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André Grétry

André Grétry par Elisabeth Vigée Le Brun

Compositeur originaire de Liège

Le 8 février 1741

Naissance d’André-Ernest-Modeste Grétry (1741-1813) à Liège.

Maison natale (actuellement musée Grétry) rue des Récollets à Liège.

Il est le fils de François Pascal Grétry (1714-1768), violoniste, et de Marie-Jeanne Desfossés (1715-1800). Le couple a déjà un fils, Jean-Joseph (1739-1796).

En février 1743

Naissance de sa sœur Marie-Catherine Dorothée Grétry, future Chanoinesse du Chapitre Sainte-Aldegonde à Huy.

En janvier 1745

Naissance de sa sœur Marie-Jeanne Grétry, qui semble n’avoir pas vécu.

En décembre 1746

Naissance de sa sœur Marie-Anne Grétry, qui semble n’avoir pas vécu.

En décembre 1748

Naissance de sa sœur Marie-Marguerite Lucie Grétry, qui semble n’avoir pas vécu.

Son père est violoniste à l’église Saint-Martin de Liège puis à l’église Saint-Denis de Liège où André Grétry est enfant de chœur à l’âge de neuf ans, lequel, dans ses mémoires, se plaint de la sévérité de Wenick, son premier maître de chant à Saint-Denis. Après la mue, il prend des cours de clavecin et de composition avec Nicolas Rennekin, organiste à l’église Saint-Pierre de Liège, puis avec Henri Moreau, maître de musique à l’église collégiale Saint-Paul.

Liège

André manifeste au départ peu de dons pour la musique. Sa vocation naît à l’écoute des opéras-bouffes italiens à la Comédie Italienne de Liège.

Liège en peinture

Grétry a déjà composé un motet et une messe et divers pièces, quand il reçoit une bourse qui lui permet de parfaire ses études musicales au Collège Darchis à Rome, où il se rend au printemps 1760.

D’avril 1761 à février 1766

Après des études de chant, de basse continue et de composition, André part étudier à Rome à la fondation Lambert-Darchis, grâce à la bourse qu’il a obtenue.
Grétry séjourne à Rome et à Genève avant de s’installer à Paris où il est soutenu par Philidor. Marmontel lui confie Le Huron qu’il met en musique. Il connaît une série de succès comme Zémire et Azor, créé à Fontainebleau en 1771 devant la Cour.

« M. Grétry est de Liège; il est jeune, il a l’air pâle, blême, souffrant, tourmenté, tous les symptômes d’un homme de génie. Qu’il tâche de vivre s’il est possible ! »

Le baron von Grimm

Mais il ne sera jamais un grand orchestrateur.

À partir de 1762

Il reprend à la base ses études musicales avec Casali, le maître de chapelle de San Giovanni in Laterano de Rome.

chapelle de San Giovanni in Laterano de RomeL’attribut alt de cette image est vide, son nom de fichier est chapelle-de-San-Giovanni-in-Laterano-de-Rome-interieur.jpg.

En 1765

André Grétry compose un Confitebor qu’il envoie à Liège pour un concours.

Pour le carnaval de 1765

Il compose La Vendemmiatrice, un intermezzo pour trois personnages que est donné au théâtre Alibert de Rome. La même année, Le père Martini (comme il le fera cinq ans plus tard pour Mozart) l’aide à passer l’examen de la prestigieuse « Accademia dei Filarmonici in Bologna ». En Italie il compose encore Six quatuors de cordes, publiés à Paris comme opus 3.

En janvier 1766

Bastion de Cornavin, par R. Gardelle. Paysage habité, armoiries et devise de Genève. 1780

Grétry quitte l’Italie et s’installe à Genève où il donne des cours de musique et de composition. Le théâtre de Genève étant autorisé à rouvrir ses portes, il a l’occasion d’y entendre pour la première fois des œuvres françaises. Son projet de recevoir un livret de Voltaire qui habite non loin de Genève, à Ferney, n’a pas de suite. Il en obtient un de Favart sur un récit de Voltaire : Isabelle et Gertrude dont les ariettes sont déjà mises en musique par Blaise, à Paris. En 1766 et 1767, l’œuvre est donnée six fois avec succès.

Portrait de Voltaire (1694-1778) dans la vieillesse.

A l’automne 1767

Il gagne Paris, enthousiasmé par Pergolèse, Buranello, Vinci, Piccinni ou Terradellas.

Paris, quartier des Halles

Dans une lettre au père Martini, il écrit qu’il a commencé à composer un opéra mais que la musique française est insensible et insipide. Les Mariages sammites, sur un livret de Ligier d’après un récit de Marmontel n’est pas un succès, la comédie italienne n’en veut pas, et la cour boudera à la représentation donnée chez la princesse de Conti. On juge cette œuvre trop italienne en raison d’une prosodie trop ornée ne convenant pas à la langue française. Grétry étudie alors la prosodie de la langue française à la Comédie (comme l’avait fait Lully). Il cherche aussi des protecteurs dont est l’ambassadeur de Suède, le comte von Creutz, qui lui obtient un livret de Marmontel, Le Huron, d’après L’ingénu de Voltaire. L’œuvre est créée le 20 août 1768 à la comédie italienne avec succès. Pour les contemporains, l’influence italienne est clairement reconnue. Ainsi Burney écrit The music by M. Grétry, in which there are many pretty and ingenious things, wholly in the buon gusto of Italy. Ou le Mercure de France , […] sa musique […] paraît se plier à tous les caractères, mais elle semble faite surtout pour le pathétique.

