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Le prince de Kaunitz

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Le 2 février 1711

Wenceslas Antoine, comte, puis prince (à partir de 1764) de Kaunitz, comte de Rietberg, en allemand Wenzel Anton von Kaunitz-Rietberg, naît à Vienne, de Maximilian Ulrich Kaunitz-Rietberg (1678-1746) et de Maria Ernestine Francisca von Rietberg (1687-1758).

Maximilian Ulrich von Kaunitz

Kaunitz est un diplomate et homme politique de Bohême au service de la Maison d’Autriche. Le comte de Mercy Argenteau (1727-1794) sera son pupille, son protégé.

L’attribut alt de cette image est vide, son nom de fichier est Florimont-Claude_Mercy-Argenteau.jpg.Le comte de Mercy-Argenteau

Le père obtint en 1724, pour le compte de son fils, d’une commission papale l’éligibilité à un emploi de chanoine à Münster. Cependant, cela n’était pas lié à l’intention d’entrer dans l’état spirituel. Il a démissionné du poste en 1733.

En 1734

Il est le premier conseil de régiment en Basse-Autriche, avant de pouvoir prendre sa place au Reichshofrat un an plus tard. Il avait l’intention d’entrer dans le service diplomatique. Sa situation financière ne lui permet toutefois pas d’accepter un poste d’ambassadeur dans une ferme respectée.

 En 1735

Il entre au service de la maison d’Autriche.

L’attribut alt de cette image est vide, son nom de fichier est Marie-Th%C3%A9r%C3%A8se-Liotard-1762.jpg.Marie-Thérèse d’Autriche par Liotard (1762)

En 1736

Il épouse Maria Ernestine von Starhemberg (1717-1749).

Marie Ernestine Gräfin Esterhazy-Starhemberg par Barbara Krafft

Ils auront sept enfants.

Le 6 juin 1737

Naissance de son fils Ernst Christoph deuxième prince de Kaunitz-Rietberg († 1797)

Le 30 mars 1739

Naissance de son fils , Dominik Andreas (II). von Kaunitz-Rietberg Questenberg ( † le 26 novembre 1812).

En 1740

Naissance de son fils Dominik Anton Andrea, comte de Kaunitz-Rietberg. qui succédera à son frère 1797 en tant que troisième prince et Fideikommissherr, (1740-1812)

En 1741

Il devient ministre plénipotentiaire à Turin.

En 1742

Naissance de son fils Franz, comte de Kaunitz-Rietberg, futur général-Feldzeugmeister

Le 22 novembre 1743

Naissance de son fils Joseph Clemens, KkKämmerer, décédé célibataire.

D’octobre 1744 à juin 1746

Il est ministre plénipotentiaire aux Pays-Bas autrichiens.

En décembre 1744

Après le décès de la Gouvernante, l’archiduchesse Marie-Anne, propre sœur de Marie-Thérèse, il est pratiquement à la tête du gouvernement général des Pays-Bas.

L’Archiduchesse Marie-Anne (1718-1744) , Gouvernante des Pays-Bas.
C’est la tante de Marie-Antoinette

Pour donner une idée de l’originalité vaniteuse et sans exemple du prince de Kaunitz, sans cesse en galanterie vis-à-vis de lui-même, il dit un jour à un Russe que je lui présentais : « Je vous conseille d’acheter mon portrait, monsieur, parce que dans votre pays on sera bien aise de connaître la figure d’un des hommes les plus célèbres, le meilleur homme de cheval, le meilleur ministre gouvernant cette monarchie depuis cinquante ans, un homme qui sait tout, s’entend à tout ».

Le prince de Ligne

L’attribut alt de cette image est vide, son nom de fichier est Kaunitz-dessin.jpg.

 Le 16 mai 1745

Naissance de sa fille Maria Antonia, qui se mariera en 1763 à Christoph Wilhelm Graf et Herr von Thürheim Freiherr von Bibrachzell.

En juillet 1745

  En raison de l’invasion française il doit peu de temps quitter Bruxelles. Il gagne alors Anvers, puis Aix-la-Chapelle avec le reste du gouvernement bruxellois.

Le 10 septembre 1746

Décès de son père, Maximilian Ulrich Kaunitz-Rietberg, à Brno en République Tchèque.

En juin 1746

Il obtient son remplacement à Bruxelles par le comte Charles de Batthyany, pour raison de santé.

En 1748

Il est négociateur au traité d’Aix-la-Chapelle.

De 1750 à 1753

Il est ambassadeur à Versailles , où, inquiet des progrès de la Prusse, il prépare l’alliance franco-autrichienne de 1756.

