Dans les années 1860

dans la pièce de l’écossais Ronald Ruthven Leslie-Melville (1835 – 1906)
En 1867
Adélaïde Ristori (1822-1904) joue la Reine dans la pièce italienne de Paolo Giacometti Marie Antoinette :




En 1899
Helena Modjeska (1840-1909) est Marie-Antoinette au théâtre en Pologne…

En 1901
Janette Steer est Marie Antoinette dans une pièce anglaise intitulée “The Queen’s Double”, et jouée au théâtre Garrick.





Le Double de la Reine
En 1903
Marie-Antoinette (Réalisation : ? ) est mise en scènes historiques en neuf tableaux:
sujets :
1-fête à Trianon
2-Menuet
3-Goûter sur l’herbe du Hameau
4-Colin-Maillard
5-Rendez-vous galant
6-La Révolution : Prise de la Bastille
7-La Prison du Temple
8-Devant le tribunal
9-L’échafaud
En 1904

Sarah Bernhardt est Marie-Antoinette dans « Varennes » une pièce de Henri Lavedan et Gosselin Lenôtre (1855-1935).


En 1908
-Marie-Antoinette est interprétée par Stacia Napierkowska, dans « Une Aventure de Marie-Antoinette« , de Georges Denola. C’est qui tient Le rôle…
D’après les photos, la reconstitution est maladroite… les hommes sont interprétés par des femmes, pour la plupart (juste retour des choses, après tout…), la comédienne manque de grâce…
B.W.
En 1909
Louis Feuillade met en scène « Le Collier de la Reine » …
En 1910
Camille Morlhon réalise, , « Une Aventure secrète de Marie-Antoinette« , avec Madame Franquet dans le royal rôle…

Un officier amoureux de Marie-Antoinette tente de La sauver sur le chemin de l’échafaud.
En 1912
Camille Morlhon récidive , avec « L’Affaire du collier de la Reine« , c’est Jeanne Provost qui incarne Marie-Antoinette, cette fois…
En 1913
Albert Capellani réalise « Le Chevalier de Maison-Rouge » d’après Alexandre Dumas, avec Léa Piron dans le rôle de Marie-Antoinette.

En 1914
Dans « La Du Barry« , de l’italien Edoardo Bacivenga, c’est Miss Robinson qui interprète Marie-Antoinette.
En 1920
Carl Dreyer réalise « Les Feuillets arrachés au livre de Satan » (Episode : La Révolution Française) où Tenna Kraft joue Marie-Antoinette…
Aucune photo de ces réalisations n’existent à ma connaissance…donc aucun commentaire…
En 1922
–Marie Antoinette: Das Leben einer Königin (1922) de Rudolf Meinert avec Diana Karenne dans le rôle de la Reine.

La période de l’intrigue couvre les années 1770 à 1793, les lieux sont Vienne, Paris, Versailles et Varennes.

En 1923
Jean Kemm réalise, « L’Enfant-Roi« .

Le film de Jean Kemm reprend le scénario élaboré par Pierre Gilles. En quatre parties qui peuvent se visionner indépendamment et huit tableaux, il raconte la vie mouvementée de Louis-Charles, Dauphin à Versailles, Roi au Temple et Enfant évadé. Les aventures sont dominées par les passions humaines. Les décors sont somptueux, notamment le Domaine de Versailles.
Andrée Lionel incarne une Reine pleine de dignité et d’émotion…
L’argument en est historiquement étonnant. Il met en scène un certain Mallory, âme damnée du Comte de Provence et amoureux éconduit de la Reine Marie-Antoinette. Ce méchant se bat contre les bons incarnés par le Comte de Fersen et Mrs Atkins, entièrement dévoués à la cause de la Famille Royale. Ensemble, ils mettent sur pied un plan pour exfiltrer le petit Roi de sa prison.
Les photos montrent des reconstitutions très soignées : à Trianon, enfin au Hameau,




















Voici la distribution :
Andrée Lionel (Marie-Antoinette)
Louis Sance (Louis XVI)
Pierrette Luguand/Jean Munier (le Dauphin)
G. de Baëre (Madame Royale, sa sœur)
Georges Vaultier (Axel de Fersen)
Marcel Girardin (Robespierre)
M. de Savoye (La Fayette)
Marguerite Madys (Mrs Atkins)
Georgette Sorel (Madame de Tourzel)
Remond (François Turgy, garçon de cuisine au Temple)
Joë Hamman (chevalier de Mallory)
Le film, muet, est consultable ici : https://library.princeton.edu/pathebaby/films?page=20
Ces séquences de trois à quatre minutes offrent des illustrations de l’Histoire qu’on pourrait penser « d’époque » de par leur ancienneté… mais le caractère romancé du scénario révèle comme en 1923 la légende fersinienne avait déjà germé dans la mémoire populaire…
B.W.
1923
Rex Ingram réalise « Scaramouche » et Clotilde Delano y interprète Marie-Antoinette.

En 1925
-Marie-Antoinette est incarnée par Vicherat dans le « Madame Sans-Gène » de Léonce Perret.
1925
C’est Suzanne Bianchetti qui joue la Reine dans le « Napoléon » d’Abel Gance.

En 1929
Suzanne Bianchetti L’interprète de nouveau dans le « Cagliostro » de Richard Oswald.

1929
Diana Karenne, L’incarne dans « Le Collier de la Reine » de Gaston Ravel.

En 1934
Dans »Madame du Barry« , un film américain de William Dieterle, Anita Louise incarne le rôle de la Reine.


En 1937
Jean Renoir met en scène « La Marseillaise« . Lise Delamare y est une Marie-Antoinette hautaine et méprisante… pas sympathique du tout…

Le seul intérêt est de voir la Reine costumée par… Coco Chanel elle-même! Mais n’est pas costumier qui veut, chère Gabrielle (Chanel)! Elle y fait porter des robes que la Reine ne portait plus depuis le début du règne…. Mais cela correspond sans doute à l’image d’Épinal de la grandeur de la Reine que se faisait alors le peuple.
B.W.
En 1937
Dans Madame Capet, pièce en trois actes et dix tableaux, dans une mise en scène de Gaston Baty, Marie-Antoinette est interprétée par Eva Le Gallienne, dans la pièce de Marcelle Maurette:






En 1937
Doris Lloyd endosse le rôle de Marie-Antoinette dans la fiction : The King Without a Crown.


En 1938
Anna Scott est Marie-Antoinette pour Sacha Guitry, dans « Remontons les Champs-Elysées« .