En 1768

Son Huron obtient à Paris un grand succès. 

 Il composera une quinzaine d’opéras et plus de quarante opéras-comiques jusqu’en 1803.

Durant la seconde moitié du XVIIIe siècle, il est le maître du genre en France. 

Décès de son père, François Pascal Grétry (1714-1768).

En 1770

Naissance de Jeanne Grétry, sa fille naturelle, qu’il a de Jeanne-Marie Grandon. On appellera la petite Jenny.

Le 16 mai 1770

Louis-Auguste épouse l’Archiduchesse Marie-Antoinette d’Autriche.

Le saviez-vous ? Le mariage de Louis XVI et Marie-Antoinette a fait 132  morts
Image de Marie-Antoinette (2006) de Sofia Coppola

On inaugure l’opéra royal de Gabriel.

L'Orchestre de l'Opéra Royal
L’opéra royal
Josèphe - Portrait de Marie-Antoinette ou de Marie-Josèphe, par Meytens ? - Page 4 Wagens10
Marie-Antoinette au clavecin par Franz-Xavier Wagenschön
Portraits de Marie-Antoinette au clavecin, par Franz Xaver Wagenschön
“ Marie-Antoinette (1975)
”
Pascale Christophe dans Marie-Antoinette (1975) de Guy-André Lefranc

Le 3 juillet 1771

André Grétry épouse Jeanne-Marie Grandon (1746-1807), fille unique du peintre lyonnais Charles Grandon (1723-1763), qui est le maître de Jean-Baptiste Greuze ; et peintre elle-même, dont il a déjà une fille , Jeanne. Ils auront deux autres filles : Antoinette qui a pour marraine la Reine, et Lucile qui sera l’une des élèves de son père, et composera quelques œuvres avec lui en 1786-87. Toutes trois mourront avant l’âge de vingt ans, bien que Lucile puisse avoir le temps de se faire remarquer pour ses compositions. 

Leur témoin est l’Abbé André Morellet (1727-1819) de l’ Académie Française.

Les trois enfants font l’objet d’un pastel de leur mère qui est accroché dans la chambre de la résidence familiale, l’Ermitage à Montmorency.

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Salle de l’Opéra royal

Le 15 juillet 1772

Naissance de sa fille Lucile Grétry (1772-1790).

En 1773

Il met pour la première fois un livret de Sedaine en musique, Le Magnifique. Il tente sa chance en 1775 avec Céphale et Procris à l’Académie royale de Musique et entre en concurrence avec Gluck qui officie à L’Opéra. C’est un échec. Il continue à composer pour l’Opéra Comique.

En 1774

Naissance de sa fille, Antoinette Grétry, qui est la filleule de Marie-Antoinette.

Le 10 mai 1774

Louis XV, roi de France, âgé de 64 ans, deux mois avant sa mort, en mars 1774, par Montpetit
Louis XV par Montpetit

Louis XV meurt et Louis-Auguste, à l’âge de dix-neuf ans, devient Roi sous le nom de Louis XVI … et Marie-Antoinette devient Reine !

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Le Grand Cabinet de la Reine est un lieu de détente et d’audience privée. Marie-Antoinette y reçoit ses intimes, des artistes et des musiciens, tels son directeur de musique, le compositeur André Grétry, le professeur Philipp Joseph Hinner qui la conduit sur la harpe livrée par Naderman à son avènement. Le magnifique décor pompéien est toutefois tardif (1783). Les nouvelles dorures sur fond blanc des boiseries ont donné à cette pièce son surnom de Cabinet doré.

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Marie-Antoinette buvant le thé dans le Cabinet Doré

En 1774

Nommé accompagnateur de la Reine, André Grétry devient le directeur de la musique de Marie-Antoinette. Il est Son maître de clavecin. Elle le propose comme censeur royal.

La musique pétillante et un peu superficielle de Grétry fait dire à Méhul :

« C’est de l’esprit, mais ce n’est pas de la musique.»

En 1775

Il ne peut plus collaborer avec Marmontel, car l’encyclopédiste est systématiquement censuré par le comité de la Comédie.

André Grétry par Elisabeth Vigée Le Brun (détail)

Il écrit alors deux à trois opéras par an qui sont donnés à la cour, à Fontainebleau ou à Versailles, en avant-première, puis font les beaux jours de la Comédie Italienne. Il surpasse les tentatives d’adaptation de l’opéra-comique de Monsigny, Philidor ou Duni.

En 1779, Grimm écrit dans sa correspondance il n’y a jamais eu de compositeur qui ait su adapter plus heureusement que Grétry la mélodie italienne au caractère et au génie de notre langue.

Zémire et Azor, une comédie ballet à grandes dépenses a un tel succès qu’il obtient une rente royale, Il en obtient également une, sur ses droits, de la Comédie Italienne.

Les œuvres de Grétry sont jouées dans diverses villes de France, à Bruxelles, en Allemagne, en Italie, en Suède et en Russie. Elles sont traduites en plusieurs langues.

Antoinette Grétry, filleule de la Reine

En 1782

Il joue à Trianon pour le comte et la comtesse du Nord, ou Richard Cœur de Lion dont l’un des airs, «Ô Richard ,Ô mon Roi, l’univers t’abandonne», devient un signe de ralliement des royalistes sous la révolution.

