Loading...
Ailleurs dans le monde...Célébrités allemandesL'AlmanachLe XVIIIème siècleSavants et médecins

Franz Anton Mesmer

 Le 23 mai 1734

Naissance de Franz Anton Mesmer à Iznang , fils d’Anton Mesmer (1701-1747) et de Maria Ursula Michel (1701-1770). Le nom de Mesmer est célèbre car ce médecin badois est fondateur de la théorie du magnétisme animal, aussi connue sous le nom de mesmérisme.

En 1747

Décès de son père Anton Mesmer (1701-1747).

En 1752

Franz Anton Mesmer s’inscrit à l’université jésuite de Dillingen.

En 1754

Mesmer s’inscrit à l’université d’Ingolstadt pour sa troisième année de théologie.

En 1759

Mesmer s’inscrit en droit à l’université de Vienne.

En 1760

Mesmer s’inscrit en médecine.

En 1766

 Mesmer publie sa thèse de doctorat, De l’influence des planètes sur le corps humain, dans laquelle on retrouve l’influence des théories sur le magnétisme du médecin suisse Paracelse (1493-1541), du médecin belge Jan Baptist van Helmont (1571-1644) [Le traitement magnétique des plaies, 1621], du médecin écossais William Maxwell (De Medicina Magnetica, 1679), du jésuite allemand Athanasius Kircher et de Ferdinand Santanelli (Geheime Philosophie oder magish-magnetische Heilkunde, 1723).

En janvier 1768

Mesmer épouse la riche veuve Maria Anna von Posch  (1740 – 1802) .

Résultat de recherche d'images pour "Maria Anna von Posch""
Maria Anna von Posch

De nombreux musiciens viennois fréquentent leur maison, notamment Haydn, Gluck et Mozart qui l’immortalisera en incluant une référence à lui dans son opéra Così fan tutte.

Résultat de recherche d'images pour "salon parisien 1770""
Le salon des Mesmer est l’un de ceux qui divulguent les Lumières de ce siècle.

En 1770

Décès de sa mère, Maria Ursula Michel, née en 1701.

Le 16 mai 1770

Le mariage de Marie-Antoinette et du Dauphin est célébré dans la chapelle royale de Versailles.

Résultat de recherche d'images pour "Marie-Antoinette  Sofia Coppola mariage"
Le mariage dans le film de Sofia Coppola (2006)
Gravure colorée représentant le mariage entre le Dauphin de France et l'archiduchesse Antonia le 16 mai 1770 dans la chapelle du château de Versailles
Mariage entre le Dauphin de France et l’archiduchesse Antonia le 16 mai 1770
dans la chapelle du château de Versailles

En 1773

Mesmer entreprend son premier traitement sur la base des idées d’un fluide universel. Pour cela, il utilise les plaques aimantées inventées par le père jésuite Maximilian Hell. À la suite d’une polémique avec Hell sur la paternité de ce procédé, Mesmer insistera sur le fait que le magnétisme animal est distinct du fluide magnétique minéral.

Le 10 mai 1774

Mort de Louis XV.

Louis XV par Montpetit

Le Dauphin devient Roi sous le nom de Louis XVI.

En 1775

Mesmer est amené à donner son avis à l’Académie des Sciences de Munich sur les exorcismes du père Johann Joseph Gassner.

En juin 1775

Il se rend chez le baron Horeczky de Horka.

Fin 1775

Il est de retour à Vienne.

En 1777

Il quitte Vienne après avoir tenté de traiter la cécité de Maria Theresia von Paradis (1759-1824), une musicienne de dix-huit ans aveugle depuis l’âge de quatre ans.

Les soins de Mesmer parviennent à rétablir partiellement sa vue, ce dont les parents lui sont d’abord fort reconnaissants, avant que le père de la jeune musicienne, qui tenait à conserver la pension d’invalidité de sa fille ( lequel est secrétaire impérial au commerce et conseiller judiciaire de l’Impératrice Marie-Thérèse), n’insiste pour que Mesmer cesse de la traiter. Des échanges acrimonieux s’ensuivent, et la vision de la patiente se détériore de nouveau.