1938
W.S. Van Dyke met Norma Shearer en scène, dans « Marie-Antoinette« … une vision très hollywoodienne de la révolution française…







Les coiffures extravagantes arbore l’auguste tête jusqu’à la journée du 10 août 1792 … où la scène, la seule invasion révolutionnaire résume les journées d’octobre et l’invasion des Tuileries …
B.W.
En 1940
Dans le film italien de Carmine Gallone, Melody Eterne, sur Mozart, on rencontre la petite Antonia en même temps que le petit prodige …


En 1945
Marion Dorian est Marie-Antoinette dans « L’Affaire du Collier de la Reine » de Marcel L’Herbier. La vedette est surtout volée à la Reine par Jeanne de La Motte qu’incarne Viviane Romane…



En 1952
Nina Foch est la Reine de George Sidney dans « Scaramouche« .

Une image assez solennelle et américaine …on ne retrouve pas notre Marie-Antoinette dans cette incarnation… On sent que le rôle correspond plus à un nom qu’à un personnage qu’on aurait étudié pour l’occasion…
B.W.
En 1953
Sacha Guitry met en scène son épouse, Lana Marconi, dans le rôle de Marie-Antoinette, dans « Si Versailles m’était conté« .

Elle manque assez de grâce, les costumes sont ce qu’ils sont , ils correspondent aux goûts de l’époque… mais quand Lana Marconi se trouve devant le portrait de la Reine par Madame Vigée-Lebrun de 1788, Guitry aurait pu s’apercevoir des erreurs de ses costumiers dans la reconstitution du costume de ce tableau…la perruque, hyper synthétique, n’a rien à voir avec l’originale.
B.W.
Lana Marconi convient davantage de par sa diction et sa voix à Nicole Leguay (elle accentue, alors, son parler parisien!) .
En 1953
Renée Saint-Cyr, joue la Reine, dans « Le Prince au Masque Rouge » de Vittorio Cottafavi. Il s’agit de la période du Temple et de la Conciergerie…

Elle paraît digne et émouvante…
En 1954
Dans « Madame du Barry « de Christian-Jaque, Isabelle Pia tient le rôle de Marie-Antoinette.

En 1955
Lana Marconi réinterprète Marie-Antoinette pour Guitry dans « Si Paris nous était conté« , elle fait preuve d’assez de dignité, ici…

1955
Michèle Morgan interprète une « Marie-Antoinette » pleine de grâce, de charme, d’humanité dans le film éponyme de Jean Delannoy.

Le scénario auquel participe M. Jean Tulard retrace la vie de Marie-Antoinette de sa rencontre avec Axel de Fersen ( joué, avec justesse, par Richard Todd ) datée-là le 30 avril 1770 alors que c’était le 30 janvier 1770… au procès et le film se termine par l’exécution…


La révolution est contemplée de façon abrégée… :
B.W.
peu après l’Affaire du collier, La Rochefoucault-Liancourt vient réveiller le Roi, interprété avec bonhommie par Jacques Morel, la prise de la Bastille, puis tout-de-suite, les Journée d’octobre. La fuite vers Montmédy et l’arrestation à Varennes, on retrouve la famille royale incarcérée dans la Tour du Temple, on suit la mort du Roi, puis on devine la séparation du petit Louis-Charles d’avec sa mère, car on La voit supplier pour pouvoir l’entrevoir à une sorte de meurtrière de la sinistre bâtisse… Puis , sans être prévenu, La voici devant ses juges, qui rentre ensuite, après Sa condamnation à la Conciergerie…
Je titille ici le film mais je l’apprécie beaucoup…





En 1957
Dans le film « The Story of mankind » d’Irwind Allen, Marie Wilson interprète une Marie-Antoinette dont je n’ai aucune idée du rendu, n’ayant vu ce film…

En 1960
Pour l’émission, La Caméra explore le temps: La nuit de Varennes, Stellio Lorenzi confie le rôle de Marie-Antoinette à Éléonore Hirt, et celui de Louis XVI à Robert Lombard.
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En 1961
Dans le film « La Fayette » de Jean Dréville, Liselotte Pulver incarne Marie-Antoinette…

En 1963
Annie Ducaux interprète une Marie-Antoinette, dans la dernière année de Sa vie, pleine de dignité malgré le jeu le jeu qui a vieilli, dans le film de Claude Barma, « Le Chevalier de Maison-Rouge« .

En 1973
Dans « Madame Quinze » Série télévisée de Jean Roger Cadet, Catherine Breillat interprète Marie-Antoinette.

1973
Dans « Joseph Balsamo », série télévisée d’André Hunebelle, Patricia Lesieur tient le rôle de Marie Antoinette.

En 1975
Dans la collection « LE TRIBUNAL DE L’IMPOSSIBLE », Roger Kahane réalise « La dernière Rose ou les Fantômes de Trianon » qui relate l’aventure des deux Anglaises qui auraient rencontré le fantômes de Marie-Antoinette en 1903…
C’est Dominique Borg qui interprète Marie-Antoinette, sans trop de grâce ni de décontraction qui est l’expression qui sied le mieux à la Reine en ce lieu…Dominique Borg est plus connue aujourd’huy en tant que costumière : elle a travaillé pour le « pacte des loups » …
B.W.
1975
« La Tulipe noire » (ラ・セーヌの星, Ra Sēnu no Hoshi, littéralement L’Étoile de la Seine) est un dessin animé japonais de trente-neuf épisodes. C’est une adaptation du film de Christian-Jaque de 1964, dont les héros se nomment Guillaume et Julien de Saint-Preux .
Dans la France du XVIIIe siècle, deux justiciers masqués connus sous les noms de la « Tulipe noire » et de l’« Épée de la liberté » se consacrent à la défense des faibles face à la tyrannie des aristocrates s’affrontant au nom du pouvoir.

La petite fleuriste, Mathilde Pasquier, qui se transforme en Épée de la Liberté, grâce au comte de Vaudreuil ( la Tulipe Noire) se trouve être … la sœur de Marie-Antoinette…
B.W.
En 1976
-Dans » Waffen für Amerika » de Heinz Schirk , Christina Böhm interprète Marie-Antoinette .

Je ne connais pas ce film, mais la photographie révèle une Christina Böhm assez grâcieuse , plus inspirée que dans le film de Jacques Demy (1978)…
B.W.
« Marie-Antoinette« , Série télévisée en quatre épisodes Réalisé par Guy André Lefranc Diffusée sur TF1 en décembre 1975 et janvier 1976 . D’après un scénario de Jean Chatenet et Jean Cosmos.
- 1e partie. Les Délices du Royaume

- 2e partie. Une Reine pour Figaro

- 3e partie : Le Roi n’a qu’un homme : sa femme

- 4e partie : Le Fléau des Français

Geneviève Casile est sans doute trop froide, trop hiératique dans son appartenance à la Comédie-Française pour incarner la frivolité légendaire de Marie-Antoinette. C’est la première fois depuis Hollywood (1938) que l’on suit la petite Antonia à Vienne. On y rencontre beaucoup de noms qu’on ne fait que lire d’habitude dans les ouvrages ( la comtesse Diane de Polignac, Besenval ou l’abbé de Vermond). On peut déplorer cependant qu’en 368 minutes, la série survole à peine l’épisode de Varennes et le procès…
B.W.