Paul Ier (empereur de Russie) — Wikipédia
Le Grand Duc Paul de Russie (1754-1796-1801)  par Batoni (1782)Sophie-Dorothée de Wurtemberg - Minizup
et son épouse,  Maria Féodorovna, née  Sophie-Dorothée de Wurtemberg-Montbéliard (1759-1828), alias le comte et la comtesse du Nord.

Le 6 juin 1782

Portraits de Marie-Antoinette par Joseph Navlet 53518510
Tableau de Joseph Navlet

Fête à Trianon en l’honneur du comte et de la comtesse du Nord, souper, spectacle, Les Sabots de Cazotte et Duni, Isabelle et Gertrude de Favart et Les Deux Chasseurs et la Laitière d’Anseaume et Duni, et illumination.

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Le petit théâtre de la Reine théâtre - le petit théâtre de Marie-Antoinette à Trianon - Page 4 Img_6217

La Reine donne une représentation à Trianon pour la comtesse du Nord. Elle y chante Zémire et Azor de Grétry, la Jeune Française au sérail de Gardel.

Louis XVI l'homme qui ne voulait pas être roi (Raphaëlle Agogué) - Page 9 Sans_t25
Raphaëlle Agogué est Marie-Antoinette en Rosine dans Louis XVI, L’homme qui ne voulait pas être Roi, de Thierry Binisti (2011)
Louis XVI l'homme qui ne voulait pas être roi (Raphaëlle Agogué) - Page 9 Sans_t26

Après le dîner de trois cents couvert, Trianon est illuminé.

Avec sa pratique de l’opéra-comique, il fait subir au genre lyrique un infléchissement parallèle à celui qui mène de la tragédie au drame. Il cède, avec talent, à la mode dite des «turqueries» dans des pièces comme La Caravane du Caire qui est restée au répertoire.
Il est protégé par Marie-Antoinette qui en fait Son maître de clavecin et le directeur de Sa musique particulière. La souveraine, qui aime ses opéras, en chante des airs -seule ou en duo, par exemple avec Elisabeth Vigée Le Brun- et accepte d’être la marraine de l’une de ses filles.

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Elisabeth Vigée Le Brun portraiturant Marie-Antoinette dans le Cabinet doré

Marie-Antoinette nomme Grétry professeur de Ses enfants. A l’heure où, avant de les confier à la vertu (en 1789 à madame de Tourzel ), la Reine confie les enfants royaux à l’amitié ( à madame de Polignac ), cela est une véritable marque d’estime de le choisir comme professeur.

En 1786

 Formée par son père, Lucile Grétry se fait connaître grâce au succès de l’opéra Le mariage d’Antonio. « La même année, elle voit cet opéra reçu à la Comédie-Italienne. Elle n’a alors que quatorze ans.

Décès de sa fille aînée, Jeanne Grétry, à l’âge de seize ans.

En 1787 

André Grétry compose Toinette et Louis, en collaboration avec sa fille Lucile, cela semble être un hommage au couple royal. C’est un échec.

En 1788

Mariage de sa fille Lucile Grétry (1772-1790) avec Pierre de Champcourt

Le premier octobre 1789

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Image des Années Lumière (1989) de Robert Enrico

Les gardes du corps du Roi donnent un banquet en l’honneur du régiment de Flandre arrivé depuis peu pour contenir d’éventuelles émeutes parisiennes.

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Le vin coule à flots et l’ambiance est assez débridée pour les deux cent six gardes attablés sur la scène.

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Images des Années Lumière (1989) de Robert Enrico L’attribut alt de cette image est vide, son nom de fichier est 1er-octobre-1789-6-1024x640.jpg.
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Image des Années Lumière (1989) de Robert Enrico

Le Roi, la Reine hésitent à paraître à cette fête qui a lieu dans l’opéra inauguré lors de leurs mariage, en 1770. Les gardes ont alors entonné l’air de «Ô Richard, ô mon Roi» au milieu des vivats.

«Ô Richard! Ô mon roi!

Ô Richard! Ô mon roi!
L’univers t’abandonne;
Sur la terre il n’est donc que moi
Qui m’intéresse à ta personne!
Moi seul dans l’univers,
Voudrais briser tes fers,
Et tout le reste t’abandonne!

Ô Richard! Ô mon roi!
L’univers t’abandonne;
Sur la terre il n’est donc que moi
Qui m’intéresse à ta personne!
Et sa noble amie!
Hélas! son cœur
doit être navré de douleur,
Oui, son cœur est navré de douleur.

Monarques, cherchez, cherchez des amis,
Non sous les lauriers de la gloire,
Mais sous les myrtes favoris
Qu’offrent les filles de Mémoire.
Un troubadour est tout amour,
fidélité, constance,
Et sans espoir de récompense.

Ô Richard! Ô mon roi!
L’univers t’abandonne,
Sur la terre il n’est que moi, il n’est que moi,
Qui m’intéresse à ta personne

Ô Richard! Ô mon roi!
L’univers t’abandonne,
Sur la terre il n’est que moi,
Oui c’est Blondel!

Il n’est que moi, Il n’est que moi,
Qui m’intéresse à ta personne.
N’est-il que moi, N’est-il que moi,
Qui m’intéresse à ta personne?»

Cette sympathie devenue si rare depuis des mois émeut tant les souverains que le Roi, la Reine et le Dauphin, même, descendent rejoindre les convives. Dans l’euphorie générale, un Garde demande la permission de placer le petit Dauphin sur l’immense table en fer-à-cheval que celui-ci parcourt de bout en bout sans renverser le moindre verre. La famille royale fait le tour de la table, dit un mot aux uns et aux autres, puis rentre dans ses appartements.

