Madame Élisabeth, duchesse de Parme

Madame Elisabeth , duchesse de Parme par Jean-Marc Nattier

Le 14 février 1727

Naissance de Mesdames Élisabeth et Henriette, premières filles jumelles de Louis XV (1710-1774) et de Marie Leszczyńska (1703-1768). Ondoyée à sa naissance, Louise-Élisabeth reçoit la dénomination de « Madame Première ». Henriette reçoit la dénomination de « Madame Seconde » car elle est venue au jour après sa sœur, elle est considérée comme fille puînée.

Louis XV par Maurice Quentin de La Tour
Mesdames première et seconde
Marie Leszczyńska par Alexis Belle

Louis XV, père à dix-sept ans, s’exclame :

«On m’avait dit incapable d’engendrer et j’ai fait coup double»

et il demande à haute voix à la Reine de donner rendez-vous à son accoucheur pour l’année suivante.

« L’an mil sept cent trente sept le vingt septième d’avril Louise Elizabeth fille de très haut très excellent et très puissant Prince Louis quinze par la grâce de Dieu Roy de France et de Navarre, et de très haute très excellente et très puissante Dame madame Marie Princesse de Pologne son épouse, née et ondoyée le quatorze du mois d’aout mil sept cent vingt sept par messire Henry Hubert de Couravel de Pesé conseiller aumonier du Roy abbé de Beaupré, a reçu les cérémonies du baptême par haut et puissant Prince évêque de Strasbourg monseigneur Armand Gaston de Rohan cardinal et grand aumonier de France ; en présence de nous curé soussigné, le parrain a été très haut et puissant Prince monseigneur Philippe d’Orléans duc de Chartres Prince du sang, et la marraine très haute et très puissante Princesse madame Louise Elizabeth de Bourbon Princesse douairière de Conty qui ont signés. Le Roy et la Reine présents qui ont bien voulu signer.»

            Extrait du registre de la paroisse Notre-Dame de Versailles

 

 

Le 28 juillet 1728

Naissance de Madame Louise , Madame Troisième.

Le 4 septembre 1729

Naissance du Dauphin Louis-Ferdinand, futur père de Louis XVI, Louis XVIII et Charles X.

Portrait de Marie-Louise de France par Pierre Gobert
Marie Leszczyńska, Reine de France, et le Dauphin Louis-Ferdinand par Alexis Belle
La Gloire des Princes s'empare des Enfants de France, par De Troy La France confie ici à la Gloire les trois premiers enfants du Roi : Louis, dauphin de France, Madame Élisabeth (de dos), et Madame Henriette.
Philippe de France par Barrière

Le 30 août 1730

Naissance de Philippe, duc d’Anjou, second fils de Louis XV et Marie Leszczynska.

Le 23 mars 1732

Naissance de Madame Adélaïde, Madame Quatrième.

Le 19 février 1733

Décès de de Madame Louise , Madame Troisième.

Le 7 avril 1733

Décès de Philippe, duc d’Anjou.

Le 11 mai 1733

Naissance de Madame Victoire, cinquième fille de Louis XV et de Marie Leszczyńska ( elle sera appelée Madame Quatrième) , dans la chambre de la Reine du château de Versailles.

Le 27  juillet 1734

Naissance de Madame Sophie (Madame Cinquième), sixième fille de Louis XV et de Marie Leszczyńska, qu’on appellera Madame Sophie.

Le 16 mai 1736

Naissance de Thérèse-Félicité qui mourra le 28 septembre 1744.

 

Madame Elisabeth est élevée par la gouvernante des Enfants de France, madame de Ventadour celle-ci même qui éleva le jeune Louis XV, jusqu’en 1735 remplacée peu à peu par sa petite-fille la duchesse Tallard,  au château de Versailles, avec ses frères et sœurs . Elle est soumise, dès son plus jeune âge, à l’Étiquette, qui gère la vie quotidienne des princes, quel que soit leur âge. Madame Elisabeth a de nombreuses sœurs, qui encombrent peu à peu le château de Versailles, car la naissance répétée des filles de France fut une véritable tragédie pour l’Etat. Cette pouponnière royale coûte une dépense terrible si l’on juge l’énorme effectif de la Maison des Enfants de France.

