Fête donnée en l’honneur du comte de Haga (Gustave III), souper, spectacle et illumination à Trianon.
Derrière le Temple de l’Amour, en vue de son illumination pour cette fête mémorable entre toutes ( la plus belle de toutes celles que Marie-Antoinette donna à Trianon ) , une tranchée avait été creusée dans laquelle un grand feu consuma le nombre prodigieux de 6400 fagots de bois !

Du 20 juillet au 8 août 1784
Séjour de la Reine à Trianon.
Pierre-Charles Bonnefoy du Plan s’occupe du bien-être de Marie-Antoinette , par exemple en Lui faisant préparer des bains de pieds lorsqu’Elle souffre des jambes.
Le 20 juillet 1784
Louis XVI chasse le chevreuil au Butard, puis soupe à Trianon.
Le 23 juillet 1784
Le Roi chasse et ne prend rien. Il visite la Muette et soupe à Trianon.
Le 24 juillet 1784
Louis XVI chasse le chevreuil au pavillon d’Orsine, puis soupe à Trianon.
Dimanche 25 juillet 1784
Vêpres et salut. Louis dîne et soupe à Trianon.
Le 27 juillet 1784
Le Roi chasse et ne prend rien. Il visite la Muette et soupe à Trianon.
Le 28 juillet 1784
Louis XVI visite Bellevue et la Muette, chasse le chevreuil au Butard, puis soupe à Trianon.
Le 29 juillet 1784
Le Roi chasse et ne prend rien. Il visite la Muette et soupe à Trianon.
Le 28 juillet 1784
Louis XVI visite Bellevue et la Muette, chasse le chevreuil au Butard, puis soupe à Trianon.
Le 29 juillet 1784
Le Roi soupe à Trianon.
Le 31 juillet 1784
Spectacle à Trianon : Le Comédien bourgeois de Carmontelle, Les Amours d’été de Piis et Barré et Berlingue de Despréaux.
Dimanche 1er août 1784
Le Roi dîne avec ses tantes et soupe à Trianon.
Le 2 août 1784
Le Roi chasse et ne prend rien. Il dîne et soupe à Trianon.
Le 4 août 1784
Le Roi tire à la plaine de Poissy et soupe à Trianon.
Le 5 août 1784
Le Roi visite la Muette, dîne à Bellevue et soupe à Trianon.
Le 8 août 1784
Le Roi tire à la plaine de Chambourcy, et soupe à Trianon.
Du 28 août au 19 septembre 1784
Séjour de la Reine à Trianon.

Le 2 septembre 1784
Le Roi chasse et ne prend rien. Il dîne et soupe à Trianon.
Le 3 septembre 1784
Le Roi chasse le cerf à Port-Royal. Il soupe à Trianon.
Le 8 septembre 1784
Louis XVI dîne et soupe à Trianon.
Le 9 septembre 1784
Le Roi chasse au Petit-Saclé et soupe à Trianon.
Le 10 septembre 1784
Le Roi chasse le cerf à Port-Royal. Il soupe à Trianon.
Le 11 septembre 1784
Louis XVI tire à la plaine de Velisy, et soupe à Trianon.
Dimanche 12 septembre 1784
Le Roi dîne et soupe à Trianon.
Le 13 septembre 1784
Louis XVI visite Trianon pour le Dauphin, il tire à la plaine de Saclé, et soupe à Trianon.
Le 14 septembre 1784
Le Roi chasse le cerf à Marcoussy. Il soupe à Trianon.
Le 15 septembre 1784
Spectacle à Trianon : Le Barbier de Séville de Paisiello.
Le 16 septembre 1784
Le Roi tire à la plaine d’Arcueil. Il soupe à Trianon.
Le 17 septembre 1784
Le Roi chasse et ne prend rien. Il soupe à Trianon.
Le 18 septembre 1784
Spectacle à Trianon : Dardanus de Sacchini.
Le 17 février 1785
Pierre-Charles Bonnefoy du Plan épouse, en la paroisse Saint Eustache à Paris, Anne-Joséphine Charlotte Sourdeau qui est née à Paris, en 1766.

Le 20 février 1785
Louis XVI offre à Marie-Antoinette le château de Saint-Cloud.


Marie-Antoinette en est la châtelaine, Elle donne les ordres. Elle souhaite pouvoir y résider avec Ses enfants; l’air y est jugé très sain. Que les ordres y soient donnés “De par la Reine” engendre de nombreuses critiques…
Les valets de pied portent une livrée spécifique à Saint-Cloud, telle qu’elle est visible sur l’aquarelle de Fortuné de Fournier pour la galerie de Diane aux Tuileries :
« tenue à la française, habit vert à la française, galonné d’or, de deux galons au collet, galon en trois pointes à la taille, galon aux parements, galon aux poches ; gilet écarlate à la française ; culotte de drap vert avec jarretière d’or, bas de cotons blancs, souliers cirés avec boucles d’or».
Mémoires du duc de Conegliano
Voici la disposition des appartements de Marie-Antoinette :