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Image des Années Lumière (1989) de Robert Enrico

L’alcool échauffant le cœur des militaires ceux-ci redoublent d’ardeur envers leur Roi et arrachent leurs cocardes tricolores pour les fouler aux pieds et les remplacer par des cocardes blanches, symboles de la monarchie.

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Images des Années Lumière (1989) de Robert Enrico L’attribut alt de cette image est vide, son nom de fichier est 1er-octobre-1789-14-1024x640.jpg.

Dès le lendemain, les parisiens s’alarment de ce qu’ils qualifient d’ «orgie» et pensent que le Roi s’apprêtent à briser la révolution grâce à l’appui de ses troupes… Voilà ce qui va entraîner ce que nous connaissons comme les Journées d’Octobre

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Matin du 6 octobre 1789

André Grétry publie Mémoires ou Essai sur la musique. Paris 1789, à compte d’auteur

À la révolution Française

Grétry perd la rente royale, et cherche des sujets politiques.

Au printemps 1790

Le marquis et la marquise de Fontenay donnent une fête champêtre dans leur château de Fontenay, en hommage à Jean-Jacques Rousseau. Des jeunes filles toutes de blanc vêtues, aux frais de la marquise, offrent des fleurs aux invités, à leur descente de voiture. Parmi ces invités, il y a Chamfort (1740-1794) le poète moraliste, Mirabeau (1749-1791) le tribun, Barnave (1761-1793) le monarchiste révolutionnaire modéré, Robespierre (1758-1794) le futur tyran, Camille Desmoulins (1760-1794) le brillant orateur, Florian (1755-1794), l’auteur à la mode, venu en voisin. On joue des airs du Devin du Village, opéra dont Jean-Jacques écrivit le livret, Richard Cœur de Lion, opéra comique composé par André Grétry, Castor et Pollux de Rameau. Puis on dîne dans le parc. C’est une vraie fête d’Ancien Régime, dont les invités sont pourtant les acteurs principaux du drame qui vient de commencer. Un coup de vent, paraît-il, frise les perruques, dont celle de Robespierre. Dans ses mémoires, Thérésia Tallien écrit :

« Ce jour-là, j’étais Notre-Dame de Fontenay.»

Thérésia Tallien
Thérésia Cabarrus-Tallien

Le 28 août 1790

Sa fille, Lucile Grétry, meurt de la tuberculose. Elle avait dix-sept ans.

Son autre fille, Antoinette Grétry, meurt la même année, on peut penser à une épidémie…

Le 21 janvier 1793

Exécution de Louis XVI , place de la Révolution.

Louis XVI et l'Abbé Edgeworth au pied de l'échafaud le 21 Janvier 1793 /  Auteur : Charles Benazech en 1793. | Art historique, Louis xvi, Révolution  française

Le 16 octobre 1793

Exécution de Marie-Antoinette, place de la Révolution.

L'exécution de Marie-Antoinette le 16 octobre 1793 Maacha10

Le 28 juillet 1794

Robespierre est guillotiné.

La mort de Robespierre. Cette gravure anglaise stigmatise Robespierre, représenté sans sa blessure à la mâchoire, comme un lâche hypocrite incapable de se conduire avec dignité lors de son exécution, « bête aux abois qui bloque son pied contre un montant de la machine et s'agrippe à la planche pour tenter avec l'énergie du désespoir de s'accrocher à la vie », note l'historien Michel Biard[1]. Estampe gravée par Giacomo Aliprandi d'après un dessin de Giacomo Beys, Paris, BnF, département des estampes, vers 1799.

En 1795

Couvert de gloire, Grétry est nommé à l’Académie et il se retire dans l’ancienne propriété de Jean-Jacques Rousseau (1712-1794), à Montmorency, après la mort de son précédent locataire. A la fondation de l’Institut de France, il est avec Méhul et Gossec représentant de la musique dans les classes des Beaux-Arts. Il est inspecteur du Conservatoire de musique de Paris.

L’Ermitage, près de Montmorency

En 1797

Il publie trois volumes de ses Mémoires : Mémoires ou Essais sur la musique [3 v.]. Paris 1797

Du 10 novembre 1799 au 18 mai 1804

Bonaparte est Premier consul.

Bonaparte, Premier consul (Ingres) — Wikipédia
Bonaparte Premier consul par Jean-Auguste-Dominique Ingres

André Grétry devient le protégé de Napoléon Bonaparte .

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Buste de Grétry par Henri-Joseph Rutxhiel

En 1800

Décès de sa mère Jeanne Defossez (ou Desfossés), à l’âge de quatre-vingt-cinq ans.

Grétry par L. Lefèvre

En 1801

Grétry publie des réflexions en trois volumes De la vérité, ce que nous fûmes, ce que nous sommes ; à compte d’auteur, Paris 1801

André-Ernest-Modeste Grétry, gravure d’Amédée-Félix-Barthélémy Geille, d’après J.-B. Isabey, vers 1825.

En 1802

Il publie une Méthode pour apprendre à préluder. Il publie également Les Réflexions d’un solitaire en huit volumes.

Le 18 décembre 1803

Grétry est fait chevalier de la Légion d’Honneur par Napoléon Bonaparte.

André Ernest Modeste Gretry, gravure de Jean-Pierre Sudre, vers 1830.

Du 18 mai 1804 au 11 avril 1814

Napoléon Ier règne sur la France en tant qu’empereur.