Chaque princesse dispose, dès sa naissance, de huit femmes de chambre, soit rien qu’une cinquantaine de caméristes pour les seules filles du Roi !

Le 27 avril 1737

Baptême des princesses jumelles, de Madame Troisième et du Dauphin Louis-Ferdinand.

Elle devient Louise-Élisabeth, dite Madame Élisabeth, appelée « Madame » (en qualité de fille aînée du Roi). 

Le duc d'Orléans par Welper

 

Elle a pour parrain et marraine des cousins de la famille royale, princes du sang : Louis-Philippe, duc de Chartres (1725-1785), fils du duc d’Orléans (1703-1752), et (1693-1775), princesse douairière de Conti.

Louise-Elisabeth de Bourbon-Condé

Le 15 juillet 1737

Naissance de Louise-Marie, Madame Dernière, qu’on appellera Madame Louise.

Image de Louis XV, le Soleil Noir (2012) de Thierry Binisti

En juin 1738

Le Cardinal de Fleury envoie les princesses cadettes parfaire leur éducation dans le couvent lointain de Frontevraud. En 1736, l’éducation des filles cadettes du Roi fut confiée à l’abbesse de la prestigieuse abbaye de Fontevraud tandis que les aînées restent avec leur frère (…et Madame Adélaïde (1733-1800) qui parvient à émouvoir son père pour ne pas partir !) à Versailles.

Image de Louis XV, le Soleil Noir (2012) de Thierry Binisti
L'abbaye de Fontevraud

Madame, élevée à Versailles dans l’aile des Princes, avec sa jumelle Henriette, sa sœur Adélaïde et son frère le Dauphin Louis-Ferdinand (1729-1765), se montre vite intelligente, autonome, fière. Elle est très aimée de Louis XV, à qui elle ressemble beaucoup bien qu’elle n’a pas hérité de la beauté du « Bien-Aimé ».

Afin de se réconcilier avec l’Espagne outrée par la rupture des fiançailles du Roi avec l’infante Marie-Anne-Victoire en 1725, Louis XV promet sa chère Babette à l’infant Philippe d’Espagne (1720-1765) , un des fils cadets de Philippe V d’Espagne (1683-1746), tandis que le Dauphin doit épouser une sœur de l’infant. Les souverains Espagnols avaient été humiliés par la rupture des fiançailles de Louis XV avec l’infante Marie-Anne ( qui sera la marraine de Marie-Antoinette!) en 1725.

Louis XV et sa première fiancée, l'infante Marie-Anne
Louis XV interprété par Igor Van Dessel dans L'Echange des Princesses (2017) de Marc Dugain
Juliane Lepoureau interprète la petite Marie-Anne Victoire dans L'Echange dew Princesses de Marc Dugain

 Fin février 1739

Louis XV annonce officiellement la nouvelle. La Cour est surprise de cette alliance, car l’infant n’a guère de chance de monter sur le trône espagnol.

Louise-Elisabeth de France, duchesse de Parme
Madame Élisabeth de France, duchesse de Parme, en habit de chasse, par Nattier

Le 26 août 1739

La jeune Élisabeth, qui a tout juste douze ans, se marie par procuration. Par ce mariage, elle prend le nom de « Madame Infante ». Les cérémonies fastueuses qui ont lieu pour l’occasion sont passées à la postérité.