2. Salle à manger à l’usage de la Reine et du Roi
3. Grand Escalier, construit à la demande de Marie-Antoinette
4. Vestibule
5. Première antichambre
6. Seconde antichambre
7. Salon des Nobles
8. Chambre de Marie-Antoinette
9. Cabinet de toilette
10. Grand cabinet
Il revient au Garde-meubles, Bonnefoy du Plan, d’aménager ces nouveaux appartements royaux.



montures en bronze doré.












bois peint, étiquette de Chatard.
commandé par Marie-Antoinette pour le salon du pavillon de la Félicité












Le 27 mars 1785
Naissance de Louis-Charles, duc de Normandie, surnommé «Chou d’Amour» par Marie-Antoinette,

Le 26 mai 1785
Séjour de la Reine à Trianon pour quelques jours.
Du 19 juin au 12 juillet 1785
Séjour de la Reine à Trianon.
Le 20 juin 1785
Le Roi dîne et soupe à Trianon.
Le 22 juin 1785
Le Roi dîne et soupe à Trianon. Service de la Reine à la chapelle.
Le 23 juin 1785
Le Roi chasse le chevreuil au pavillon de Trivaux. Il dîne à Trianon. Service de la Reine à Notre-Dame.
Les 24, 26 et 29 juin 1785
Bals à Trianon , dans une tente dressée dans le jardin français.
Le 27 juin 1785
Le Roi chasse le chevreuil au Butard, il en prend un et tue vingt-trois pièces. Il soupe à Trianon.
Le 1er juillet 1785
Le Roi chasse et ne prend rien. Il dîne et soupe à Trianon.
Le 2 juillet 1785
Le Roi chasse le chevreuil dans la forêt de Marly et soupe à Trianon.

Du 1er au 24 août 1785
Séjour de la Reine à Trianon.
Le 1er août 1785
Le Roi dîne et soupe à Trianon.
Le 2 août 1785
Le Roi chasse et ne prend rien. Il dîne et soupe à Trianon.
Le 4 août 1785
Le Roi ne peut tirer à Meudon à cause de la pluie. Il soupe à Trianon.
Le 5 août 1785
Le Roi dîne et soupe à Trianon.
Dimanche 7 août 1785
«Vêpres et salut» . Le Roi dîne et soupe à Trianon.
Le 8 août 1785
Le Roi tire à la plaine de Chambourcy et soupe à Trianon.

Le 11 août 1785
Le Roi chasse et ne prend rien. Il dîne et soupe à Trianon.
Le 12 août 1785
Le Roi tire à la plaine de Gournay et soupe à Trianon.
Dimanche 14 août 1785
«Vêpres et salut». Le Roi dîne et soupe à Trianon.
Le 18 août 1785
Le Roi tire à la plaine de Montrouge et soupe à Trianon.
Le 19 août 1785
Spectacle à Trianon. Le Barbier de Séville de Beaumarchais (joué à la Comédie-Française dès 1775) est donné à Trianon dans le théâtre privé de Marie-Antoinette : le comte d’Artois joue encore Figaro, le comte de Vaudreuil (amant de Madame de Polignac) interprète Almaviva et… Marie-Antoinette Rosine.

dans Louis XVI, L’homme qui ne voulait pas être Roi, de Thierry Binisti (2011)

C’est le dernier spectacle représenté dans le théâtre de la Reine sous l’Ancien Régime ( on n’y rejouera que sous Louis-Philippe).
Du 22 au 29 mai 1786
Séjour de la Reine à Trianon.

Le 10 juin 1786
A Versailles, décès de son père, Pierre-Antoine Bonnefoy, qui était né en 1703.
En 1787
Contrairement à une légende trop longtemps entretenue, le serre-bijoux de Marie-Antoinette ne Lui fut pas offert par la Ville de Paris, mais commandé et payé par Elle-même en 1787, par l’intermédiaire de Son garde-meuble particulier, sous la direction de Bonnefoy du Plan.