Maria Teresa van Paradis

Pour éviter un scandale,  Mesmer part s’installer à Paris l’année suivante.

En 1778

Arrivé à Paris, il officie d’abord à l’hôtel Bourret place Vendôme puis à l’hôtel Bullion rue Coquillère, près de Saint-Eustache, et encore à l’hôtel de Coigny, rue du Coq-Héron.

En mai 1778

Sa clientèle s’accroissant, il s’établit ensuite à Créteil. Il se fait assister par Charles Deslon, médecin personnel du comte d’Artois, avec le soutien duquel il publie, en 1779, son Mémoire sur la découverte du magnétisme animal de quatre-vingt-huit pages, suivi de ses vingt-sept célèbres Propositions décrivant sa théorie. Ses thèses principales sont :

  • un fluide physique subtil emplit l’univers, servant d’intermédiaire entre l’homme, la terre et les corps célestes, et entre les hommes eux-mêmes
  • la maladie résulte d’une mauvaise répartition de ce fluide dans le corps humain et la guérison revient à restaurer cet équilibre perdu
  • grâce à des techniques, ce fluide est susceptible d’être canalisé, emmagasiné et transmis à d’autres personnes, provoquant des « crises » chez les malades pour les guérir.

Mesmer, de Puységur et Deleuze.

Selon Mesmer, le magnétisme animal est la capacité de tout homme à guérir son prochain grâce à un «fluide naturel» dont le magnétiseur serait la source, et qu’il diffuserait grâce à des « passes », dites «passes mesmériennes», sur tout le corps. Bientôt, Paris se divise entre ceux qui pensent que Mesmer est un charlatan forcé de fuir Vienne et ceux d’opinion qu’il a fait une grande découverte.

En 1780

Charles Deslon publie Observations sur le magnétisme animal.

En 1780

Ayant plus de patients qu’il n’en peut traiter individuellement, Mesmer introduit la méthode de traitement collectif dite du baquet.

Mesmer - Franz Anton Mesmer Img_0410
Représentation du baquet de Mesmer

C’est notamment lors de ces traitements collectifs que se manifestent des phénomènes contagieux de « crises magnétiques » au cours desquelles les femmes de la meilleure société parisienne perdent leur contrôle, éclatent d’un rire « hystérique », se pâment, sont prises de convulsions…

Mesmer - Franz Anton Mesmer 1044_m10
Daniel Mesguish incarne Mesmer dans Jefferson à Paris (1995)  de James Ivory
Mesmer - Franz Anton Mesmer 1042_m10
Le baquet de Mesmer dans Jefferson à Paris (1995) de James Ivory

Mesmer est vivement attaqué par la faculté de médecine mais obtient des clients influents, tels le juriste Nicolas Bergasse et le banquier Guillaume Kornmann.

Mesmer - Franz Anton Mesmer Tub-3010
Le baquet de Mesmer a été exposé au château lors de l’exposition Sciences et Curiosités à la Cour de Versailles (2010-2011)

Voici comment selon Bailly, rapporteur de la Commission Royale chargée par le Roi, en 1784, de l’examen du magnétisme animal opère Mesmer:

« Au milieu d’une grande salle où d’épaisses tentures ne laissent pénétrer qu’un jour fort adouci se trouve une caisse circulaire en bois de chêne: le baquet»
Dans l’eau qui remplit à moitié la caisse, sont immergés de la limaille de fer, du verre pilé et d’autres menus objets. Le couvercle est percé d’un certain nombre de trous d’où sortent des branches de fer, cordées et mobiles que les malades doivent appliquer sur les points dont ils souffrent. Dans un coin de la salle, un piano-forte ou un harmonica joue des airs sur des mouvements variés, surtout vers la fin des séances. Les malades se rangent en silence autour du baquet, une corde passée autour de leur corps les unit les uns aux autres. Si quelqu’un demande à boire, on lui sert une limonade au citron dans laquelle est dissoute de la crème de Tartre. Cependant l’influence magnétique se fait sentir. Quelques malades sont calmes et n’éprouvent rien. D’autres toussent, crachent, sentent quelques légères douleurs et ont des sueurs. D’autres sont agités par des convulsions extraordinaires.»
Les salles où ces scènes se passent, ont reçu le nom d’ «Enfer à Convulsions».

Bailly, rapporteur de la Commission Royale chargée de l’examen du magnétisme animal
Le seul exemplaire qui subsiste du «baquet», illustré ci-dessus, se trouve au Musée d’histoire de la médecine à Lyon.

En 1781

Probablement sous l’influence des philanthropes de la Cour, Marie-Antoinette fait en sorte qu’on attribue à Mesmer une pension viagère de 20 000 livres, et une autre de 10 000 livres pour ouvrir un établissement de soins et d’enseignement magnétiques, sous surveillance.

Il refuse.

En mai 1781 

Mesmer quitte Paris pour Spa, aujourd’hui en Belgique, où il écrit son Précis historique des faits relatifs au magnétisme animal qu’il adressera aux compagnies savantes du monde entier.

Fin 1781

Il rentre à Paris.

En juillet 1782

Mesmer retourne à Spa ; il revient à Paris fin 1782.

En mars 1783

Il crée la Loge de l’Harmonie (qui deviendra plus tard la Société de l’Harmonie Universelle).

En 1782, apprenant que Charles Deslon s’est lui-même constitué une clientèle de magnétisme animal, Mesmer organise avec l’aide de Nicolas Bergasse et Guillaume Kornmann, une souscription pour acheter le « secret de Mesmer ». Pour cela, ils créent en 1784 la Société de l’Harmonie Universelle, qui se révèle être un énorme succès financier. Armand Marc Jacques de Chastenet de Puységur et ses deux frères seront membres de cette société.

Mesmer - Franz Anton Mesmer Carica10
Gravure satyrique

Les tentatives de Mesmer afin d’obtenir, au cours de ses premières années à Paris, l’approbation officielle de l’Académie des Sciences ou de la Société royale de Médecine pour ses doctrines se soldent par un échec.

En 1784

Louis XVI nomme, à l’insu de Mesmer, deux commissions pour étudier la pratique du magnétisme animal, l’une de l’Académie des Sciences, l’autre de la Société royale de Médecine. Les commissaires, l’astronome Jean Sylvain Bailly (1736-1793), le médecin Joseph-Ignace Guillotin (1738-1814), le chimiste Antoine Lavoisier (1743-1794), l’ambassadeur des États-Unis Benjamin Franklin (1706-1790) et le botaniste Antoine Laurent de Jussieu (1748-1736) se fondent sur l’observation du travail de Charles Deslon (1738-1786). Jean Sylvain Bailly conclut que « l’imagination sans magnétisme produit des convulsions… le magnétisme sans imagination ne produit rien », il déclare aussi, dans un rapport secret que « le traitement magnétique ne peut être que dangereux pour les mœurs ». En revanche, Antoine Laurent de Jussieu déclare que «l’influence physique de l’homme sur l’homme doit être admise ».