Madame Élisabeth de France, duchesse de Parme, d'après Liotard
Élisabeth de France, duchesse de Parme, par Louis Michel Van Loo
Louise-Elisabeth de France, duchesse de Parme

Le 30 août 1739


Elle doit quitter Versailles. Les adieux d’Élisabeth à sa famille sont déchirants. En larmes, elle quitte sa sœur jumelle, Madame Henriette, sur ces mots :

« C’est pour toujours, mon Dieu, c’est pour toujours ! »

C’est en territoire espagnol, à Alcala de Henares, à soixante lieues (trente kilomètres)  de Madrid, que Madame Infante peut rencontrer son époux, jeune homme de dix-neuf ans guère brillant mais avec qui elle s’entend bien.

Le 25 octobre 1739

Leur mariage a enfin lieu.

Madame Élisabeth de France, duchesse de Parme par Nattier
Philippe de Bourbon, infant d'Espagne, duc de Parme, par Ducreux

Ils auront trois enfants qu’elle éduquera selon la philosophie des Lumières en leur donnant pour précepteur les français l’abbé Mably (1709-1785) et l’abbé Condillac (1714-1780).

Le palais ducal de Parme
Madame Elisabeth de France, duchesse de Parme, par Pécheux d'après Van Loo
Marie Leszczyńska par Van Loo (1747)
Philippe de Bourbon, infant d'Espagne, duc de Parme

Le 31 décembre 1741

Naissance de Madame Louise , Madame Troisième, sa première fille, qui épousera en 1760, le futur Joseph II (1741-1790).

Madame Louise de Parme
Madame Infante et sa fille Isabelle de Bourbon- Parme par Nattier

Le 28 septembre 1744

Mort de sa sœur, Thérèse-Félicité, Madame Sixième

Le 23  février 1745

Son frère, Louis-Ferdinand, épouse au château de Versailles  sa cousine l’infante Marie-Thérèse, deuxième fille de Philippe V et sœur de l’infant Philippe qui avait épousé en 1739 Louise-Élisabeth (1727-1759), sa sœur aînée.

C’est au cours des festivités du mariage que le Roi prend comme maîtresse madame d’Étiolles (qu’il fait bientôt marquise de Pompadour).

Bal masqué donné par le roi Louis XV dans la Grande Galerie à l'occasion du mariage de Louis, Dauphin de France, avec Marie-Thérèse, infante d'Espagne, du 25 au 26 février 1745
Jeanne-Antoinette de Pompadour par Boucher

La marquise de Pompadour (1721-1764) est détestée par le jeune Dauphin qui, avec ses sœurs, l’appelle par ironie et irrévérence Maman Putain.

Le 22 juillet 1746

La Dauphine meurt, à Versailles. Son époux en éprouve un chagrin extrême.

Marie-Thérèse d'Espagne, Dauphine de France

Le 9 février 1747

Le Dauphin Louis-Ferdinand de France épouse à Versailles Marie-Josèphe de Saxe.

Bien que le duc de Luynes écrit dans ses mémoires, à propos d’Élisabeth :

« Elle réussit fort bien dans ce pays. On est extrêmement content de son maintien et de sa figure »

Il semble qu’Elisabeth se soit vite lassée de la Cour madrilène, où le protocole est encore plus pesant qu’à Versailles et où règnent l’ennui et l’inaction. Sa belle-mère, Elisabeth Farnèse (1692-1766), au caractère difficile, tente d’exercer son emprise sur la jeune femme. Madame Infante s’emploie alors, avec ambition et énergie, à conquérir quelque territoire pour son époux afin d’y échapper.

Madame Elisabeth de France, duchesse de Parme, d'après Baldrighi
Elisabeth Farnèse par Van Loo

Louis XV s’est engagé dans la « guerre des duchés » (1741-1748) où la France tente avec l’Espagne de ravir à l’Autriche certains duchés qu’elle détient en Italie. En cas de conquête, certains territoires retourneraient à Philippe d’Espagne dans leur intégralité.