En 1978
La même Christina Böhm incarne à nouveau Marie-Antoinette dans « Lady Oscar » de Jacques Demy.

Ce film reprend le synopsis du manga La Rose de Versailles : Oscar de Jarjayes, une jeune fille est élevée comme un garçon et devient garde du corps de Marie-Antoinette qui arrive en France pour épouser le Dauphin. Ce film est assez ridicule et nul ne semble incarner son rôle. La Reine y est donc une jeune femme sans cœur ni esprit… ni goût vu l’aspect caricatural des costumes et coiffures !
ngB.W.
En 1979
Dans « La Nuit de l’Été« , Jean-Claude Brialy offre le rôle de Louis XVI à Henri Tisot et celui de Marie-Antoinette à Marina Vlady. Lui aime le Roi, elle n’aime pas la Reine… ce qui oriente leur interprétation à chacun…

Une charmante évocation de promenade royale en dehors de la cage de la révolution… Le Dauphin est charmant.
1979
« Lady Oscar » tiré du manga La Rose de Versailles est un dessin animé japonais de quarante épisodes de vingt-trois minutes chacun.

L’histoire de « La Rose de Versailles« , renommée « Lady Oscar » se passe à la fin du XVIIIe siècle en France. Oscar est une jeune femme élevée en garçon par un père excédé de n’avoir que des filles. L’éducation militaire d’Oscar lui permet de devenir le capitaine de la garde royale, chargée de la protection de la jeune Dauphine Marie-Antoinette. Aux côtés d’Oscar, il y a André, son ami d’enfance, secrètement amoureux d’elle. Ensemble, ils devront affronter les premiers troubles annonçant la révolution française.

Ce dessin animé a initié de nombreux enfants à l’Histoire de Marie-Antoinette. Tous les personnages (à part l’héroïne dont le nom est emprunté à François Augustin Reynier de Jarjayes, qui est authentique) qui évoluent dans la série sont historiques mais des liens généalogiques sont créés entre tous… Ainsi Rosalie Lamorlière qui a été élevée avec Jeanne de La Motte, est en fait la fille naturelle de Madame de Polignac… On y suit la mésentente de la Dauphine et Madame du Barry et l’Affaire du Collier… Intéressant pour qui prend la peine d’aller vérifier le vrai du faux !
B.W.

En 1980
« Kaiserin Maria Theresia » (AT/DE) de Kurt Junek Marianne Schönauer interprète l’Impératrice Marie-Thérèse et Ingar Schulmann Marie-Antoinette.


En 1981
Dans « La Nuit de Varennes » d’Ettore Scola, c’est Eleonore Hirt, qui tient le royal rôle…Mais vous ne verrez que Ses pieds…ou plutôt le bas de sa robe…Le scénario évoquant des protagonistes plus ou moins importants de l’époque qui voyagent ensemble dans la diligence de Metz…qui suit la berline royale…Parmi ceux-là, Rétif de la Bretonne, incarné par Jean-Louis Barrault, Casanova, que joue Marcello Mastroianni et la comtesse Sophie de la Borde qu’interprète la belle Hanna Schygulla.
Celle-ci ne rejoint la Reine, sa maîtresse qu’à Varennes, lorsque la famille royale est capturée chez l’épicier Sauce.
Ettore Scola a réservé pour cet instant la meilleure trouvaille de son film : lorsque le peuple rencontre le Roi et sa famille, il n’en verra que le bas : les pieds et les mollets (c’est Michel Piccoli qui tient le rôle ou plutôt la voix de Louis XVI ), à travers les planches disjointes d’un escalier.Les pieds de « Sa Majesté » déguisée en majordome. Le dérisoire vient de tuer le droit divin.
B.W.
C’est d’ailleurs dans ce film que Jean-Claude Brialy qui interprète Jacob ( il reprend ainsi , devant la caméra , le chemin qu’il avait emprunté deux ans auparavant, mais derrière…) , un collègue coiffeur de Léonard, a sûrement pris goûts pour ce voyage de la famille royale qu’il a ensuite mis en scène…

1981
Dans le troisième épisode de « Flo et les Robinsons Suisses« , dessin animé japonais d’après le roman de Johann David Wyss, est évoqué le passage du Rhin par Marie-Antoinette… tel que l’a raconté Madame Campan qui n’était pas présente et qui se trompe en tout sur la manière dont s’est fait l’entrée en France de la nouvelle Dauphine.
La demande en mariage du jeune Mozart (six ans) y est aussi évoquée.
En 1982
Fiona Richmond incarne la Reine dans « La Folle Histoire du Monde » de Mel Brooks… D’après la photo, elle a l’air de porter honorablement le rôle…

Coiffure de blonde hitchkockienne (en moins platine, quand même ) façon XVIIIème, avec des mèches bouclées qui tombent sur les épaules… Je ne vois que le corsage de la robe qui est tout simple… Le décor ressemble à l’intérieur du château d’Azay-le-Rideau, où une chambre ressemble à celle de Marie-Antoinette à Versailles…
B.W.
En 1985
Jean Yanne se moque de tout et de tous dans « Liberté, Egalité, Choucroute« … Alors pourquoi pas de Marie-Antoinette?

C’est Ursula Andress, surmaquillée, qui interprète la Reine… on met en valeur les images d’Épinal : aussi les moutons jouent-ils un rôle important dans cette évocation farfelue… où grâce aux talents en serrurerie de Louis XVI (Michel Serreault ), Elle échange de situation avec Shéhérazade…troquant ses petits agneaux blancs contre des … noirs.
B.W.