Le 2 décembre 1804

Sacre de Napoléon Ier à Notre-Dame de Paris et couronnement de Joséphine.

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Sacre de Napoléon Ier par Jacques David

En 1805

Son portrait est accroché à l’Opéra-Comique.

Le 16 mars 1807

Décès de sa femme Jeanne-Marie Grétry-Grandon, à l’âge de soixante ans, à Paris.

Statue de Grétry, commandée en 1804 par le comte de Livry à Jean-Baptiste Stouf et placée à l’Opéra Comique en 1809, où elle est restée jusqu’en 1887.Elle se trouve aujourd’hui au Museum Metropolitan of Art de New York
L’opéra comique
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André Grétry portant sa Légion d’honneur

Un air tiré de la Caravane du Caire composé par Grétry deviendra, après avoir été adapté par David Bühl, un des chants militaires les plus populaires au sein de la Grande Armée durant les champs de bataille, notamment lors de l’entrée de la Grande Armée à Moscou, le 14 septembre 1812 : La Victoire est à nous.

Portrait d’André Grétry par François Dumont (1808), New York, Metropolitan Museum of Art.
André Ernest Modeste Grétry, gravure d’E. Forget, d’après Mellier, vers 1820

 Le 24 septembre 1813

André Grétry meurt à Montmorency, dans l’ermitage où a vécu Jean-Jacques Rousseau.

Sa tombe au cimetière du Père-Lachaise (division 11).

Suivant ses volontés, il est enterré au cimetière du Père-Lachaise (11e division) mais après de longs procès son cœur, rapatrié dans sa ville natale (Liège) en 1842, est déposé dans une urne qui est toujours visible dans une niche du socle de sa statue en bronze, devant l’Opéra royal de Wallonie.

L’académie de musique de Liège porte son nom.

Ecrit posthume : Réflexions d’un Solitaire [4 v.]. Édité par L. Solvay et E. Closson, G. van Oest, Bruxelles-Paris 1919-1922 ; édité par M. Brix et Y. Lenoir, Namur 1993

Catalogue des œuvres d’André Grétry

Collection complète des œuvres, éditée par F.A. Gevaert, E. Fétis, A. Wotquenne et autres, Leipzig, 1884–1936