Le 17 juillet 1786
Dîner offert à Trianon au comte et à la comtesse de Nellembourg, alias l’Archiduc Ferdinand (1754-1806) et sa femme, Marie-Béatrice d’Este.
Le 4 août 1786
Fêtes au Petit Trianon pour le voyage de l’Archiduchesse Marie-Christine (1742-1798), gouvernante des Pays-Bas et sœur de Marie-Antoinette.
Du 29 août au 24 septembre 1786
Séjour de la Reine à Trianon.
Le 29 août 1786
Louis XVI tire au Petit-Saclé et soupe à Trianon.
Le 30 août 1786
En partant à six heures un quart du matin, le Roi se promène à Fontainebleau et y dîne. Il chasse en revenant dans la plaine de Chailly et soupe à Trianon.
Le 31 août 1786
Le Roi chasse et ne prend rien. Il dîne et soupe à Trianon.
Le 2 septembre 1786
Le Roi chasse à la plaine de Saint-Nom. Il soupe à Trianon.
Dimanche 3 septembre 1786
Louis XVI dîne et soupe à Trianon.
Le 4 septembre 1786
Le Roi ne peut chasser aux Loges à cause de la pluie. Il soupe à Trianon.
Le 6 septembre 1786
Le Roi chasse à la plaine de Villepreux et tue trois cent soixante-dix-neuf pièces. Il soupe à Trianon.
Le 7 septembre 1786
Le Roi chasse et ne prend rien. Il dîne et soupe à Trianon.
Le 8 septembre 1786
«Vêpres et salut». Le Roi dîne et soupe à Trianon.
Le 9 septembre 1786
Le Roi chasse le cerf au poteau de la Ville-Dieu, il en prend deux et soupe à Trianon.
Le 14 septembre 1786
Le Roi chasse et ne prend rien. Il dîne et soupe à Trianon.
Le 15 septembre 1786
Louis XVI tire à la plaine d’Arcueil et dîne à Trianon.
Le 16 septembre 1786
Le Roi déjeune à Saint-Hubert, chasse le cerf aux Plein-Vaux et soupe à Trianon.
Dimanche 17 septembre 1786
«Vêpres et salut»; Louis XVI dîne et soupe à Trianon.
Le 18 septembre 1786
Louis XVI tire à la plaine de Saclé, tue trois cent trente-neuf pièces et soupe à Trianon.
Le 19 septembre 1786
Le Roi déjeune à Saint-Hubert, chasse le cerf à la Loge-Porée et soupe à Trianon.
Le 20 septembre 1786
Louis XVI tire à la plaine de Rungis, tue trois cent quatre-vingt-quatre pièces et soupe à Trianon.
Le 21 septembre 1786
Le Roi chasse et ne prend rien. Il dîne au hameau et soupe à Trianon.
Le 22 septembre 1786
Louis XVI tire à la plaine de Chevilly et soupe à Trianon.
Le 23 septembre 1786
Le Roi chasse le cerf à Saint-Hubert, il en prend un et soupe à Trianon.
Dimanche 24 septembre 1786
Le Roi dîne à Trianon.
En 1787
Marie-Antoinette a un véritable goût pour tout ce qui est champêtre. Elle commence à redécorer le Petit Trianon. Pour Sa chambre à coucher, la Reine à une idée tout à fait révolutionnaire pour le temps : créer un trait d’union entre la chambre et le parc, comme si la beauté du jardin se prolongeait à l’intérieur du palais apportant les fleurs et les arbustes qui pouvaient être admirés à l’extérieur.


C’est pour cela que Marie-Antoinette ordonne un nouveau mobilier au charme pastoral, connus sous le nom de «mobilier aux épis». Les meilleurs artisans du temps travaillent pour créer un vrai chef d’œuvre dont la nouveauté est donnée par la vérité avec laquelle les fleurs, les pommes de pin et les épis avaient été sculptés et peintes.

Le menuisier Georges Jacob (1739-1814) a le génie de créer des chaises et des fauteuils en bois sculpté et peint, décorés par des guirlandes de muguet, de jasmin, de lierre, de pomme de pins et d’épis, de gerbes de blé liées par des rubans, autour desquelles s’enroulent des branches de lierre et de jasmin, qui témoignent le grand désir de Marie-Antoinette d’une vie simple et champêtre, sans oublier un luxe élégant et délicat.

Les sculptures sur bois des sièges sont l’œuvre de Jean-Baptiste-Simon Rode, celles du lit, aujourd’hui disparu, de Pierre-Claude Triquet, les peintures «au naturel» sont de Jean-Baptiste Chaillot de Prusse et le tissu brodé de bouquets de roses, de boutons d’or, de bleuets et de barbeaux (il s’agit de l’étoffe d’origine), sont le chef-d’œuvre de l’atelier lyonnais Defarges, qui employa six mois pour réaliser les broderies


Tout le mobilier est livré par le marchand mercier Hébert qui, après l’abolition de la monarchie et la vente aux enchères de tous les meubles des résidences royales, rachètera l’ensemble en 1793.

Pour accompagner le mobilier «aux épis», Bonnefoy du Plan commande à l’ébéniste Ferdinand Schwerdfeger (1734-1818) une console, une commode et une table à ouvrage dans le même esprit.






Le 18 juin 1787
La mort de Madame Sophie avant son premier anniversaire éprouve la Reine qui s’inquiète aussi pour la santé de Son fils aîné.

Le 21 juin 1787
Marie-Antoinette s’enferme seule au Petit Trianon avec Madame Élisabeth, sans suite, pour pleurer Sa fille.
Le 24 juin 1787
Séjour de la Reine à Trianon pour quelques jours (?).
Le 1er juillet 1787
La Reine préside un bal donné à Trianon. Quiconque sera «vêtu honnêtement» pourra entrer à Trianon a décidé Marie-Antoinette en annonçant les portes ouvertes de Son domaine le dimanche.
Le 1er août 1787
Louis XVI chasse le chevreuil à la forêt de Marly. La Reine couche à Trianon.
Du 1er au 25 août 1787
Séjour de la Reine à Trianon.