Madame Infante par Jean-Marc Nattier
Madame Infante par Jean-Marc Nattier
Madame Infante par Jean-Marc Nattier

Le 18 octobre 1748

Par le Traité d’Aix-la-Chapelle, l’infant obtient définitivement le duché de Parme, de Plaisance et de Guastalla qu’a possédé la famille Farnèse dont sa mère est la dernière descendante.

Philippe de Bourbon, duc de Parme, par Baldrighi

Le 11 décembre 1748

Prétextant le devoir de remercier son père, Madame Infante en profite pour revenir à la cour de France avant de se rendre à Parme. Le Roi éprouve « une joie parfaite, noble et aisée de se voir ainsi avec sa famille », selon le duc de Croÿ.

Louise-Elisabeth, duchesse de Parme portrait posthume par Adélaïde Labille-Guiard. Ce portrait a été commandé à titre de souvenir à Adélaïde Labille-Guiard, longtemps après la mort de la princesse, par ses deux sœurs cadettes Mesdames Adélaïde et Victoire. Les traits et la silhouette sont ici très idéalisés (même si le souci de ressemblance est certain dans le visage en lui-même, la cure d'amincissement est spectaculaire), et le costume à l'espagnole est à la mode de la fin du règne de Louis XVI, parfaitement anachronique bien sûr. Il n'en reste pas moins que ce magnifique portrait est, du point de vue de l'effet, une éclatante réussite. On remarquera l'ombre projetée sur le mur par le soleil couchant, très belle et discrète allusion funèbre.

Il écrit également que « l’infante rapporte un très grand accent gascon qui faisait, avec sa vivacité, un plaisant effet ».

Louis XV demande à la comtesse de Toulouse, au duc et à la duchesse de Penthièvre de laisser leurs appartements situés au rez-de-chaussée du corps central sous le salon de la Guerre et une partie de l’actuelle Galerie Basse, pour loger sa fille aînée.

Le marquis de Choiseul (1712-1785), lui, dit qu’Élisabeth « est infiniment mieux que lorsqu’elle est partie de France […] Sa figure est très agréable, elle a les plus beaux yeux du monde ; le regard perçant annonce l’esprit ».

Fine politique, au cours de son séjour, elle se rapproche de madame de Pompadour (1721-1764), l’appui de cette femme à la faveur éclatante pouvant se révéler judicieux pour elle, s’aliénant le parti dévot, où figurent sa mère et ses frères et sœurs.

Plan du rez-de-chaussée en 1748. Madame Infante logea dans l'appartement de la comtesse de Toulouse.

Le 11 février 1749

Louis XV donne, 200 000 livres de pension, à Madame Infante, sa fille aînée, pour la mettre à l’aise dans la Cour qu’elle va tenir à Parme, où l’on prétend qu’elle ne sera pas heureuse, parce que son mari n’y sera pas riche, ni en si grand pouvoir de s’endetter que les autres monarques.

En mars 1749

On dit que Madame Infante va rester longtemps en France, peut-être des années. La raison est que le palais de Parme manque de tout, qu’il n’y a ni meubles, ni même d’escaliers, qu’il y a pour longtemps à y travailler.

Heureux prétexte à l’amour paternel pour garder ici Madame Infante, ce qui est fort coûteux, et la séparer d’un mari qu’elle n’aime pas ! le Roi n’aime pas non plus, dit-on, son gendre Don Philippe, parce qu’il ne s’est pas montré assez valeureux dans la guerre d’Italie ; mais il est fâcheux de laisser perdre ainsi l’âge de la fécondité de Madame Infante, qui pouvait donner des mâles à la maison royale.

En octobre 1749

Madame Infante, bien plus heureuse à Versailles, avec sa fille Isabelle qui l’a suivie, qu’auprès de son époux « qu’elle n’aime point », ne se résolut à se rendre à Parme qu’en octobre 1749. Elle y apporte la culture française et impose le style versaillais dans son palais.