  • 1760, O salutaris hostia, pour 5 voix et orgue
  • 1762, Confitebor tibi Domine pour 4 voix et orchestre [Ms. Fonds Terry, Conservatoire de Liège et Bibliothèque nationale de France]
  • 1762, De profundis
  • 1762, Dixit Dominus pour 4 voix et orchestre [Ms. Fonds Terry, Conservatoire de Liège]
  • 1765, Mirabilis Deus [Notre Dame, Maastricht]
  • 1765, 2 cantiques pour l’admission à l’Academia Filarmonica di Bologna ( Euge serve bone, Haec est virgo, à 4 voix, conservé à Bologne)
  • 1765, La vendemmiatrice, 2 intermezzos, texte de Labbate, créé en 1765 au théâtre Alberti de Rome
  • 1765, Laetatus sum, pour soprano et orchestre [Notre Dame, Maastricht]
  • 1765, Laudate Dominum in sanctis ejus, Ténor et orchestre [Notre Dame, Maastricht]
  • 1765, Laudate Dominum in sanctis ejus, soprano et orchestre [Notre Dame, Maastricht]
  • 1766, 6 sinfonie [éditées par O. H. Noetzel, Wilhelmshaven, vers 1961)
  • 1766, Isabelle et Gertrude, ou Les sylphes supposés, comédie en 1 acte, livret de C.-S. Favart d’après Gertrude, ou L’éducation d’une fille de Voltaire. Créé à Gène, en décembre 1766
  • 1768, Le connaisseur, comédie en 3 actes sur un livret de Marmontel. [inachevé après un rejet du comité de la Comédie Italienne de Paris]
  • 1768, Le Huron, comédie en un acte sur un livret de Marmontel, d’après «L’Ingénu» de Voltaire. : L’ingénu . Créé la Comédie Italienne de Paris le 20 août 1768
  • 1768, Les mariages samnites, opéra en un acte sur un livret de P. Légier, d’après «le château du prince de Conti» de J. F. Marmontel
  • 1769, Le tableau parlant, comédie-parade en 1 acte sur un livret de L. Anseaume. Créé la Comédie Italienne de Paris le 20 septembre 1769
  • 1769, Lucile, comédie mise en musique en 1 acte, sur un livret de Marmontel d’après son conte, «L’école des pères». Créé la Comédie Italienne de Paris le 5 janvier 1769
  • 1769, Momus sur la terre, prologue sur un texte de C. H. Watelet, créé au Château de la Roche-Guyon vers 1769 [cité par Grétry dans ses Mémoires]
  • 1769, Sinfonia, pour 2 hautbois et cordes
  • 1770, L’amitié à l’épreuve, comédie en 2 actes sur un livret de Favart et C.-H. Fusée de Voisenon, d’après Marmontel. Créé à Fontainebleau le 13 novembre 1770 [sous le titre «Les vrais amis, ou L’amitié à l’épreuve», Fontainebleau le 24 octobre 1786 ; version révisée créée à la Comédie Italienne de Paris le 30 octobre 1786]
  • 1770, Les deux avares, opéra bouffon en 2 actes sur un livret de C. G. Fenouillot de Falbaire. Créé à Fontainebleau le 27 octobre 1770 [version revue pour le mariage du dauphin et de Marie-Antoinette, Comédie Italienne de Paris le 6 décembre 1770 et 6 juin 1773
  • 1770, Les filles pourvues, compliment de clôture sur un texte d’ Anseaume. Créé la Comédie Italienne de Paris le 31 mars 1770 [publié en partie par le Mercure de France en avril 1770]
  • 1770, Silvain, comédie en un acte sur un livret de Marmontel, d’après «Erast» de S. Gessner. Créé à la Comédie Italienne de Paris le 19 février 1770
  • 1771, L’ami de la maison, comédie en 3 actes sur un livret de Marmontel, d’après son conte moral «Le connaisseur». Créé Fontainebleau le 26 octobre 1771
  • 1771, Zémire et Azor, comédie-ballet mêlée de chants et de danses en 4 actes sur un livret de Marmontel, d’après La belle et la bête de M. Le Prince de Breaumont. Créé à Fontainebleau le 9 novembre 1771
  • 1773, Céphale et Procris, ou L’amour conjugal, ballet-héroïque en 3 actes sur un argument de Marmontel les «Métamorphoses d’Ovide
  • 1773, La rosière de Salency, pastorale en 4 actes sur un livret de A. F. J. Masson de Pezay. Créé à Fontainebleau le 23 octobre 1773
  • 1773, Le magnifique, comédie mise en musique en 3 acte sur un livret de M.-J. Sedaine d’après La Fontaine. Créé la Comédie Italienne de Paris le 4 mars 1773
  • 1773, Les caprices ( Mon destin auprès de Climène), texte de J. F. de Saint-Lambert, 1 voix, harpe ou piano, dans «Journal de musique» (5, sup. 1) 1773, p.5-7
  • 1774, Nouvelle romance, dans M. De Lusse, «Recueil de romances» (2) 1774, p.339
  • 1774, Sei Quartetti per due violini, alto e basso … composti a Roma op. 3 (édité à Paris par J. Borelly, s.l., s.d.]
  • 1775, Air ( Doux plaisir, l’Amour te rappelle); texte de «de R.», 1 voix et basse continue, dans «Mercure de France»; décembre 1775, p. 61-63
  • 1775, La fausse magie, comédie mêlée de chants en 2 actes de Marmontel. Créé à la Comédie Italienne de Paris le 1 février 1775
  • 1776, Air pour la fête de Mme. P*** ( Vous connoissez, mes amis), texte de Mars, 1 voix et basse continue, dans «Mercure de France», février 1776, p. 59-62
  • 1776, Les mariages samnites, drame lyrique en 3 actes sur un livret de B. F. de Rosoi d’après Marmontel. Créé à la Comédie Italienne de Paris le 12 juin 1776
  • 1776-1778, Les statues, opéra féerie en 4 actes sur un livret de Marmontel, d’après «Les mille et une nuits» Deux actes créés à la Comédie Italienne de Paris
  • 1777, Amour pour amour, 3 divertissements sur un livret de P. Laujon. Créé à Versailles le 10 mars 1777
  • 1777, Matroco, drame burlesque en 5 actes sur un livret de Laujon. Créé au château du prince de Condé le 3 novembre 1777
  • 1778, Le jugement de Midas, comédie en 3 actes sur un livret de T. D’Hèle, d’après K. O’Hara. Créé dans les appartements de Mme de Montesson au Palais Royal le 28 mars 1778