1985
« Princesse Sarah » est une dessin animé japonais en quarante-six épisodes de 24 minutes, créé par Ryuzo Nakanishi d’après le roman La Petite Princesse de Frances Hodgson Burnett (1888), et réalisé par Fumio Kurokawa.
Sarah, une petite fille riche, confiée à un pensionnat londonien, devient orpheline et est réduite en esclavage par l’odieuse directrice, certaine de faire preuve de charité. Dans ses malheurs, la docte fillette se souvient du destin de Marie-Antoinette et de Sa misère à la Conciergerie pour relativiser ses malheurs…

En 1987
Le Gerfaut est un feuilletion télévisé français de trente épisodes de 26 minutes, réalisé par Marion Sarraut d’après l’œuvre de Juliette Benzoni (1920-2016), Le Gerfaut des Brumes (1976-1981).
Bretagne 1779, Gilles Goëlo est un beau jeune homme en conflit avec sa mère qui l’appelle » le bâtard », lui cache l’identité de son père et le destine à être curé de campagne. mais Gilles veut découvrir le monde et… les femmes. Il vient justement de sauver de la noyade la charmante Judith de Saint-Mélaine et en tombe amoureux. Toujours désireux d’embarquer pour les Amériques, Gilles va voir l’abbé de Thalhouët, son parrain, qui lui apprend le secret de sa naissance…

Isabelle Guiard joue Marie-Antoinette en Lui donnant des airs empruntés (notamment l’accent allemand) qui manquent de naturel et finalement de grâce… Mais on y suit l’intrigue de l’Affaire du Collier dans les jardins de Trianon…
B.W.
En 1988
Dans la série télévisée (neuf épisodes) de Marion Sarraut, « La Comtesse de Charny« , tirée de la série de romans Mémoires d’un médecin d’Alexandre Dumas qui regroupe, outre La Comtesse de Charny (1853), Joseph Balsamo (1849), Le Collier de la Reine (1850) et Ange Pitou (1850). La série est initialement diffusée sur la TF1 en neuf épisodes de 90 minutes .
Andrée de Taverney, fille d’un gentilhomme campagnard désargenté, devient la dame d’honneur préférée de Marie-Antoinette. Sa beauté va lui attirer bien des mésaventures : hypnotisée par Cagliostro, elle sera violée par Gilbert, un jeune domestique, convoitée par Louis XV enfin jalousée par la Reine qui est amoureuse du mari de la jeune femme…
Isabelle Guiard, joliment parée et coiffée, certes, compose une Marie-Antoinette parfois un peu ridicule…
B.W.

Je ne sais si l’actrice est vraiment bonne et en plus elle prend un accent allemand qui ne lui sied pas forcément… Eric Prat est un Louis XVI digne et attachant…
B.W.
1988
Dans « L’Été de la Révolution« ,de Lazare Iglesis, pour la télévision, Brigitte Fossey incarne Marie-Antoinette, de façon digne , mais elle n’est pas forcément aidée par les costumes qui la parent…

Elle porte en particulier une robe rouge qui ne correspond ni aux couleurs , ni à la simplicité en vogue à l’époque… (en 1789…) . Les perruques sont blanches synthétiques…
1988
Pour la télévision, encore, dans la collection Les Jupons de la Révolution, Caroline Huppert, met en scène Emmanuelle Béart en « Marie-Antoinette, Reine d’un seul amour« , très gracieuse, dans une intimité charmante…

On peut déplorer son roux « Libertine »…C’est qu’à l’origine, Mylène Farmer avait désiré incarné la Reine dans cette version…
Si Louis XVI est interprété par Dominique Besnehart de façon caricaturale, le reste du casting est fort bien trouvé… :
Isabelle Gélinas est une magnifique Yolande de Polignac
Léa Gabrielle est une douce Princesse de Lamballe

Hélène Vincent est géniale de sévèrité en Madame de Noailles

Laurent Ledoyen est Axel de Fersen
Catherine Jacob est ressemblante, je crois, en Rose Bertin…

L’intimité de Marie-Antoinette est bien étudiée dans les dialogues qui reprennent les anecdotes rencontrées dans les mémoires… B.W.
En 1989
Pour le bicentenaire, deux films commémorent la révolution :

- « Les Années Lumières » de Robert Enrico, après avoir rappelé le temps où en 1774, Robespierre avait été un brillant élève de Louis Le Grand qui avait déclamé un discours pour célébrer l’avènement de Louis XVI, commencent par un magnifique bal dans la grande galerie de Versailles en 1788 et se terminent par la prise des Tuileries, le 10 août 1792.
Les scènes sont soignées. J’aime surtout le traitement des journées d’octobre.

- « Les Années Terribles » de Richard Heffron, commencent avec l’enfermement de la famille royale au Temple , le 13 août 1792 et s’achèvent par la mort de Robespierre.
Le nom de cette partie n’est pas volé, car tout-le-monde meurt tout au long du film… C’est fatal c’est la révolution…

Jane Seymour interprète une Marie-Antoinette sensuelle et vulnérable, qui sait être hautaine face à la menace populaire.
B.W.
1989
Dans Condorcet de Michel Soutter, Valeria Bruni-Tedeschi joue le rôle de Marie-Antoinette.
En 1993
Pierre Granier-Deferre met en scène la sublissime Ute Lemper dans « L’Autrichienne » qui reprend le procès dans la plus grande fidélité : le scénario est écrit par Alain Decaux et André Castelot.


Tout y est… l’atmosphère humide du cachot, les rires des gardes, les sourires de Rosalie, les répliques magistrales lors du procès, les souvenirs, les prières… et l’imperceptible accent allemand…
B.W.

B.W.
Ute Lemper reste la meilleure incarnation de Marie-Antoinette : Elle a tout : la beauté, la dignité , la noblesse naturelle, l’élégance malgré Sa captivité, jusqu’à l’accent.
Des flash back viennent animer les souvenirs de la Reine que l’on peut alors admirer dans des tenues qu’on lui préfère à ses deux robes de prisonnière à la Conciergerie. A ce propos la robe blanche de la Reine reconstitue parfaitement l’idée que j’avais toujours eue de cet habit…

1993
J’intègre ici, la pièce de Robert Hossein, « Je M’appelais Marie-Antoinette« ,écrite par Alain Decaux et André Castelot.
Caroline Sihol y défendait la Reine avec beaucoup d’émotion, de majesté et de dignité. C’est le public qui jugeait la Reine…Quatre propositions lui étaient faites : l’acquittement, l’exil , la prison ou… la mort. Les plus cruels étaient les jeunes qui craignaient de ne pas voir la guillotine.

