A l’hiver 1735-1736
Il se rend à Vienne. Là, il est découvert par un noble lombard qui l’emmène à Milan, où Gluck, en plus de remplir ses fonctions dans la chapelle de la famille Melzi, passe quatre ans à étudier la composition avec l’organiste et compositeur italien Giovanni Battista Sammartini (1700-1775) , de qui il apprend le nouveau style italien de musique instrumentale. Probablement six sonates en trio, composées chacune de deux mouvements avec un menuet comme conclusion et imprimées à Londres en 1746, sont le fruit de ses études avec Sammartini à Milan. Outre les six sonates « londoniennes », Gluck a probablement composé d’autres sonates en trio sous la direction de Sammartini.
A partir de 1745
C’est à Londres, , que le musicien qui découvre les drames de Haendel, connaît son premier succès, sur les planches de l’Opéra de Haymarket : La Chute des Géants (La Caduta de’ Giganti, 1746), suivi en avril par Artamene (qui recycle un opus précédent, Tigrane de 1743).
En 1745
Gluck, alors bien connu comme compositeur d’opéras, est invité en Angleterre à l’instigation de Lord Middlesex, directeur de l’opéra italien au Haymarket Theatre de Londres, afin de défier la solide emprise de Haendel (1685-1759) sur les amateurs d’opéra de Londres. Le plan a d’abord échoué lorsque, en raison du chaos politique causé par le soulèvement de Stuart, tous les théâtres de Londres sont fermés avant l’arrivée de Gluck en Angleterre.
Le 17 janvier 1746
Lorsque la situation se calme, les activités théâtrales reprennent avec une représentation de l’opéra de GluckLa caduta de’ giganti ; le livret, d’AF Vanneschi, glorifiait le héros du jour, le duc de Cumberland, après sa victoire à Culloden sur les forces du prince Charles Edward, le prétendant Stuart au trône britannique. Cette œuvre, ainsi que le deuxième opéra londonien de Gluck,Artamene, produit le 14 mars 1746, consiste en grande partie en musique de ses propres œuvres antérieures, le manque de temps l’ayant contraint à ce dispositif. Aucun des deux opéras ne rencontre le succès.
Le 25 mars 1746
Peu de temps après la production d’ Artamene, Haendel et Gluck ont donné ensemble un concert au Haymarket Theatre composé d’œuvres de Gluck et d’un concerto pour orgue de Haendel, joué par le compositeur. Gluck a gagné l’intérêt de Haendel malgré la critique souvent citée plus tard par ce dernier du manque de capacité contrapuntique de Gluck (Haendel dit que Gluck « ne connaît pas plus de contrepoint que mon cuisinier »).
Gluck lui-même, selon le chanteur irlandais Michael Kelly, tente d’imiter Haendel, qu’il décrit comme le « maître divin de notre art ».
Le 29 juin 1747
Après avoir quitté l’Angleterre (peut-être en 1746), Gluck entre en contact avec deux compagnies d’opéra itinérantes, dont l’une interprète son opéra-sérénade Le nozze d’Ercole e d’Ebe au château de Pillnitz, près de Dresde, à l’occasion du double mariage entre les familles électorales de Bavière et de Saxe.