« L’homme qui magnétise a ordinairement les genoux de la malade renfermés dans les siens. La main est appliquée sur les hypocondres et quelques fois plus bas sur les ovaires, il passe la main droite derrière le corps de la femme. L’un et l’autre se penchent pour favoriser ce double attouchement. La proximité devient plus grande, le visage touche le visage, les haleines se respirent, il n’est pas extraordinaire que les sens s’allument, le visage s’enflamme par degrés, l’œil devient ardent, et c’est le signal par lequel la nature annonce le désir, les paupières deviennent humides, la respiration est courte, entrecoupée, la poitrine s’élève et s’abaisse rapidement. les convulsions s’établissent le souvenir n’en est pas désagréable et les femmes n’ont pas de répugnance à le sentir à nouveau.»
« Ainsi, en se proposant de guérir on excite des émotions agréables et chères, des émotions que l’on regrette parce qu’elles ont un charme naturel pour nous et que, physiquement elles contribuent à notre bonheur. Mais moralement elles n’en sont pas moins condamnables, et elles sont d’autant plus dangereuses qu’il est facile d’en prendre la douce habitude.»

Cependant, comme la commission n’a observé que le travail de Deslon, beaucoup affirment que ce dernier ne connaît pas complètement le vrai système de Mesmer qui s’indigne de ce que les commissaires ont adressé leurs questions au «traître» Deslon, et non à lui. Cette circonstance lui profite pourtant lorsque le ministère public décide d’interdire la pratique du magnétisme animal aux médecins sur la base du rapport des commissaires, car Bergasse réussit à faire lever l’interdiction du Parlement précisément parce que le rapport des commissaires concerne la pratique de Deslon et non celle de Mesmer. Loin de nuire au développement du mouvement magnétique, les rapports de 1784 font, au contraire, de la publicité au mouvement magnétique. Cet effet est renforcé par l’opinion contradictoire de Jussieu, et par le fait que la même année, un des plus fidèles disciples de Mesmer, le marquis de Puységur, fait de nouvelles découvertes d’un état jusque-là inconnu de la conscience, qu’il appelle « sommeil magnétique». Ce phénomène suscite une nouvelle attention et, au lieu de trancher la question de l’existence du magnétisme animal, les rapports confèrent un intérêt supplémentaire au sujet. L’intérêt soutenu pour le magnétisme animal en France se propage en conséquence à de nombreux autres pays au cours des décennies suivantes et nombre de nouveaux partisans en adoptèrent la cause. La «Société de I’Harmonie» développe ses activités et plusieurs villes en France ont des sociétés similaires, certaines très prospères, comme à Strasbourg, Chartres, Lyon, Amiens, Narbonne, Malte, Saint-Domingue, etc.

Résultat de recherche d'images pour "mesmer""

Le contexte puritain de l’époque, effrayé de la proximité thérapeute/patient, redoute d’éventuels travers «sexuel» des mesmériens… le discrédit qui s’en suit signera la fin de l’âge d’or du mesmérisme.
Après le verdict des commissions Mesmer quitte la France en 1784.

Jean-Jacques Duval d’Eprémesnil(1745-1794) et Joseph Michel Antoine Servan (1737-1807) prennent la défense de Mesmer.

Il paraît probable que les membres fondateurs de la Société considérent que leur engagement envers  Mesmer ne dure que jusqu’à ce que cent membres payent cent louis chacun. Cet objectif ayant été dépassé au cours de 1784, plusieurs membres influents se croient désormais entièrement libres d’enseigner et de pratiquer et (encore pire pour Mesmer) de modifier ce qu’ils ont appris.

En 1785

Mesmer expulse Bergasse, Kornmann et d’autres membres influents de la Société de l’Harmonie. Cette scission reflète des divisions politiques : Bergasse et Kornmann souhaitent étendre la lutte contre l’Académie à la lutte contre le despotisme politique alors que  Mesmer tient à un apolitisme, plus propre d’ailleurs à servir ses intérêts immédiats.