Madame Elisabeth , duchesse de Parme par Jean-Marc Nattier

 

Le 20 janvier 1751

Naissance de son fils, Ferdinand de Bourbon (qui mourra en 1802).

Isabelle de Bourbon-Parme (1749) par Jean-Marc Nattier
Madame Élisabeth de France, duchesse de Parme, étude de Nattier
La Terre sous les traits de Madame Elisabeth (1751) par Jean-Marc Nattier
Les quatre Eléments (1751) par Jean-Marc Nattier : La Terre  a les traits de Madame Elisabeth, l'Air ceux de Madame Adélaïde, le Feu  ceux de Madame Henriette et L'Eau ceux de Madame Victoire 

 

Le 13 septembre 1751

Naissance de son neveu, Louis-Joseph-Xavier, duc de Bourgogne à Versailles.

 

Le 9 décembre 1751

Naissance de sa fille, Marie-Louise de Bourbon-Parme (qui mourra en 1819) , future épouse de Charles IV d’Espagne (1748-1819)… ce seront les victimes picturales de Goya…

Louis-Joseph de Bourgogne par Jean-Marc Nattier (1754)
Marie-Louise, princesses des Asturies, par Raphaël Mengs, 1765

Le 10 février 1752

Décès de Madame Henriette, sa douce sœur jumelle, qu’elle aime beaucoup, à l’âge de vingt-quatre ans.

Madame Henriette (1727-1752) par Jean-Marc Nattier, 1747, château de Versailles
Image de Jeanne Poisson, marquise de Pompadour (2006) de Robin Davis

Louis XV, dont Henriette était la fille préférée, est anéanti comme toute la famille royale. Le peuple maugrée que le décès de la jeune princesse est une punition divine.

Du 26 novembre 1752 au 27 septembre 1753

Élisabeth revient en France pour se recueillir sur la tombe de sa sœur jumelle. Elle occupe alors le même appartement qu’en 1748 mais qui appartient à Madame Adélaïde. Alors qu’il était prévu que Madame Infante ne reste à la Cour que quelques semaines, elle y passe une année, assistant au triomphe de madame de Pompadour, au grand dam du Dauphin Louis-Ferdinand et de ses sœurs Mesdames Adélaïde, Victoire, Sophie et Louise, qui la détestent.

En 1753

Élisabeth souhaite que sa sœur, Madame Victoire, épouse son beau-frère, le Roi Ferdinand VI d’Espagne (1713-1746-1759). Mais la Reine d’Espagne, bien qu’affligée d’une santé des plus médiocres, ne meurt que cinq ans plus tard. Le Roi étant lui-même à la dernière extrémité, le mariage ne se fait pas.

Louis-Auguste par Frédou

 

Le 23 août 1754

Naissance de son neveu, Louis-Auguste, futur Louis XVI.

 

Le 17 novembre 1755

Naissance de son neveu, Louis-Stanislas Xavier de France, comte de Provence, futur Louis XVIII.

Louis-Stanislas par Maurice Quentin de la Tour

En 1756

Revenue dans le duché de Parme, Élisabeth, qui s’y ennuie, se met en quête d’un trône plus avantageux. Une seconde guerre européenne éclate, opposant les Bourbons (France, Espagne, Parme, Naples et Sicile) et l’Autriche à la Prusse et à l’Angleterre, de 1756 à 1763 d’où son nom : la guerre de Sept Ans.

La famille ducale de Parme (vers 1756)

La duchesse de Parme s’allie avec l’Impératrice Marie-Thérèse (1717-1780), qui lui promet les Pays-Bas.

Début septembre 1757

Elle regagne la France, espérant obtenir le soutien de son père et marier sa fille aînée, Isabelle, avec l’archiduc d’Autriche Joseph, futur empereur Joseph II. Ce premier mariage aura lieu en octobre 1760.

La duchesse de Parme songe au duc de Bourgogne, petit-fils aîné du Roi, pour sa fille cadette.