J’étais offusqué de me faire juge de ma Reine mais comme il fallait voter avec la moitié d’une plaquette qu’on nous remettait au début, l’autre moitié étant un souvenir, j’ai utlisé mes deux moitiés plus les deuxièmes moitiés des deux personnes qui m’accompagnaient, avec ce principe là je me suis résolu à aller voter sans honte… Et c’est l’exil qui l’emporta ce jour-là…Mais ensuite la fin historique avait lieu.
Le scénario faisait venir à la barre de l’Histoire des témoins intemporels :
-Ainsi Violaine Küss était une très belle Madame de Polignac.
-André Penvern composait un long Louis XVI qui rejoignait la vérité historique de la taille du Roi, 1,93m.
-Benoît Vallès reprenait, en quelque sorte le rôle qu’il avait tenu dans la comtesse de Charny, puisqu’il interprétait Fersen avec beaucoup de prestance charmante.-Puis , il y avait aussi Mirabeau, le cardinal de Rohan et Joseph II.
-Enfin, Rosalie Lamorlière était interprétée par Léa Gabrielle, qui avait interprétée la Princesse de Lamballe d’Emmanuelle Béart dans le film de Caroline Huppert.Les costumes étaient très beaux, la musique superbe: le Requiem de Mozart et le sublime Miserere d’Allegri.
B.W.
En 1994
James Ivory , spécialiste du XIXe siècle britannique, met en scène « Jefferson à Paris« … Le film est un peu décevant mais les décors, les costumes sont magnifiques, comme le scénariste nous en a donné l’habitude…
Charlotte de Turckheim interprète une Marie-Antoinette très crédible :

Elle Lui donne la grâce adéquate lorsque Jefferson La rencontre dans la grande galerie du château et qu’Elle s’adresse à la fille de celui-ci qu’interprète Gwyneth Paltrow.
Mention spéciale à la coiffure du film dont on peut apprécier l’élaboration dans une scène où la petite Jefferson se fait coiffer à la française…dans un accès de rage elle défait les mèches que l’on a ajoutées à sa chevelure…
Quelques scènes sont cependant un peu ridicules [cf: Mesmer (Daniel Mesguisch) qui fait « voyager » la duchesse (de Polignac?) avec ses pouvoirs occultes ou les amusements théâtraux de la Reine et ses amies…], mais d’autres , comme l’envol de la montgolfière depuis la terrasse du château de Versailles, sont superbes.
B.W.

En 1996
Edouard Molinaro sort « Beaumarchais, l’Insolent« , judicieusement interprété par la culture bavarde de Fabrice Luchini…

Mais pourquoi le réalisateur a-t-il choisi Judith Godrèche pour interpréter Marie-Antoinette? Elle n’a qu’une grâce fade, qui convient mieux à son rôle de bourgeoise godiche dans l’Auberge Espagnole…On ne reconnaît en rien , ni dans son jeu, ni dans sa mise la Reine qu’on aurait souhaitée voir…
1996
Patrice Leconte met en scène la sublime Fanny Ardant, dans « Ridicule« , dans un scénario qui, selon moi, aurait mieux convenu, pour la joute verbale, au règne de Louis XV…
Marie-Antoinette , interprétée enfin figurée par Mirabelle Kirkland, y est plus évaporée que jamais, n’articulant aucun mot comme si sa nature trop légère ne Lui permettait que de s’amuser, rien de plus… Elle est rousse , on accorde encore trop de crédit aux dires de Madame du Barry en colère…
B.W.
Quant à Louis XVI, que joue Urbain Candelier, il renoue tout-à-fait avec l’image d’Épinal qu’on s’en est fait depuis des générations de petit Roi grassouillet…
Bref , ce n’est pas le couple royal que le cinéaste a choisi de mettre ici en valeur…

En 1999
« Ferdinando e Carolina » (IT) de Lina Wertmüller. Silvana De Santis y joue l’Impératrice Marie-Thérèse et Gabriella Pession Marie-Caroline.

En 2001
Dans »The Affair of the Necklace« , de Charles Shyer, Joely Richardson nous offre une Marie-Antoinette gracieuse, charmante, élégante, et qui ne manque ni de noblesse, ni d’esprit.

2001
Marie-Antoinette est seulement évoquée dans ce chef d’oeuvre d’Eric Rohmer mais il serait scandaleux de ne le point nommer ici :
« L’Anglaise et le Duc« , qui met en scène Grâce Elliott, aristocrate anglaise, royaliste et maîtresse de Philippe Egalité, d’après ses Mémoires.

Lucy Russell est délicieuse , émouvante, juste, magnifique.
B.W.
Jean-Claude Dreyffus compose un Duc d’Orléans très réaliste.
Les costumes de Pierre-Jean Larroque sont splendides!
Les coiffures sont les plus belles que j’ai vues dans des reconstitutions…
Les décors sont peints : subtile manière de faire de ce film comme une mise en vie des tableaux que l’on peut trouver au Musée Carnavalet..
En 2002
Friedrich Freiherr von der Trenck – zwei Herzen gegen die Krone (Trenck l’insoumis. Un amour en Prusse) (DE) de Gernot Roll. Henriette Richter-Roehl y joue l’Impératrice Marie-Thérèse.

En 2005
« Marie-Antoinette« , film documentaire de David Grubin, avec Caroline Bernard dans le rôle de la Reine. Elle n’y est qu’une figurante qui n’a pas l’air d’incarner tout le temps son rôle…

2005
Dans « Marie-Antoinette » d’Alain Brunard, c’est Vahina Giocante qui tient le rôle de la Reine. L’essentiel du script se résume à la dispute entre la du Barry et la Gramont.

Le film comporte de belles compositions, de belles scènes mais dans le fond tout cela ressemble à un sketch… Y défend-on Marie-Antoinette?



L’actrice a une certaine classe. Du moins à certains moments. Elle est incontestablement gracieuse et maîtresse de ses attitudes. Mieux dirigée, elle aurait pu faire une Marie-Antoinette pleine de dignité, malgré le manque de ressemblance physique. A la fin, cela ressemble plus à une farce et Vahina Giocante n’incarne Marie-Antoinette , elle ne fait que La caricaturer…
B.W.
En 2006
Sofia Coppola se montre, en quelque sorte, l’héritière de Rétaux de Vilette , car elle montre une « Marie-Antoinette » gourmande, avide de sexe, gamine jusqu’en 1789 et décidément trop superficielle…

Même si dans les atours de Milena Cannonero, Kirsten Dunst est souvent charmantement délicieuse, elle ne révèle que l’image qu’en avait Miss Coppola… C’est dommage… Evelyne Lever était à disposition pour la conseiller…

Mais il a fallu que ce soit la Comtesse de Provence qui accouche de son neveu, le duc d’Angoulême…
Lorsque la future Dauphine arrive dans Sa chambre à Versailles (qui d’ailleurs était en travaux à ce moment-là, mais bon) , Elle ouvre la porte à la gauche de la tête de Son lit…et découvre le délicieux Salon de la Méridienne, auquel on accède par la porte de droite, dans le vrai Versailles, mais qui surtout ne devait exister que onze ans plus tard…Le film retire donc la « maternité » de ce merveilleux style à Marie-Antoinette, pour qui il a été conçu !

Les coiffures de Léonard adoptent des proportions faramineuses avant le 10 mai 1774… Or, on sait que la nouvelle Reine s’est permis ce genre d’explosions capillaires qu’à l’avènement de son époux…

J’en passe et des pires, peut-être…

Je pense à Mesdames Tantes… On appelle Victoire, celle qui aurait dû être Adélaïde qui n’existe pas dans le film…
Madame de Polignac qui arrive en scène déjà Duchesse……qui sniffe une ligne de coke entre deux gorgée de champ’…

ça c’est la Jet Set à Versailles…mais pas la Cour…
B.W.
2006
« La Véritable Histoire de Marie-Antoinette« , d’Yves Simoneau et Francis Leclerc. Ce docu-fiction est de loin le meilleur du genre !