  • 1778, Les fausses apparences, ou L’amant jaloux, comédie en 3 actes sur un livret de D’Hèle, d’après « The Wonder, a Woman Keeps a Secret» de S. Centlivre. Créé à Versailles le 20 novembre 1778
  • 1778, Les trois âges de l’opéra aussi : Le génie de l’opéra ; Les trois âges de la musique, prologue sur un livret de Devismes de Saint-Alphonse. Créé à l’Opéra le 27 avril 1778
  • 1779, Romance du roman de l’histoire du chevalier du soleil ( Quand on est belle), texte de A. G. C. d’Orville et A. R. de Voyer d’Argenson), dans «Mercure de France», décembre 1779, p. 64-66
  • 1779, Romance pour l’Histoire du chevalier du Soleil, Paris 1779
  • 1779, Aucassin et Nicolette, ou Les moeurs du bon vieux tems, comédie mise en musique en 4 actes sur un livret de Sedaine, d’après «Les amours du bon vieux tems» de J.-B. de la Curne de Sainte-Palaye. Créé à Versailles le 30 décembre 1779
  • 1779, Les événemens imprévus, comédie en 3 actes sur un livret de D’Hèle. Créé à Versailles le 11 novembre 1779
  • 1780, Andromaque, tragédie lyrique en 3 actes sur un livret de L.G. Pitra, d’après J. Racine. Créé à l’ Opéra le 6 juin 1780
  • 1781, Emilie, ou La belle esclave, comédie lyrique en 1 acte sur un livret de N.-F. Guillard. Créé à l’ Opéra le 22 février 1781
  • 1781, Ronde pour Electre ou Oreste
  • 1781-1782, Electre, tragédie lyrique en trois actes sur un livret de J. C. Thilorier d’après Euripides
  • 1782, Colinette à la cour, ou La double épreuve, comédie lyrique en 3 actes sur un livret de J.-B. Lourdet de Santerre, d’après «Ninette à la cour» de Favart. Créé à l’Opéra en janvier 1782
  • 1782, L’embarras des richesses, comédie lyrique en 3 actes sur un livret de Lourdet de Santerre, d’après «Le savetier et le financier» de L.J.C.S. d’Allainval. Créé à l’Opéra le 26 novembre 1782
  • 1782, Les colonnes d’Alcide, opéra en un acte sur un livret de Pitra
  • 1783, Le marché de Cythère ( Savez-vous qu’il tient tous les jours), ode anacréontique, 1 voix, harpe ou piano, dans A. de Piis, «Chansons nouvelles», Paris 1783, p. 5-8, appendix 2
  • 1783, La caravane du Caire, opéra-ballet en 3 actes sur un livret d’ E. Morel de Chédeville. Créé à Fontainebleau le 30octobre 1783.
  • 1783, Thalie au nouveau théâtre, prologue sur un livret de Sedaine. Créé la Comédie Italienne de Paris le 28 avril 1783
  • 1784, L’épreuve villageoise, opéra bouffon en 2 actes sur un livret de P. J. B. Choudard (dit Desforges). Créé à la Comédie Italienne de Paris le 24 juin 1784
  • 1784, Richard Coeur-de-lion, comédie mise en musique en 3 actes sur un livret de Sedaine, d’après un récit de Bibliothèque universelle des romans de juillet 1776 (attribué à A. R. Voyer d’Argenson, Marquis de Paulmy) . Créé la Comédie Italienne de Paris le, 21octobre 1784
  • 1784, Théodore et Paulin, comédie lyrique en 3 actes sur un livret de P. J. B. Choudard (dit Desforges).Créé à Versailles le 5 mars 1784
  • 1785, Oedipe à Colonne, tragédie lyrique en 3 actes sur un livret de Guillard. Projeté pour l’Opéra de Paris, Grétry en a composé un premier acte (détruit), Sacchini compose cette œuvre en 1786.
  • 1785, Panurge dans l’île des lanternes, comédie lyrique en 3 actes sur un livret de Morel de Chédeville d’après François Parfaict. créé à l’ Opéra le 25 janvier 1785.
  • 1786, Amphitryon, opéra en 3 actes sur un livret de Sedaine d’après Molière. Créé à Versailles le 15 mars 1786
  • 1786, Le comte d’Albert, drame mis en musique en 2 actes sur un livret de Sedaine, d’après Le lion et le rat de J. de La Fontaine. Créé à Fontainebleau le 13 novembre 1786
  • 1786, Les méprises par ressemblance, comédie en 3 actes sur un livret de J. Patrat, d’après Menaechmi de «Plaute». Créé Fontainebleau le 7 novembre 1786
  • 1787, Le prisonnier anglais, comédie en 3 actes sur un livret de F. G. Fouques (dit Desfontaines). Créé à la Comédie Italienne de Paris le 26 décembre 1787.
  • 1788, Le rival confident, comédie mise en musique en 2 actes sur un livret de N. J. Forgeot. Créé la Comédie Italienne de Paris le 26 juin 1788
  • 1789, Aspasie, opéra en 3 actes, sur un livret de Morel de Chédeville. Créé à l’Opéra le 17 mars 1789
  • 1789, Raoul Barbe-bleue, comédie mise en musique en 3 actes sur un livret de Sedaine d’après Charles Perrault. Créé la Comédie Italienne de Paris le 2 mars 1789
  • 1790, Pierre le Grand comédie mêlée de chants en 4 actes sur un livret de J. N. Bouilly, d’après «l’Histoire de Russie sous Pierre le Grand» de Voltaire. Créé à la Comédie Italienne de Paris le 13 janvier 1790
  • 1791, Stances du lys de l’opéra «La Jeunesse d’Henri IV» de Bouilly
  • 1791, Guillaume Tell, drame mis en musique en 3 actes sur un livret de Sedaine, d’après A.-M. Lemierre . Créé la Comédie Italienne de Paris le, 9 avril 1791
  • 1791-1792, Romance du Saule pour la tragédie «Othello» de Ducis
  • 1792, Basile, ou A trompeur, trompeur et demi, comédie en un acte sur un livret de Sedaine, d’après «Don Quichotte» de Cervantes. Créé à la Comédie Italienne de Paris le (Favart), 17octobre 1792
  • 1792, Cécile et Ermancé, ou Les deux couvents, comédie en 3 actes sur un livret de C. J. Rouget de Lisle et J.-B.-D. Desprès. Créé à la Comédie Italienne de Paris le, 16 janvier 1792