Le 2 août 1787
Le Roi dîne et soupe à Trianon.
Le 4 août 1787
Le Roi chasse et revient bredouille, il dîne et soupe à Trianon.
Dimanche 5 août 1787
«Vêpres et salut». Le Roi dîne et soupe à Trianon.
Les 5, 7 et 11 août 1787
Bals à Trianon.
Dimanche 5 août 1787
«Vêpres et salut». Le Roi dîne et soupe à Trianon. Le Roi dîne et soupe à Trianon.
Le 7 août 1787
Le Roi chasse et ne prend rien, il dîne et soupe à Trianon.
Le 9 août 1787
Le Roi chasse et ne prend rien, il dîne et soupe à Trianon.
Le 10 août 1787
Le Roi chasse et ne prend rien, il dîne et soupe à Trianon.
Dimanche 12 août 1787
«Vêpres et salut». Le Roi dîne et soupe à Trianon. Le Roi dîne et soupe à Trianon.
Le 14 août 1787
Le Roi chasse et ne prend rien, premières vêpres, Louis XVI doit se purger, il dîne à Trianon.
Le 16 août 1787
Louis XVI chasse le cerf au Pont de la Ville-Dieu. Il soupe à Trianon.
Le 17 août 1787
Le Roi chasse et ne prend rien, il dîne et soupe à Trianon.
Le 18 août 1787
Louis XVI chasse le chevreuil aux Côtreaux-de-Jouy. Il soupe à Trianon.
Dimanche 19 août 1787
«Vêpres et salut». Le Roi dîne et soupe à Trianon. Le Roi dîne et soupe à Trianon.
Le 20 août 1787
Louis XVI chasse le cerf au Pont de la Ville-Dieu. Il soupe à Trianon.
Le 21 août 1787
Louis XVI soupe à Trianon.
Le 22 août 1787
Le Roi tire aux Fours-à-chaux. Il soupe au Hameau de Trianon.
Le 23 août 1787
Louis XVI chasse et revient bredouille. Il dîne et soupe à Trianon.
Le 24 août 1787
Le Roi chasse le cerf à Dampierre et il soupe à Trianon.
Le 13 juillet 1788
Louis XVI dîne à Bellevue. En y allant, il visite à Meudon le Dauphin. La Reine couche à Trianon.
Du 15 juillet au 14 août 1788
Séjour de la Reine à Trianon.

Le 17 juillet 1788
Départ de Rambouillet à huit heures, après la messe, le Roi dîne et soupe à Trianon.
Le 19 juillet 1788
Louis XVI rend visite à son fils à Meudon. Il chasse le chevreuil au pavillon de Trivaux , il soupe à Trianon.
Dimanche 20 juillet 1788
«Vêpres et salut». Le Roi dîne et soupe à Trianon.
Le 22 juillet 1788
Départ à sept heures et demie de Rambouillet avant la messe, Louis XVI dîne et soupe à Trianon.
Le 23 juillet 1788
Une fluxion empêche Louis-Auguste de chasser le chevreuil. Il dîne et soupe à Trianon.
Le 25 juillet 1788
Louis XVI chasse mais revient bredouille. Il dîne et soupe à Trianon.
Le 29 juillet 1788
Départ à huit heures de Rambouillet après la messe, Louis XVI revient par Trianon pour voir le Dauphin, il y dîne et y soupe.
Le 30 juillet 1788
Louis XVI dîne et soupe à Trianon.
Le 2 août 1788
Départ à huit heures de Rambouillet après la messe, Louis XVI revient après dîner par Meudon pour voir le Dauphin, il dîne et soupe à Trianon.
Dimanche 3 août 1788
«Vêpres et salut». Le Roi dîne à Trianon.
Le 4 août 1788
Louis XVI chasse mais revient bredouille. Il dîne et soupe à Trianon.
Le 6 août 1788
Départ à huit heures de Rambouillet après la messe, Louis XVI revient après dîner par Meudon pour voir le Dauphin, il dîne et rend visite le soir à Trianon.

Le 7 août 1788
Louis XVI est ausculté par son médecin, il suit la messe chez lui et soupe à Trianon.
Le 8 août 1788
Louis XVI chasse mais revient bredouille. Il dîne au Hameau et soupe à Trianon.
Dimanche 10 août 1788
Le Roi dîne et soupe à Trianon.
Le 11 août 1788
Louis XVI tire aux Fours-à-Chaux. Il va visiter Trianon où il dîne et soupe.
Le 12 août 1788
Louis XVI dîne à Bellevue et soupe à Trianon.
Le 14 août 1788
Départ à huit heures de Rambouillet après la messe. Il rend visite à Trianon à une heure et à Meudon à trois heures et demi. Premières vêpres. Il soupe à Trianon et la Reine revient après.
En 1789
Pierre-Charles Bonnefoy du Plan devient secrétaire du Roi.

Le fidèle Bonnefoy du Plan, demeurera à son poste jusqu’aux massacres de Septembre 1792.
Le 4 juin 1789
Mort du Dauphin, Louis-Joseph-Xavier-François, à Meudon.