Le scénario de Jean-Claude Carrière (qui a travaillé pour les films du grand Bunuel ), Karine Vanasse est très juste : jolie, charmante, digne…
Les reconstitutions de Ses vêtures sont très bien amenées…

Et l’intégrations dans les vrais décors est sensationnelle de réalisme !
C’est du très beau travail ! Par cette diffusion, France 2 permet au grand public de découvrir une plus réelle facette de notre Reine que le cinéma.

J’avais quelqu’appréhensions quant aux costumes de Louis XVI, car les photos nous exposent des textiles fort brillants mais le tout est bien atténué sur l’écran…
B.W.
Par contre , bien qu’il joue assez justement, Louis-Auguste est vite montré comme un peu balourd…

2006
Dans « Let Them Cake » de Jennifer Saunders, Marie-Antoinette est évoquée par Elizabeth Berrington.


L’évocation de Marie-Antoinette, comme le suggère le titre, n’y est qu’une farce….

En 2008
« Preussens Friedrich und die Kaiserin » (DE) d’Olaf Götz. Docu-fiction avec reconstitutions, infographie et comédiens anonymes. Yasmina Djaballah y interprète l’Impératrice Marie-Thérèse.
En 2009
Après un «docu-fiction» sur L’assassinat d’Henri IV, voici L’évasion de Louis XVI (21 juin 1791).

Réalisé par Arnaud Sélignac, le téléfilm suit la famille royale vers Montmédy sur la route de ce qu’on espère la liberté. On se souvient aussi de grands événements comme les journées d’octobre. Antoine Gouy compose un Louis XVI très retors, qui doute de tout et de tous et de sa femme en premier lieu.

Estelle Skornik est une Marie-Antoinette un peu falote et fait pâle figure à côté de cet époux trop colérique qui tranche avec l’image que la mémoire populaire a de lui.
La scène où le Roi interrompt la partie de jeu de la Reine et Ses amis est pleine d’invraisemblance… comme si Marie-Antoinette allait se donner à Son mari ainsi… Elle retire d’ailleurs Sa jupe avec une incroyable facilité … L’ambiance familiale est bien rendue… telle que j’espère qu’elle a pu être pendant ces quelques heures d’espoir !
J’ai quand même apprécié la composition d’Estelle Skornik qui n’était pas aidée par ses coiffures…et même ses costumes, elle porte les basques d’un corset rose au dessus de sa jupe alors que la jupe aurait dû les dissimuler…
Antoine Gouy est un Louis XVI édifiant : colérique, intelligent, beau , et on ne lui fait pas jouer le rôle du cocu magnifique. Il aurait juste pu être plus blond, comme les Dauphins. Louis-Charles est charmant de naturel par rapport à tous les enfants des autres films d’Histoire… Madame Royale est très charmante, très Vigée Le Brun… J’ai aimé la scène peu probable où elle voyage au-dessus du cocher aux côtés de son père. J’ai beaucoup aimé Madame Elisabeth qu’on sait sportive et qui aime à pousser la berline lors d’une montée, c’est cohérent et ça la rend vivante ! Fersen me paraît trop jeune et irréfléchi et même pas si beau …Je ne l’ai pas trouvé très entreprenant… Louis XVI semble avoir mieux préparé le départ que lui, qui paraissait hors du coup…
B.W.
J’avoue y avoir encore cru et donc être effondré de l’épilogue …

En 2010
Natacha Régnier est Marie-Antoinette dans » C’était Marie-Antoinette » , le téléfilm théâtral de Jean-Claude Scarpitta .

Conçu avec l’historienne Evelyne Lever, ce spectacle propose une vision originale et méconnue de la célèbre Reine, que l’on découvre ici en « Reine des arts », mécène passionnée et influente de la musique de son époque. A la veille de son exécution, la Reine déroule le fil de sa vie, mêlant à ses souvenirs des extraits de musiques et d’opéras qui ont accompagné sa vie, comme des flash-back soulignant ses émotions.

Création mondiale pour le Festival de Radio France à Montpellier Languedoc-Roussillon, le spectacle réunit une distribution exceptionnelle autour de Natacha Régnier dans le rôle-titre. Pour sa mise en scène au style visuel très raffiné, Jean-Paul Scarpitta a choisi de travailler avec Milena Canonero pour les costumes et Georges Veil à la lumière.

En 2011
J’ai eu la chance de voir « Les Adieux à la Reine » de Benoît Jacquot en avant première en février 2011, avec la présence du réalisateur et de Léa Seydoux …

Ainsi ce qui aurait pu m’avoir offusqué dans ce qui est raconté des liens que Marie-Antoinette avait avec Madame de Polignac ont été atténués car j’ai pu longuement échanger avec le réalisateur lors du débat qui a suivi le film.
J’ai pu lui demander si les anachronismes vestimentaires étaient une volonté de sa part … car lorsque la Reine sort du bureau du pouvoir pour pénétrer dans la Galerie des Glaces, Elle est à la mode de 1778… or on n’est pas sans savoir que le film se passe durant les trois jours qui suivent le 14 juillet 1789.

Benoît Jacquot a paru étonné de ma remarque, l’erreur était donc tout à fait involontaire… on la doit alors à Christian Gasc , le costumier !
Quant à l’incarnation de la Reine : Diane Krüger est superbe ! Mais c’est sans doute dans la première scène où on La voit qu’Elle est la plus Marie-Antoinette: intime, abordable, charmante.

Noémie Lvovski incarne une Madame Campan hautaine, fayotte et très attachée à ses priorités et ses droits : impeccable !

Mademoiselle Bertin est parfaite aussi, mais plus rare.

Léa Seydoux trouve là le rôle qui la rend la plus agréable… dans ce film , elle est tout en retenue et ne sourit que peu…et ça lui réussit bien !

Le hic du casting est Virgine Ledoyen qui n’a rien de notre Yolande de Polignac…d’ailleurs Chantal Thomas l’appelle Gabrielle. Trop grande, elle a une démarche presque militaire dans la grande galerie… et elle est hautaine comme jamais…une caricature de l’image que la populace pouvait s’en faire assurément… où est son indolence? évaporée…

La fin fait de Marie-Antoinette un monstre prêt à tous les sacrifices humains (celui de Sa domestique) pour épargnée Son Amie… C’est horrible de non-sens et de calomnie.
Cependant, le film multiplie les ambiances angoissantes dans le Versailles du quotidien, et à l’instar de « Gosford Park » de Robert Altman (2001) ou de la série « Dowton Abbey » , cela traite de toutes les couches de la société qui vit au Château, depuis les salons d’apparat aux chambres des soubrettes qui logent sous les combles …
B.W.
Pour cela, Benoît Jacquot est très fort et il nous entraîne complètement dans l’angoisse des grands ou l’engouement des plus petits.