Mesmer - Franz Anton Mesmer 1052_m10
Daniel Mesguish incarne Mesmer dans Jefferson à Paris (1995)  de James Ivory ; Charlotte de Turckheim est Marie-Antoinette
Mesmer - Franz Anton Mesmer 1054_m10

En 1785

Mesmer quitte la France, reprochant à ses élèves de ne pas avoir gardé son « secret ». C’est principalement en raison des luttes intestines de nature économique au sein de la « Société de I’Harmonie » que Mesmer, qui pense également que la comptabilité est délibérément falsifiée, décide de se contenter de 20 000 francs et de quitter le pays au lieu d’avoir à se préoccuper des luttes internes de la société.

Résultat de recherche d'images pour "mesmer""

Le 19 juin 1785

« Vers onze heures arriva Danielefsky pour nous accompagner chez monsieur Messmer où nous devions voir la magnétisation.
C’est une atmosphère bien étrange qui entoure cette invention et cette croyance des gens en la matière. Il y avait plus de trois cents personnes rassemblées dans les différents salons, la grande cour était pleine de voitures et de nombreuses personnes de rang furent éconduites par manque de place.
Nous entrâmes dans une grande salle dont le sol était recouvert d’une natte de paille, avec quelques matelas disposés sur le côté pour pouvoir coucher immédiatement les malades qui s’évanouiraient. Une bonne vingtaine de personnes étaient assises dans diverses postures autour d’un baquet, bien plus grand que celui que j’avais vu à Strasbourg.
Une jolie jeune fille de vingt-deux ans dormait dans un fauteuil , les bras et les mains dans deux grands tubes de verre attachés aux accoudoirs, et cela afin de retrouver l’usage de ses poignets perdu fortuitement, par la combinaison de forces magnétiques appliquées sur elle avec celles qui se trouvaient en elle.
Une vieille femme ronflait et semblait être, elle aussi, profondément endormie. Un homme en bonne santé était assis à ses côtés, les pieds posés sur un autre siège près d’elle. La femme passait doucement la main sur cet homme, tantôt d’un côté, tantôt de l’autre, depuis la tête jusqu’à la pointe des pieds, puis lui tirait plusieurs fois, soit les doigts, soit le bout des chaussures, et enfin se secouait les mains comme on le fait d’ordinaire quand elles sont mouillées et qu’on n’a pas de serviette pour les essuyer.
L’homme, de son côté, séparé d’elle d’un pouce, faisait un petit geste avec les doigts comme s’il voulait retirer quelque chose et secouait de temps en temps ses mains de la même façon qu’elle.
Finalement, toujours endormie, elle lui déboutonna le gilet et enfonça son poing sous ses côtes, en faisant des mouvements comme si elle malaxait de la pâte dans un pétrin.
Nous les regardâmes attentivement un certain temps avant de demander des explications.
On nous dit que l’homme était en parfaite santé mais que la femme avait pendant longtemps souffert de douleurs articulaires et essayé en vain toutes sortes de remèdes, jusqu’à ce que la magnétisation ainsi que les émanations des forces magnétiques de cet homme sain lui rende ses humeurs à nouveau liquides.
Nous ne fûmes pas en mesure, dans un temps si court, de nous instruire suffisamment pour en être convaincus ou en juger convenablement, mais il nous sembla que l’art consistait fortement à stimuler l’imagination, laquelle agissait à son tour sur toutes les humeurs et sur le sang en accélérant leur circulation à travers les veines et les vaisseaux, avec le résultat qu’il se produisait plus de sécrétions, et les grosses gouttes de sueur perceptibles sur le front des personnes magnétisées en témoignaient. 
»

Journal d’un voyage à travers la France, 1785
, par Sophie von La Roche

Le 21 janvier 1793

Exécution du Roi Louis XVI sur la place de la révolution.

En 1793

Mesmer quitte Paris (ou il se trouvait de nouveau), lors de la Terreur, et rejoint Vienne où, suspecté de sympathies révolutionnaires, il est emprisonné pendant deux mois. Libéré, il s’installe à Frauenfeld en Suisse où il continue ses recherches.

Le 16 octobre 1793

Exécution de Marie-Antoinette sur la place de la Révolution.