  • 1792, Couplets du Citoyen Patriophile dédiés à nos frères de Paris : Qu’entends-je, pour 1 voix et basse continue [Paris, Bibliothèque du Sénat]
  • 1792, L’officier de fortune, drame mis en musique en 3 actes sur un livret de E.-G.-F. de Favières
  • 1792, Romance du saule ( Au pied d’un saule), pour soprano, orchestre ou piano (pour Othello de J. F. Ducis)
  • 1792-1793, Roger et Olivier, opéra en 3 actes sur un livret de J. M. Souriguère de Saint-Marc d’après «Roger et Victor de Shabran» de L. d’Ussieux:
  • 1792-1793, Séraphine, ou Absente et présente, comédie mêlée de chants en 3 actes sur un livret de A. J. Grétry
  • 1793, Hymne en honneur de Marat et Le pelletier : O Liberté, texte de C. J. L. Davrigny, pour 4 voix
  • 1793-1794, L’inquisition de Madrid, drame lyrique en 3 actes, livret de A. J. Grétry
  • 1794, Hymne à l’éternel : Je te salue, texte de «R.», pour 1 voix
  • 1794, Callias, ou Nature et patrie, opéra en un acte sur un livret de F.-B. Hoffman. Créé l’Opéra Comique de Paris le 19 septembre 1794
  • 1794, Denys le tyran, maître d’école à Corinthe, opéra en un acte sur un livret de P. S. Maréchal. Créé à l’ Opéra le 23 août 1794
  • 1794, Diogène et Alexandre, opéra en 3 actes sur un livret de Maréchal
  • 1794, Joseph Barra, fait historique en 1 acte sur un livret de G. D. T. Levrier Champ-Rion. Créé à l’Opéra Comique de Paris le 5 juin 1794
  • 1794, La rosière républicaine, ou La fête de la vertu, opéra en un acte sur un livret de Maréchal. Créé à l’ Opéra le 2 septembre 1794
  • 1794, Le congrès des rois, comédie en 3 actes sur un livret de Desmaillot [A. F. Eve]. Créé à l’Opéra Comique de Paris le 26 février 1794
  • 1796, Aux mânes de son fils Godefroi ( De l’Elysée), texte de O. de Corancez, pour 1 voix; piano ou harpe, dans «6 romances de différens auteurs» (2) Paris 1796
  • 1797, Anacréon chez Polycrate, opéra en 3 actes sur un livret de J. H. Guy. créé à l’ Opéra le 17 janvier 1797
  • 1797, Lisbeth, drame lyrique en 3 actes sur un livret de Favières, d’après «Claudine» de J. P. C. de Florian. Créé l’Opéra Comique de Paris le 10 janvier 1797
  • 1798, Le barbier du village, ou Le revenant, opéra comique en 1 acte sur un livret de A. J. Grétry. Créé au théâtre Feydeau le 6 mai 1797
  • 1799, Aux mânes de M. E. Joly ( Après vingt ans de mariage); texte de E. J. B. Delrieu, pour 1 voix, dans «Journal des théâtres» (630) 1799, p. 129-133, appendix 15–16 ; pour 1 voix et piano dans Dulomboy « Aux mânes de Marie-Elisabeth Joly, artiste célèbre du Théâtre Française», Paris 1799
  • 1799, Elisca, ou L’amour maternel, drame lyrique en 3 actes sur un livret de Favières. Créé à l’Opéra Comique de Paris le 1 janvier 1799
  • 1799, Ronde pour la plantation de l’arbre de la liberté : Unissez vos coeurs, texte de J. F. R. Mahérault, pour 1 voix et orchestre
  • 1799, Ronde pour la plantation de l’arbre de la Liberté, Paris 1799
  • 1801, Eloge à Bonaparte : Le plus grand des héros, pour 2 voix et piano (arrangement de Dalayrac : Veillons au salut l’empire)
  • 1801, Le casque et les colombes, opéra-ballet en 1 acte sur un livret de Guillard. créé à l’ Opéra le 7 novembre 1801
  • 1802, Zelmar, ou Les Abencerages ( Zelmar, ou L’asile), drame lyrique en 2 actes sur un livret de A. J. Grétry
  • 1803 (vers 1803), L’éducation de l’Amour ( Quand l’Amour déjà plein d’adresse), texte d’A. J. Grétry, pour 1 voix, piano ou harpe
  • 1803, 6 nouvelles romances, textes d’A. J. Grétry, pour 1 voix, piano ou harpe [ La gaiété villageoise : Pour animer toujours la danse, ronde ; Le départ inutile : Riants côteaux ; La carrière : S’en allant au moulin, chansonnette ; L’amant rassuré : Pourquoi douter de ma tendresse ; Le jour de noce, ou le vieux serviteur : Partout la gaiété, cavatine ; Le tombeau de Thisbé : O ma Thisbé]
  • 1803, Delphis et Mopsa, comédie lyrique en 2 actes sur un livret de Guy. Créé à l’ Opéra le 15 février 1803
  • 1809, Le charme de s’entendre : Il est bien doux, texte d’O. C. A. Rousselin, pour 1 voix, piano et harpe [manuscrit au musée Grétry de Liège]
  • 1811, Marie-Louise, impératrice-reine, à l’éternel : Toi qui formas le coeur des mères, hymne, texte d’A .J. Grétry, pour 1 voix, piano ou harpe
  • 1824, Le berger délaissé : Mirtil, errant à l’aventure, texte d’A. J. Grétry, pour 1 voix, piano ou harpe, dans «Le troubadour des salons0187 (1) 1824, p. 2-3
  • 1827, 3 romances, pour 1 voix, piano ou harpe [ Algar et Anissa : Il est donc, romance écossaise ; La mère devant le lion : Un lion affreux ; Le pont des mères : Dans la fleur de l’adolescence], dans J. F. Ducis, «Oeuvres», Paris, 1827, p. 328-331
  • s.d., Le chevalier et la pastourelle : Je vous promets, pour 1 voix et piano [manuscrit à la Bibliothèque nationale de France]
  • s.d., L’île de Cythère : C’est un charmant pays, texte de J. B. J. W. de Grécout, chanson badine, pour 1 voix et piano [manuscrit à la Bibliothèque nationale de France]
  • s.d., Le rossignol, pour 4 voix [Manuscrit à la bibliothèque du Conservatoire de Liège]
  • s.d., Cantate pour célébrer la naissance du premier enfant de Monsieur et Madame de La Ferté : Quels accords ravissants, 3 sopranos ; 4 voix et orchestre)

Sources :

  • https://www.musicologie.org/Biographies/g/gretry_andre.html, article de Jean-Marc Warszawski (2003)
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