2011
Louis XVI, l’homme qui ne voulait pas être Roi est un documentaire-fiction français retraçant la vie de Louis XVI depuis son avènement (1774) jusqu’à son départ de Versailles (le 6 octobre 1789). Réalisé par Thierry Binisti, c’est le troisième volet de la trilogie versaillaise (après « Versailles le rêve d’un Roi » et « Louis XV, le soleil noir« ). Raphaëlle Agogué y incarne une Marie-Antoinette peu présente, mais vraie, pas superficielle comme les défenseurs du roi pourraient aimer le faire penser.

2011
Marie Van Rhijn est Marie-Antoinette dans « Le Légendaire Chevalier de Saint-Georges« .

En 2013
Barbara Schulz interprète Marie-Antoinette à New York dans Correspondances de Marie-Antoinette écrite par Evelyne Lever et mise en scène par Katherine Adamov. La pièce est jouée en français et sous-titrée en anglais.

En 2015
« Le Fabuleux destin d’Elisabeth Vigée Le Brun, peintre de Marie-Antoinette« , un film d’Arnaud Xainte, avec un scénario de Jean-Frédéric Thibault.

Le film retrace le roman d’aventures de ses presque 90 ans de vie en 104 minutes.

Un très joli film qui s’attache à une personnalité attachante qui a couru l’Europe et a peint toutes les Cours.
B.W.
En 2017
« Un Peuple et son Roi« est un film français réalisé et écrit par Pierre Schoeller.

Un peuple et son Roi, ou comment les destins ordinaires d’hommes et de femmes du peuple vont croiser ceux de figures historiques pendant la Révolution française. Enjeu : le sort du Roi et la naissance de la République.
Ah? Est-ce ce que l’on trouve vraiment dans ce (trop long) film ce qu’annonce le titre? Eh bien non ! Le titre aurait dû être « Un peuple », c’est tout ! Car le Roi n’y est qu’une rare apparition… Quant à Marie-Antoinette, Elle n’est qu’une figurante … on ne Lui entend dire que deux phrases…

Les journées d’octobre sont très soignées pour l’aller : les femmes qui marchent pieds nus, parfois, sous la pluie… mais le départ de Versailles se fait à la va-vite… la famille royale quitte le château dans une cour de marbre vide… Si encore Louis XVI s’était entretenu avec son peuple… mais lors du retour de Varennes, la famille royale reste cloîtrée dans la berline, le 20 juin 1792, qui aurait pu être le justificatif du titre, est zappé !!!

Ne reste qu’une spectaculaire prise des Tuileries.
Ce film est … inutile !
B.W.
En 2017
Maria Theresia (Marie-Thérèse d’Autriche) (AT/HU/SK/CZ) de Robert Dornhelm.
Marie-Thérèse de Habsbourg accède au trône austro-hongrois à 23 ans. A la mort de son père, l’empereur Charles VI, elle est obligée de s’emparer d’un pouvoir que tous lui contestent. Ses ministres refusent d’abord de se plier à l’autorité d’une femme. En quatre décennies de règne, cette souveraine hors du commun parvient à s’imposer dans un monde d’hommes, tout en donnant naissance à seize enfants – dont Marie-Antoinette, future reine de France – et en s’imposant comme une fervente protectrice des arts et des sciences.
Une opulente mini-série consacrée aux 30 premières années de Marie-Thérèse, tournée pour 4,7 millions € à la Hofburg de Vienne, en République tchèque (Prague), en Hongrie et en Slovaquie (avril-juin 2017) par le réalisateur roumain Robert Dornhelm, déjà responsable de diverses fresques historiques pour le petit écran comme « Guerre et Paix » (2007) et « Kronprinz Rudolf » (2006). Réalisé à l’occasion du 300e anniversaire de la naissance de l’impératrice qu’interprète une star du Burgtheater viennois. Dornhelm vise plus le divertissement et la romance qu’une reconstitution rigoureuse des faits politiques.

Quelle déception que ce téléfilm ! Les moyens étaient là pour réussir quelque chose de luxueux, mais les événements se succèdent de manière très ennuyeuse… Il a fallu me forcer pour rester jusqu’au bout…
B.W.
En 2018
« Le Versailles secret de Marie-Antoinette« , un docu-fiction réalisé par Sylvie Faiveley et Mark Daniels

Le Hameau est la création ultime de la plus célèbre Reine de France, l’aboutissement du paradis qu’elle s’était peu à peu forgé, en marge du palais de Versailles. Arrivée en France à quatorze ans, Marie-Antoinette n’eut de cesse d’échapper au protocole de la Cour. Les différentes demeures qu’elle occupa en disent davantage sur la Reine au destin tragique que n’importe quelle biographie officielle. Ils nous parlent d’elle qui a exprimé entre bâtis et jardins ses états d’âme, ses fragilités et ses rêves. Elle s’empare du Petit Trianon et des jardins pour les modifier à sa guise en véritable maître d’œuvre.

Apothéose de son œuvre, et de son désir d’intimité, le Hameau, tout au fond de son jardin à l’anglaise, minuscule village rustique en son extérieur mais véritable pépite artistique en son intérieur. En à peine vingt ans, Marie-Antoinette a profondément marqué Versailles de son empreinte. Louis XIV, en a été le bâtisseur, Marie-Antoinette en fut l’insatiable architecte d’intérieur. Après la Révolution, le Hameau résiste difficilement aux ravages du temps. Un chantier d’envergure lui rend justice, et le « Hameau de la reine » sera présenté, entièrement rénové, au public en mai, pour la première fois depuis le XVIIIe siècle.