Le 5 octobre 1789
Des milliers de femmes du peuple venues de Paris marchent sur Versailles pour demander du pain.



Marie-Antoinette quitte alors Trianon pour n’y plus jamais revenir….


ce pourrait être Bonnefoy du Plan qui accompagne là la Reine…
Le 6 octobre 1789
Vers cinq heures du matin, les appartements privés sont envahis. La Reine s’échappe en jupon par une porte dérobée. Plus tard, Sa présence est réclamée par la foule. Elle va au-devant du peuple, courageuse, au mépris de Sa vie.

Madame Élisabeth est la dernière à s’éveiller à sept heures et demi du matin… Elle rejoint toute la famille royale réfugiée dans la chambre d’apparat de son frère.

La famille royale est ramenée de force à Paris.

Lors du départ de la famille royale de Versailles, Pierre-Charles Bonnefoy du Plan suit la famille royale et s’installe aux Tuileries, dans l’appartement situé au-dessus de celui de la Reine.
Dès le départ de la famille royale
Trianon est quasiment laissé à l’abandon, aux seules mains du personnel qui continue d’y loger. Les travaux sont interrompus.
Le château de Saint-Cloud sera désormais plus précieux encore pour Marie-Antoinette car il est le seul lieux dans lequel Elle puisse se sentir vraiment chez Elle.
Le 23 mai 1790
Le jour de la Fête-Dieu, le Roi et la Reine suivirent à pied, suivant la coutume, la procession du Saint-Sacrement de Saint-Germain l’Auxerrois, paroisse des Tuileries ; l’Assemblée, qui y avait été invitée, la suivit aussi, le président à la droite du Roi. Madame, trop jeune et trop délicate pour en supporter la fatigue, resta aux Tuileries, et elle alla, avec Mgr le Dauphin, la voir passer dans la galerie du Louvre.
Le 24 mai 1790
Le Roi, la Reine, Mgr le Dauphin, Madame et Madame Élisabeth allèrent s’établir à Saint-Cloud pour y passer la belle saison. Monsieur de la Fayette et même l’Assemblée furent bien aises de voir le Roi quitter Paris, pour ôter aux provinces l’idée de sa captivité à l’époque de la Fédération. Ils en sentaient tellement la nécessité, que ce furent eux-mêmes qui persuadèrent le peuple de l’utilité de cet établissement ; de manière que ce voyage se passa très tranquillement. La garde du Roi y fut composée des volontaires de Saint-Cloud et de Sèvres, de quatre cents hommes de la garde nationale de Paris, et, des compagnies ordinaires des gardes-suisses… et de Bonnefoy du Plan.



Le 11 juin 1790
La Cour s’installe au château de Saint-Cloud, chacun occupe son logement ordinaire: les Enfants de France et la marquise de Tourzel, Gouvernante des Enfants de France, au rez-de-chaussée du corps central donnant sur le jardin de l’orangerie; Madame Elisabeth, au rez-de-chaussée donnant sur le jardin, à proximité du vestibule; Louis XVI, au premier étage, donnant sur le bassin du fer à cheval; et Marie Antoinette, au premier étage, donnant sur la cour d’honneur.
Le duc de Villequier, premier gentilhomme de la chambre, le duc de Brissac, capitaine-colonel des Cent Suisses, et le comte Esterhazy disposent aussi d’un logement. Mademoiselle de Tourzel dispose d’une simple chambre. Le marquis de La Fayette dispose aussi d’un logement, mais ne l’occupe pas et retourne coucher chaque soir à Paris.

Le 3 juillet 1790
Dans les jardins du château de Saint-Cloud, Marie-Antoinette rencontre le marquis de Mirabeau qui Lui expose son plan pour sauver la monarchie.


L’apparition de la Reine ( Jane Seymour) dans Les Années Lumière (1989)

Peter Ustinov est Mirabeau dans Les Années Lumière (1989)
«Elle est bien grande, bien noble et bien malheureuse. Mais je La sauverai. Rien ne m’arrêtera. Je périrai plutôt!» a-t-il déclaré en revenant.
Courant novembre jusqu’au 8 décembre 1790
Séjour de la famille royale au château de Saint-Cloud.
Le 18 avril 1791
La famille royale est empêchée de partir faire Ses Pâques à Saint-Cloud.

On imagine que Bonnefoy du Plan aura pris les dispositions pour accueillir la famille royale… pour rien.
En 1792
Très attaché au domaine, l’ancien jardinier de la Reine, Antoine Richard, est nommé conservateur du jardin et des pépinières de Trianon par le Jean-Marie Roland (1734-1793), ministre de l’Intérieur.
En août 1792
Après la chute de la monarchie, l’intégralité du mobilier et des objets du Petit Trianon est réuni à celui du domaine de Versailles.
Le 21 janvier 1793
Exécution de Louis XVI.