Jean-Nicolas Dufort de Cheverny

Les visites de M. de Kaunitz chez les princes m’occupaient considérablement. M. de Kaunitz était bien l’homme le plus poli, le plus haut et le plus instruit. Il prenait des notes sur tout, et à chaque instant il tirait ses tablettes. Tenant son mouchoir à deux mains, il se mouchait, même aux audiences du Roi, en appuyant le plat de ses mains de chaque côté de son nez, avec une gravité et une recherche que remarquaient les vieux courtisans accoutumés à l’étiquette de Louis XIV. Dans ce temps-ci, en effet, on ne pouvait ni cracher, ni se moucher devant le Roi. Il avait conservé une étiquette que j’ai encore vue; c’est que les habits de gala eussent les manches ouvertes et qu’on ne pût les porter que boutonnés. Il n’était jamais autrement, parce que, grand et bien fait, sa taille paraissait ainsi avec avantage.
Le seul défaut, qu’il cachait avec bien de la peine, était un pied énorme.

Magnifique dans toutes ses dépenses, il avait loué vingt- cinq mille livres le palais de madame la duchesse de Bourbon, joignant l’hôtel Lassay, qui a fait depuis l’hôtel de Condé.

Ce loyer, énorme pour les temps, avait fait parler tout Paris .

Il vivait avec ce qu’il y avait de plus aimable dans la finance, et l’on disait que c’était par hauteur et pour tirer des lumières de tous les états. Aimable, sans gêne avec les inférieurs, il était poli, haut et fier avec ceux qui pouvaient rivaliser avec lui. Ménagé à Versailles par Madame de Pompadour, considéré du Roi, tout le reste lui était égal. Son ordinaire, fastueux pour la représentation, se bornait à huit ou dix personnes tous les jours; quelques ambassadeurs choisis, quelques gens de lettres, M. le président Ogier , depuis ambassadeur en Danemark, était sa société intime. Il me traitait avec toutes sortes d’amitiés; il m’avait invité une fois pour toutes, et je ne manquais pas d’y aller une fois la semaine.

Dufort de Cheverny
L’hôtel de Lassay

De 1753 à 1792

Il est appelé par Marie-Thérèse au poste de chancelier de Cour et d’État des Habsbourg, qu’il occupera pendant près de quarante ans . Il confie au comte Daun la réorganisation de l’armée, d’où la création de l’Académie Militaire Marie-Thérèse et la remise en ordre de la frontière (Militärgrenze) aux confins de l’Empire ottoman.

L’attribut alt de cette image est vide, son nom de fichier est Kaunitz-en-habit-de-lOrdre-de-la-Toison-dOr-704x1024.jpg.Wenceslas Antoine Kaunitz en habit de l’Ordre de la Toison d’Or

Ce costume rappelle celui que porte l’Empereur sur ce portrait :

L’attribut alt de cette image est vide, son nom de fichier est Empereur-en-habit-de-la-toison-dor.jpg.

Kaunitz est à l’origine de la création du Conseil d’État qu’il dirige à partir de 1761.
Farouchement anticlérical, partisan du despotisme éclairé, il amorce sous Marie-Thérèse une politique de réformes reprises plus tard par Joseph II de manière plus énergique.

En 1757

En ce qui concerne l’horizon institutionnel des Pays-Bas autrichiens, Kaunitz supprime  le Conseil suprême des Pays-Bas (à Vienne) et fait passer les affaires de ces provinces sous l’autorité directe du chancelier de Cour et d’État.

Le 1er janvier 1758

Décès de sa mère, Maria Ernestine Francisca von Rietberg à Rietberg, en Allemagne.

En 1765

Après la mort de l’Empereur François Ier, l’influence de Kaunitz sur Marie-Thérèse (1717-1780) grandit. Bien que son co-régent Joseph II reprenne beaucoup d’idées de Kaunitz, il en vient à des disputes avec le chancelier. Il y a des différences principalement en termes de réalisation des objectifs. Joseph, qui est impatient, ne peut supporter la nature si longue du chancelier.

L’attribut alt de cette image est vide, son nom de fichier est Kaunitz-4-1024x576.png.Images de Marie-Thérèse d’Autriche (2021) téléfilm de Robert Dornhelm L’attribut alt de cette image est vide, son nom de fichier est Kaunitz-5-1024x576.png.

L’attribut alt de cette image est vide, son nom de fichier est Kaunitz-6-1024x576.png.

En 1766

Le chancelier Kaunitz présente donc pour la première fois sa démission en vain.

L’attribut alt de cette image est vide, son nom de fichier est Le-chateau-dAusterlitz.jpg.Le château d’Austerlitz

En 1769

 Kaunitz suggère une rencontre entre Joseph II et Frédéric II, qui a lieu à Neisse et un an plus tard à Moravie Neustadt.

L’attribut alt de cette image est vide, son nom de fichier est Frederic-II-et-lempereur-Joseph-II-a-Neisse-peinture-historique-par-Adolph-von-Menzel-1857.jpg.Frédéric II et l’Empereur Joseph II à Neisse, peinture historique par Adolph von Menzel (1857)

Les deux souverains se rencontrent en Silésie (Pologne), au palais épiscopal de Neisse ou Neiße. Dès leur première entrevue, les deux souverains s’embrassent comme deux frères.

Frédéric le Grand a fait la guerre à Marie-Thérèse d’Autriche par deux fois, mais Joseph II est impatient de le rencontrer. Il admire son génie militaire, autant que ses réformes sociales et sa proximité avec son peuple. C’est aussi un roi philosophe qui entretient des relations épistolaires avec les grands penseurs de son temps, dont Voltaire.