Dans le Hameau restauré, les artisans peaufinent les derniers détails. Les meubles et les bibelots retrouvent leur place d’antan. Dans la pénombre, Marie-Antoinette se tient là, seule. Dernière Reine de France, Reine mythique, Elle fut avant tout la première Reine moderne dont le crime majeur fut de revendiquer bien avant l’heure, son droit au bonheur…

Les intervenants
– Hélène Delalex Conservateur au château de Versailles
– Jérémie Benoît
Conservateur général au château de Versailles
– Alain Baraton
Jardinier en chef des jardins de Trianon
– Raphaël Masson
Conservateur en chef au château de Versailles
– Caroline Weber
Historienne, Université de Columbia
– Jacques Moulin
Architecte en chef des Monuments historiques
– Evelyn Farr
Spécialiste du comte de Fersen

A part la dernière (dont vous pourrez lire ma critique du livre dans la Bibliographie) , tous les intervenants apportent beaucoup sur la renaissance du Hameau de la Reine.
L’actrice Geneviève Howard-Troll évoque une Marie-Antoinette très fraîche, inspirée par la nature, selon les concepts de Jean-Jacques Rousseau et pleine de grâce avec un léger accent.
B.W.
2018
– »La Dernière Étreinte« . Cette pièce d’Isabelle Toris est une fiction qui met en avant, pour la première fois au théâtre, la jeune servante qui partagea les soixante-seize derniers jours de Marie-Antoinette…
Elle prit soin, avec affection, de la dernière Reine de France dans l’antichambre de la mort (procès, fin imminente)…
La Dernière Étreinte est l’ultime moment de tendresse donné par Rosalie à la Reine…

« J’ai eu envie de me rapprocher de Marie-Antoinette, de la femme qu’elle put être…
Isabelle Toris
Je me suis approprié la reine après avoir décortiqué de nombreux ouvrages, de nombreux tableaux, après avoir interrogé ses contemporains sur tous les supports qui m’étaient offerts. Je me suis arrêtée sur le roman de Ludovic Miserole : Rosalie Lamorlière, dernière servante de Marie-Antoinette à la Conciergerie…
Ces derniers instants avec Rosalie, presque inespérés pour la reine, ont pris forme sous la plume que tenait ma main impatiente et enthousiaste…
Je vous offre cette ultime caresse… »
2019
« Ils ont jugé la Reine » est un docu-fiction d’Alain Brunard, inspiré du livre d’Emmanuel de Waresquiel , Juger la Reine (2017).

Le 2 août 1793
Marie-Antoinette, dernière Reine de France, est transférée à la Conciergerie. Son époux a été guillotiné, ses enfants Lui ont été arrachés, les royaumes d’Europe l’ont abandonnée. Et le peuple de France réclame sa tête. Il ne faudra que 76 jours à la Révolution pour mettre en place un simulacre de procès qui ne durera que deux jours, du 14 au 16 octobre 1793. Son sort est scellé d’avance, fruit de tractations politiques et de luttes de pouvoir.
À travers les arcanes de ce procès décrypté par l’historien Emmanuel de Waresquiel, le film revient sur les derniers jours de Marie-Antoinette.
Victime expiatoire des débuts de la Terreur, elle va se révéler d’une dignité insoupçonnée. La Révolution lui donne l’envergure d’une reine, sa mort tragique la rendra immortelle.

La fiction s’est imposée comme la forme la plus apte à restituer pleinement la psychologie des personnages et l’atmosphère mouvementée de cette époque. Par la voix de Denis Podalydès, le commentaire complète les connaissances que les scènes de fiction ne sauraient apporter sans artifice. Cette forme narrative associe ainsi rigueur historique et passion humaine.

Maud Wyler est très digne en Marie-Antoinette déchue de Son pouvoir, mais pas de Sa noblesse. L’interprète de Hébert confond l’auteur avec son père Duchesne dans ses ridicules démonstrations. On aurait dû inverser au casting Fouquier-Tinville (qui là est trop réservé) et Robespierre (qui là est trop énervé)… L’interprète de Reine Millot, considérée comme une poule du peuple est absolument grotesque. Le décor de la salle d’audience et de la cellule manque de crédibilité : l’escalier ne descendait pas directement devant les juges. Le cachot a une allure de bunker de ciment… Le scénario ne respecte pas à la lettre les propos de Waresquiel… Il y a des résumés malvenus.
Toutefois cette évocation est très juste et Maud Wyler donne beaucoup de cran à la Reine.
B.W
En juin 2021
Pour annoncer son documentaire sur Marie-Antoinette à l’écran, mon ami Franck Fraval nous offre ces trois trailers qui mettent en appétit :
Sources :
- CHARDON, Romain, « Diane Krüger – Marie-Antoinette décomplexée dans « Les Adieux à la Reine« », TÊTU N°176, avril 2012
- CHEZE, Thierry, « Marie-Antoinette » – Kirsten Dunst – Sofia Coppola sur la Croisette », Studio Magazine, mai 2006
- FOUCHER-JANIN, Nicole, « Marie-Antoinette, reine de l’écran » dans Apparences, histoire et culture du paraître, 2015 https://journals.openedition.org/apparences/1332
- FRODON, Jean-Michel, « Kirsten Dunst dans « Marie-Antoinette » de Sofia Coppola », Cahiers du Cinéma N°612, mai 2006
- GIRET, Noëlle, Costumer le Pouvoir – Opéra et cinéma, Fage éditions, Lyon, décembre 2012, 192 p.
- HOSSEIN, Robert, « Je m’appelais Marie-Antoinette », programme du spectacle, Palais des Sports, Paris, 1993
- KAUFMAN Lyonel, HONNORE, E., RODUIT, G., « Marie-Antoinette de Sofia Coppola. Comment l’aborder en classe ? » dans Didactique de l’histoire au secondaire, HEP Vaud, 2011 https://lyonelkaufmann.ch/histoire/wp-content/uploads/2009/02/mshis11_CinemaHistoire_Marie-Antoinette.pdf
- ICART, Roger, La Révolution à l’écran, Milan, Toulouse, 1988, 175 p.
- LEFEBVRE, Raymond, Cinéma et Révolution, Edilig Cinématographiques, novembre 1988, 221 p.
- MONCHABLON, Alain, La Révolution Française, Les Années Lumières / Les Années Terribles, Les Films Ariane – Larousse, Paris, octobre 1989, 184 p.
- RIGOULET, Laurent, « Marie-Antoinette selon Sofia Coppola », Télérama N°2893, du 25 juin 2005
- RIHOIT, Catherine, La nuit de Varennes, Ramsay, 1982, 243 p.
- ROMAN, Anaïs, « Un Peuple et son Roi – La Révolution au cinéma », interview de la costumière, dans Mode et Costumes n°4, septembre 2018
- TURCKHEIM DE, Charlotte, « Je suis une Marie-Antoinette au nez Bourbon », Jefferson à Paris de James Ivory, dans FEMME n°96, décembre 1994
- « Marie-Antoinette par Sofia Coppola » dans Ciné Live N°101, mai 2006″Marie-Antoinette – Un tournage sous haute surveillance » (le film de Sofia Coppola), Point de Vue Images du Monde N°2968, juin 2005
- « Marie-Antoinette – Elle inspire encore stars, historiens et artistes – Sa vie, Son style, Son univers » ; un dossier spécial de 30 pages, Point de Vue N°2989, 2 novembre 2005
- « Marie-Antoinette – La sensation glam rock du 59e festival », Première N°352, juin 2006, 162 p.