En 1793
On envisage d’installer à Trianon une école botanique et d’agriculture.
Rien n’est entrepris de tout cela et le petit château est loué sous le Directoire à un limonadier nommé Langlois qui en fait un lieu de divertissement, hôtel au château où les chambres se louent fort cher, débit de boisson et salle de bal au Pavillon Français où l’on danse.
Charles Langlois
« Quand vient le Directoire et son besoin de fêtes, de lieux de plaisirs et de réunion, Charles Langlois, qui voit l’Elysée transformé en hôtel garni et ses jardins changés en guinguettes ; Bagatelle devenir aussi un centre de plaisirs et un café, a une idée qu’on doit trouver admirable autour de lui.
Le Cabaretier de Trianon (1911) de Maurice Dumoulin
À deux pas, un local superbe, le petit Trianon, s’offre à sa spéculation ; les pièces, coquettes et peu abîmées, s’ouvrent sur d’admirables terrasses, et non loin, dans les allées capricieuses du jardin anglo-chinois, toutes les pittoresques constructions du hameau de Marie-Antoinette se prêtent à merveille à de fructueuses opérations.
Il loue le petit Trianon, et, comme il ne veut ou ne peut en assurer seul l’exploitation, il le sous-loue à un nommé Brunet pour cinq mois, du 1er floréal au 30 thermidor an IX, en se réservant certains droits.
Il lui cède, d’après le bail, « dans le château du petit Trianon, l’appartement de la reine, l’appartement du roi, trois chambres au-dessus ; l’appartement dit Bonnefoy et les chambres des femmes, donnant sur l’avenue ; une écurie, une remise, une pièce pour serrer le fourrage, la cuisine qui est sous le château, le garde-manger, l’office, trois caves ; deux salles par en bas et un salon donnant sur le jardin ».
Langlois conserve la jouissance du « Boudoir de la Reine, ses deux cabinets de garde-robe » et celle d’une partie de la cave « qui donne sur le palier de l’escalier ».
Il laisse à Brunet « tous les ustensiles de cuisine qui s’y trouvent, ainsi que la verrerie, la faïence, bouteilles, chantier, tables et autres objets » à lui appartenant ; ce qui prouve que Langlois a commencé l’exploitation du Petit Trianon, ou, tout au moins, l’a meublé à cet effet. Brunet reconnaît que tout était en bon état, « tant par la fermeture que papier de tentures, que le marbre des cheminées », sauf « dans l’appartement du roi où il y a un chambranle de mutilé ».
Le prix du bail et de la location du mobilier n’est point très élevé, « 1.000 livres pour cinq mois, pour faire au dit Petit Trianon l’état de restaurateur, et louer les appartements garnis », — douze ans après que Marie-Antoinette l’a habité pour la dernière fois !
En homme pratique, Langlois se fait garantir par son bail « tous les jours son dîner, savoir : le potage et deux plats, et du vin… Le soir, une demi-bouteille de vin et un petit morceau ». Il a, en outre, le droit d’amener, sans payer, un invité avec lui. De plus, sur chaque personne « venant manger » chez Brunet, et entrant au jardin, il prélève la somme de 12 sous, car il n’a pas aliéné l’usage des jardins. « Il ne pourra entrer aucun individu dans le jardin, est-il dit dans l’acte, que du consentement du citoyen Langlois », et ce consentement c’est un droit d’entrée, le grimoire stipulant que « toutes personnes seront tenues de payer tous les jours » pour pénétrer dans le jardin « ou s’abonneront ».
Durant cette exploitation, Langlois a de nombreux visiteurs. Il en est quelques-uns d’illustres.
L’ambassadeur de Russie y fait un séjour assez prolongé ; puis il a des hôtes officiels. Le 30 messidor an IX, Goulard, « directeur national du domaine national de Versailles et dépendances », avise le « locataire du Petit Trianon » que le ministre de l’Intérieur lui ayant adressé « Son Éminence le cardinal Consalvi et Monsieur le comte Braschi », il lui enjoint de « lui donner tous les moyens de voir en détail l’intérieur des appartements du Petit Trianon et les jardins ». Consalvi et Braschi ne sont pas des clients pour Langlois. D’ailleurs, le temps n’est pas éloigné où tout « le domaine national » redeviendrait le domaine de la couronne impériale.
Les appartements que Langlois s’est réservé, il les loue à son tour, faisant ainsi concurrence à Brunet ; il les loue fort cher et les étrangers qui trouvent ses prix excessifs font quelquefois appel à la justice pour les modérer. C’est ainsi qu’il advient avec un Anglais qui a conté lui-même sa mésaventure.
Il est d’abord émerveillé du logis qu’on lui donne :
« Nous dinâmes, dit-il, dans une petite chambre, qui était le boudoir de la Reine (c’est donc bien de l’appartement demeuré en propre à Langlois qu’il s’agit et c’est bien à lui qu’il eut affaire, bien que son nom ne fut pas prononcé), jouxtant immédiatement sa chambre à coucher. Elle est maintenant tout à fait dépouillée de son splendide ameublement d’autrefois, et n’a plus rien du palais que le nom ; en même temps, elle est extrêmement jolie… Nous dinâmes au Petit-Trianon et nous y couchâmes ; la chambre qui m’échut en partage était celle que l’infortuné Louis XVI occupait jadis, et la clef de la porte avait une étiquette attachée à son anneau sur laquelle on pouvait encore déchiffrer, bien que les lettres fussent à demi effacées, les mots : « appartements du roy. »
Quand vint le moment de régler, on lui fait présenter par la fille de l’hôtelière, « une fort jolie personne » (est-ce Pauline Langlois ?), une note fort élevée qui se décompose ainsi : « trois appartements de maître : 36 fr. ; bougie, 6 fr. ; bois, 9 fr. ; quatre lits de domestique, 12 fr. : total, 63 fr » . L’Anglais pousse les hauts cris ; l’hôte refuse de rien rabattre ; on va devant le juge de paix de Versailles, qui modère l’addition et la réduit à 36 fr. »
On ne peut que songer au désarroi de Bonnefoy du Plan devant le démantèlement du paradis de Marie-Antoinette.
Le 10 juin 1793
Le mobilier du Petit Trianon est vendu au rabais, sur décret de la Convention.
La tourmente révolutionnaire épargne le domaine qui est livré au public.
Le Petit Trianon est beaucoup plus dévasté que le Grand Trianon, bien que ses boiseries aient subsisté.
Le 2 août 1793 à deux heures quarante du matin
Marie-Antoinette est transférée de nuit à la Conciergerie.