Porcelaine ayant appartenu à Madame Infante
Philippe de Bourbon, duc de Parme, par Pécheux

Le 5 janvier 1757

Attentat de Damiens (1715-1757) contre le Roi Louis XV, son père.

Le 9 octobre 1757

Naissance de son neveu, Charles-Philippe, comte d’Artois, futur Charles X.

Le 3 septembre 1758

Elisabeth revient à Versailles pour n’en plus repartir. A l’occasion de ce voyage, le Roi demande au capitaine des Gardes de laisser son appartement donnant sur la cour de Marbre.

Plan du rez-de-chaussée en 1758
Tabouret ayant appartenu à Madame Infante par Tilliard

Le 23 septembre 1759

Naissance de Marie-Clotilde de France, qu’on appellera Madame Clotilde, ou plus trivialement Gros Madame, future Reine de Sardaigne.

Le comte d'Artois et sa sœur Madame Clotilde par Drouais
Élisabeth de France, duchesse de Parme, par Louis Michel Van Loo
Porcelaine ayant appartenu à Madame Infante
Porcelaine ayant appartenu à Madame Infante

Le 10 août 1759

Les défaites s’enchaînant aux Pays-Bas, l’Infante perd peu à peu ses illusions. La mort de Ferdinand VI (1713-1759) Roi d’Espagne, sans héritier, rapproche Élisabeth et Philippe du trône espagnol. Mais le frère cadet du défunt monarque, Roi de Naples et de Sicile, devint Charles III d’Espagne (1716-1788) laissant son royaume italien non à son frère mais à son fils cadet âgé seulement de huit ans mais promis à une Archiduchesse d’Autriche, Marie-Caroline, la sœur préférée de Marie-Antoinette.

Le cardinal de Bernis

 

Élisabeth se prend d’amitié pour l’abbé de Bernis (1715-1794), un abbé qu’elle a connu à Parme… qui sera l’ami de ses sœurs Adélaïde et Victoire lorsqu’elles erreront en Europe pendant la révolution…

 

Choiseul, volontiers calomniateur, écrit dans ses Mémoires que « Bernis aimait à caresser les seins généreux de la fille aînée de Louis XV ».

 

La rumeur d’une liaison disparut lorsque l’abbé démissionne.

Toujours à Versailles, la santé de Madame Infante se fait de plus en plus chancelante. Les épreuves l’ont très lourdement affectée.

Marie Leszczyńska écrit :

« Ma pauvre infante est bien malade d’une grosse fièvre […] je suis très inquiète ».

Le 6 septembre 1759

Elisabeth de France, infante de Parme et fille aînée de Louis XV négocie le mariage de sa fille Isabelle avec l’Archiduc Joseph, une revanche sur son sort car ce mariage est bien plus prestigieux que fut le sien avec un infant cadet.

Elle écrit alors au duc son époux :

« Notre fille me paraît un peu trop aise ;  je voudrais pour elle que ton sort l’occupât en apprenant le sien.»

Isabelle de Parme, par Jean-Marc Nattier (1758)
Elisabeth, duchesse de Parme, par l'école de Nattier

Au début du mois de décembre 1759

La petite vérole se déclare. Le mal, contre lequel les médecins sont impuissants, l’emporte rapidement.

Le 6 décembre 1759

Madame Élisabeth meurt à Versailles.

Le 27 mars 1760

Elle est inhumée à Saint-Denis, auprès de Madame Henriette, sa jumelle bien aimée.

La basilique Saint-Denis
Madame Élisabeth de France, en vestale, par Louis-Michel Van Loo
Au cours des années 1760
 
Louis XV entretiendra une correspondance régulière avec son petit-fils Ferdinand, duc de Parme, fils de Louise-Élisabeth. Cette correspondance, au delà des relations familiales entre le grand-père et le petit-fils, contient également des informations précieuses à propos des porinces et des princesses d’Europe.

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