Résultat de recherche d'images pour "Marie-Antoinette Conciergerie"

Le 18 décembre 1793

Libéré, Mesmer gagne la Suisse, sur les rives du lac de Constance, à Frauenberg.

Anton Mesmer

En 1798, sous le Directoire

Mesmer regagne Paris dans l’espoir de récupérer une partie de ses biens. Il séjourne pendant trois ou quatre ans à Paris et Versailles.

En 1799

Mesmer écrit alors ses mémoires. Il obtient du gouvernement une compensation financière de 400 000 livres. Il regagne Frauenberg.

En 1809

Lorenz Oken (1779-1851) le visite à Frauenberg. À l’issue de ce séjour Oken appelle urgemment les médecins à rencontrer Mesmer. Johann Christian Reil (1759-1813) propose alors à Mesmer de venir exercer à Berlin dans un établissement reconnu par les autorités prussiennes. Mesmer, arguant de son âge avancé, décline l’invitation, mais suggère à l’inverse de recevoir chez lui toute personne missionnée par Oken.

Le chancelier Karl August von Hardenberg (1750-1822) charge alors le ministre de l’éducation de constituer une commission d’évaluation. Présidée par Hufeland, la commission demande au Docteur Christian Wolfart – «mesmeriste» et membre de l’Académie de Prusse – de se rendre à Frauenberg.

En septembre 1812

Mesmer arrive à Frauenberg et lègue ses manuscrits à Wolfart qui les traduira (ils avaient alors été publiés en français) et les publiera dès 1814.

Au début de l’année 1815

 Mesmer se rapproche du village d’Iznang, sur les bords du lac de Constance.

Le 5 mars 1815

Mesmer meurt d’un arrêt cardiaque à Meersburg .

Sources :

  • Portraits de médecins, site biographique

https://www.medarus.org/Medecins/MedecinsTextes/mesmer.html

  • ARMANDO, David, BELHOSTE, Bruno, « Le mesmérisme entre la fin de l’ancien régime et la révolution : Dynamiques sociales et enjeux politiques » dans Le mesmérisme et la Révolution no  391 1/2018 de la revue Annales d’histoire de la Révolution française, p. 3-26
  • BELHOSTE, Bruno, « Franz Anton Mesmer : Magnétiseur, moraliste et républicain »dans Le mesmérisme et la Révolution no  391 1/2018 de la revue Annales d’histoire de la Révolution française, p. 27-56
  • ZANETTI, François, « Contretemps et contrepoints au mesmérisme. Savoirs et acteurs des marges à la fin de l’ancien régime »dans Le mesmérisme et la Révolution no  391 1/2018 de la revue Annales d’histoire de la Révolution française, p. 57-79
  • GAINOT, Bernard, « Des baquets sous les tropiques. A propos de la diffusion du magnétisme animal à Saint-Domingue en 1784 » dans Le mesmérisme et la Révolution no  391 1/2018 de la revue Annales d’histoire de la Révolution française, p. 81-104
  • BEAUREPAIRE, Pierre-Yves, « Le baquet entre l’équerre et le compas. Luttes d’influence maçonnique autour du magnétisme animal et des sociétés de l’harmonie » dans Le mesmérisme et la Révolution no  391 1/2018 de la revue Annales d’histoire de la Révolution française, p. 105-127
  • ARMANDO, David, « Crises magnétiques, convulsions politiques : Les mesméristes à l’assemblée constituante »dans Le mesmérisme et la Révolution no  391 1/2018 de la revue Annales d’histoire de la Révolution française, p. 129-152
  • SOLANS, Francisco, Javier, Ramon, « Le mesmérisme à la rencontre de la prophétie. Le cercle de la duchesse de Bourbon », dans Le mesmérisme et la Révolution no  391 1/2018 de la revue Annales d’histoire de la Révolution française, p. 153-175

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

error: Content is protected !!