Nul n’ignore que la Conciergerie est l’antichambre de la mort, aussi afin d’éviter tout témoignage à charge lors du procès de Marie-Antoinette, Bonnefoy du Plan semble avoir détruit tous les inventaires concernant le domaine de Trianon.
Le 3 octobre 1793
La Reine est déférée au Tribunal révolutionnaire.
Ce même jour, le jeu de bague du Petit Trianon est vendu aux enchères pour le prix de 20 000 livres.
Le 14 octobre 1793
Marie-Antoinette comparaît devant Herman, le président du tribunal révolutionnaire.
Le 16 octobre 1793
Exécution de Marie-Antoinette, place de la Révolution.


Sous la Terreur
Bonnefoy du Plan passe près de quinze mois dans un cachot dont il ne sort qu’après la mort de Robespierre.

« Trianon commença d’être saccagé au cours de 1793. Le fidèle Bonnefoy du Plan, demeuré à son poste jusqu’aux massacres de Septembre, avait dû livrer à la municipalité de Versailles, pour les volontaires qui s’organisaient dans la ville, toute la literie de la maison, la batterie de cuisine, l’argenterie. Les plombs, les fers, les cuivres étaient réquisitionnés pour les arsenaux et la Monnaie.
Seul des anciens serviteurs, Antoine Richard restait en fonction, avec le titre de conservateur du jardin et des pépinières de Trianon, qu’il tenait du ministre Roland et qu’il utilisait vaillamment pour la défense du domaine. Sur ses instances, le district de Versailles obtenait de surseoir à la vente du Petit Trianon, déjà partagé en dix lots et convoité par les acquéreurs ; et bientôt survenait le décret de la Convention, décidant que les maisons et jardins royaux des environs de Paris ne seraient pas vendus, mais entretenus aux frais de la République, « pour servir aux jouissances du peuple et former des établissements utiles à l’agriculture et aux arts». Richard devait présider lui-même, un peu plus tard, au transport des richesses végétales de ses serres chaudes au Museum d’Histoire Naturelle. Mais il convenait de détruire, suivant le style officiel de l’époque, « le repaire des débauches d’Antoinette et de son exécrable cour ».
Dès avant la mort de la Reine, tout le mobilier avait été vendu aux enchères, et l’on avait vidé, des caves au grenier, la jolie demeure, vouée désormais à l’abandon ou aux locations déshonorantes. Les merveilles d’art et de goût qui s’y trouvaient rassemblées disparurent, comme celles de Versailles, sans nul profit pour une nation où l’on gaspillait par colère tant de trésors.
L’affiche des ventes aux enchères des meubles et effets de la Reine, se voyait encore, en 1796, apposé sur la porte de la maison ravagée. Un visiteur allemand décrit, à cette date, l’aspect lamentable que présentaient ces pièces charmantes, encombrées de débris, où les boiseries seules demeuraient intactes : « on avait enlevé jusqu’aux serrures des portes et des fenêtres, superbe travail de bronze ; les glaces étaient cassées, les consoles brisées, les dessus de porte peint arrachés… ».
Pierre de Nolhac
Du 25 juillet 1793 au 11 août 1794
Les enchères commencent. Les biens sont éparpillés dans le monde entier.
Le 20 avril 1794
Le sculpteur Amable Boichard, nouvellement nommé après la démission des frères Rousseau , est chargé de « supprimer les emblèmes de la royauté et féodalité ».
Trianon est déclaré propriété nationale et le terrain est partagé en dix lots.
Finalement, Antoine Richard obtient de l’administration que les biens nationaux des environs de Paris ne soient pas vendus, mais conservés par la République naissante. Il obtient le soutien du représentant du peuple envoyé en mission à Versailles et la vente est annulée par arrêté du 4 pluviôse an III.
Le 8 juin 1795

L’annonce de la mort en prison du fils du défunt Roi Louis XVI âgé de dix ans, Louis XVII pour les royalistes, permet au comte de Provence de devenir le dépositaire légitime de la couronne de France et de se proclamer Roi sous le nom de Louis XVIII. Pour ses partisans, il est le légitime Roi de France.