Les deux souverains passent trois jours ensemble. Ils discutent de la situation politique de l’Europe et de la menace révolutionnaire. Le servage est la grande question de l’époque. Joseph souhaite briser le pouvoir de la noblesse. Mais Frédéric le lui déconseille : le lien entre finance et servage coûte trop cher en cas de guerre.

Si leurs politiques se rapprochent, leurs psychologies diffèrent. Chacun estime l’habilité de l’autre. Joseph qualifie Frédéric de vieux loup, dans sa correspondance avec sa mère. Frédéric est aussi éloquent dans ses échanges avec Voltaire : « l’Europe s’enflammera quand Joseph sera le seul maître de l’Autriche, c’est un empereur comme on n’en a pas connu depuis longtemps dans le Saint-Empire germanique. »

L’attribut alt de cette image est vide, son nom de fichier est Kaunitz-1-1024x576.png.Images de Marie-Thérèse d’Autriche (2021) téléfilm de Robert Dornhelm L’attribut alt de cette image est vide, son nom de fichier est Kaunitz-2-1024x576.png.

En 1772

Une conséquence de cette approche prudente est la première division polonaise.

Politique Préconisée vers la réticente Marie-Thérèse. Dans la perspective de la guerre de succession de Bavière (1778-1779).

L’attribut alt de cette image est vide, son nom de fichier est Kaunitz-portrait.jpg.

À partir de 1777

L’Empereur perturbe les négociations de Kaunitz par son action militaire. Lorsque l’échec des plans de Joseph devient évident, Kaunitz mène des négociations de paix sans impliquer l’Empereur.

L’attribut alt de cette image est vide, son nom de fichier est Kaunitz-age-2.jpg.

 En 1779

Ces négociations amènent la région de  l’ Innviertel en Autriche.

L’attribut alt de cette image est vide, son nom de fichier est Kaunitz-7-1024x576.png.Image de Marie-Thérèse d’Autriche (2021) téléfilm de Robert Dornhelm

Kaunitz considère comme une erreur de laisser l’initiative prussienne dans la politique du Reich.

Le 7 août 1780

Kaunitz réussit à imposer à l’Archiduc Maximilien (1756-1801) le rôle de coadjuteur à Cologne.

L’Archiduc Maximilien (1780)

Le 16 août 1780

L’Archiduc Maximilien est élu de coadjuteur à Munich.

Le 29 novembre 1780

La mort de Marie-Thérèse entraîne une réduction significative de l’influence de Kaunitz.

Joseph II, un souverain influencé par les Lumières - Le roi Arthur ...Joseph II

L’Empereur n’est pas intéressé par sa politique d’équilibre. Joseph se précipite dans diverses questions de politique étrangère sans écouter Kaunitz. Cela inclue, par exemple, le projet d’échange de la Bavière entre les Pays-Bas autrichiens et les Wittelsbachers en 1784…

L’attribut alt de cette image est vide, son nom de fichier est Kaunitz-8.jpg.

En 1787

Bien qu’ayant beaucoup d’influence sur Joseph II, Kaunitz ne peut le freiner lorsqu’il se lance  dans ses grandes réformes administratives que le chancelier juge dangereuses.
Kaunitz approuve par contre  les mesures de sécularisation prises depuis 1781.

L’attribut alt de cette image est vide, son nom de fichier est Le-prince-de-Kaunitz.jpg.

Le 20 février 1790

Mort de Joseph II (1741-1790).
Maintenu à son poste par Léopold II (1747-1er mars 1792), Kaunitz est démis par François II peu après son avènement (août 1792).

Il possédait un régiment portant le collet rose, en souvenir du prince de Ligne, où servit Kléber en 1785 .

L’attribut alt de cette image est vide, son nom de fichier est Kaunitz-age.jpg.Wenceslas Antoine Kaunitz âgé

Axel de Fersen (1755-1810) fait ce portrait de Kaunitz vieillissant :

Chez Kaunitz, homme très extraordinaire et affectant encore plus de l’être; sa perruque placée à deux doigts des sourcils, habit rouge, bourse, culottes noires, manchettes de bottes, bottes; car sa seule manie est de monter tous les jours au manège. Il distribue, en entrant, des coups de tête à tous ceux qui sont là et qui sont fort empressés à les recevoir. Il est très sourd, mais il a la prétention qu’on ne s’en aperçoive pas. Il n’aime pas les odeurs; il ne prend jamais l’air; quand il traverse la cour pour aller au manège, – c’est de 4 à 6 heures -, il tient son mouchoir devant la bouche, et, malgré la grande chaleur qu’il faisait, on ferma toutes les fenêtres. Il me dit des choses très flatteuses sur mes recommandations, et je lui remis la lettre du Roi [de Suède], qu’il mit dans sa poche sans la lire. Au bout d’une demi heure, il vint me demander des détails sur le départ du Roi [de France]. Comme il y avait du monde, je fus très laconique, et il ne me poussa pas.

Le 27 juin 1794

Wenceslas Antoine de Kaunitz meurt à Vienne.

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