Le 19 décembre 1795
Marie-Thérèse, l’Orpheline du Temple, quitte sa prison escortée d’un détachement de cavalerie afin de se rendre à Bâle, où elle est remise aux envoyés de l’Empereur François II.
En 1796
Ne procurant jusqu’alors aucun revenu à l’administration, le Petit Trianon est loué à un cabaretier et aubergiste du nom de Charles Langlois.

A partir de la fin de l’année 1799
Napoléon Bonaparte (1769-1821) dirige la France.
Du 10 novembre 1799 au 18 mai 1804
Bonaparte est Premier consul.

En 1801
Anne Joséphine Charlotte se remarie en 1801. Elle épouse en secondes noces Jacques Philippe Arcambal (1761 – 1843) , ministre de la guerre, de la marine et des relations extérieures de la République parthénopéenne, directeur général de la guerre au Royaume de Naples, intendant général de la maison du roi de Naples, Conseiller d’État de Naples, Préfet du palais de Naples … Arcambal en est lui-même, aussi, à son deuxième mariage, le premier ayant eu lieu le 8 mai 1794 à Amiens, avec Anne Françoise Huart du Parc (1764-1846).
Le citoyen Mettereau succède à Charles Langlois.
Les bals et fêtes populaires qui sont tenus à Trianon et dans le hameau dégradent la résidence et les jardins. Les jardins sont délabrés, par manque d’entretien, et deux maisonnettes du Hameau (la laiterie de préparation et la grange-salle de bal) menacent de s’écrouler.
De 1802 à 1805
Napoléon Ier est aussi président de la République italienne.
Du 18 mai 1804 au 11 avril 1814
Napoléon Ier règne sur la France en tant qu’empereur.
Le 2 décembre 1804
Sacre de Napoléon Ier à Notre-Dame de Paris et couronnement de Joséphine.


En mars 1805
Toutes les gens qui occupent Trianon sont congédiées après les visites de Napoléon et Joséphine.
Le Petit Trianon reprend son rang de palais et il est affecté par l’Empereur Napoléon Ier (1769-1821) à sa sœur Pauline, princesse Borghèse (1780-1825).
Les travaux de réfection sont rapidement engagés : les couvertures sont refaites, les conduites révisées, le palier du premier étage est redallé de marbre, les cheminées sont restaurées, les peintures sont refaites à neuf, de gris pour l’attique ou les huisseries et de «couleur pierre à forte colle» pour les pièces secondaires. Les salles principales sont repeintes de couleurs grisées teintées de bleu ou de mauve. Les miroirs ayant tous disparu sont remplacés et de nouvelles toiles sont commandées.
Sous le premier Empire
Pierre-Charles Bonnefoy du Plan devient baron du Charmel, un domaine qu’il a acheté en 1782.

qui endossait le costume XVIIIe dans La Grande Cabriole (1989) de Nina Companeez.
Il y tient le rôle d’Archambault de Nocé.

En 1810
Le domaine de Trianon revient à l’Impératrice Marie-Louise (1791-1847) qui fait alors restaurer l’ancienne résidence de sa grand-tante, malgré le passé douloureux des lieux. Elle se plaît dans cette demeure qui lui rappelle le château de Laxenburg, en Autriche, dans lequel elle a résidé durant son enfance. Le coût trop élevé de réhabilitation du Pavillon frais ou de certaines chaumières du Hameau entraîne leur destruction.

Du 17 mars 1805 au 11 avril 1814
Napoléon Ier est Roi d’Italie.
Le 6 avril 1814
Vaincu par les alliances étrangères, Napoléon abdique.
Louis-Stanislas, comte de Provence, est proclamé Roi sous le nom de Louis XVIII le Désiré.




Le 1er mars 1815
La Restauration ne dure pas.
Napoléon quitte son exil de l’île d’Elbe et débarque à Golfe-Juan.

Le 19 mars 1815
Napoléon est aux portes de Paris. Louis XVIII et sa cour prennent la fuite pour Gand.

Le 18 juin 1815
La défaite de Waterloo réinstalle Louis XVIII sur le trône de France.

Le 29 mars 1824
Décès, à Paris de Pierre-Charles Bonnefoy du Plan. Il avait quatre-vingt-onze ans.
Christian Bonnefoi
Très intéressant « reportage » sur ces moments à Trianon ….
Si vous avez d’autres réalisations sur la famille Bonnefoy à Versailles ( parents et grands parents …) je suis preneur …
Merci …… christian Bonnefoi