Marc-Marie de Bombelles
Le 8 octobre 1744
Marc-Marie, marquis de Bombelles naît à Bitche. Il est le fils du comte Henri François de Bombelles, gouverneur de Bitche de 1740 à 1760, cordon rouge de l’Ordre royal et militaire de Saint Louis, et de sa seconde épouse, Geneviève Charlotte de Badains. Marc-Marie fait ses premières armes lors de la guerre de Sept Ans (1756-1763).
C’est un page, officier, diplomate puis ecclésiastique français.
En avril 1765
Il devient commandant d’une compagnie des hussards de Berchiny (plus tard, il parviendra au grade de maréchal de camp avec la décoration de Saint-Louis).
En 1768
Il entre au service diplomatique, comme conseiller d’ambassade en Hollande, attaché auprès du baron de Breteuil, ambassadeur, qui le protège.
En mars 1771
Il devient de camp de cavalerie.
En mars 1772
Il est nommé conseiller d’ambassade à Naples.
En 1774
A la mort du roi Louis XV, il conserve sa faveur à la Cour.
Dimanche 11 juin 1775
Louis XVI est sacré à Reims.
Louis XVI par Joseph-Siffred Duplessis (1777)
En 1775
Bombelles devient Ministre du Roi Louis XVI après la Diète de l’Empire, à Ratisbonne, jusqu’en 1779.
Le 23 janvier 1778
Il épouse à Versailles Marie-Angélique de Mackau (1762-1800), dame pour accompagner mais aussi amie intime de Madame Élisabeth (1764-1794), sœur du Roi, dont la mère, Marie-Angélique de Fitte de Soucy (1723-1901) est la sous-gouvernante de la Princesse.
Angélique de Mackau
Madame de Mackau, née Marie-Angélique de Fitte de Soucy, sa mère
En 1780
Il est nommé Chevalier de Saint-Louis.
Angélique de Bombelles
Le 1er juillet 1780
Naissance de son fils, Louis-Philippe de Bombelles (qui mourra le 7 juillet 1843 à Vienne).
Le 17 mai 1782
Le comte et de la comtesse du Nord, c’est sous ce nom que voyage le grand-duc Paul et son épouse Sophie-Dorothée (devenue Maria Feodorovna après sa conversion à l’Église orthodoxe), arrivent à Fontainebleau, où les attendent les envoyés du Roi, et leur ambassadeur, le prince Baradinsky.
On logea fort magnifiquement la suite de madame la grande-duchesse. Madame de Benckendorf eut un joli appartement, et comme je m’y étais retirée un instant avant le souper, madame la marquise de Bombelles, dame pour accompagner madame Elisabeth de France, sœur du roi, vint m’y chercher. C’était une fort aimable personne que madame de Bombelles.
Son mari, ministre du roi près de la diète générale de l’empire, avait succédé dans ce poste au baron de Mackau, père de sa femme. Le beau-frère de la marquise, M. le comte de Bombelles, est maréchal de camp et sert dans les gardes-françaises. Le marquis de Bombelles est seigneur des fiefs de Avorck et Achenheim, en Alsace, à une lieue de Strasbourg. Son père était lieutenant général des armées du roi et commandant des ville et château de Bitche, de la frontière de la Lorraine allemande et de la Sarre.
Mémoires de la baronne d’Oberkirch
En 1784
Il est promu brigadier de cavalerie. Il est aussi chevalier de l’Ordre de Saint Lazare.
Le 6 novembre 1785
Naissance de son fils Charles-René de Bombelles ( 1785-1856), qui deviendra, en 1834, le mari morganatique de Marie-Louise d’Autriche (1791-1847), seconde épouse de Napoléon Ier (1769-1821) alors duchesse de Parme et de Plaisance.
En septembre 1786
Je possède au monde deux amis, et ils sont tous les deux loin de moi. C’est trop douloureux; l’un de vous doit revenir positivement. Si vous ne revenez pas, j’irai à Saint-Cyr sans vous, et je me vengerai encore plus en épousant notre protégée sans vous. Mon cœur est plein du bonheur de cette pauvre fille qui pleure de joie – et toi pas là ! J’ai rendu visite à deux autres familles pauvres sans toi. Je prie Dieu sans toi. Mais je prie pour vous, car vous avez besoin de sa grâce, et j’ai besoin qu’il vous touche, vous qui m’abandonnez ! Je ne sais pas comment c’est, mais je t’aime quand même tendrement.
Elisabeth de France à la marquise de Bombelles
D’octobre 1786 jusqu’en avril 1788
Il devient ambassadeur du Roi de France près la Cour du Portugal.
Le 9 mars 1788
Bombelles est promu Maréchal de camp.
Le 5 mai 1789
Ouverture des États-Généraux.
Le 31 mai 1789
« J’ai été dîner chez madame la duchesse de Polignac avec monseigneur le duc d’Orléans et son fils. La conversation a été très peu piquante. »
Marc de Bombelles
Le 4 juin 1789
Mort du Dauphin, Louis-Joseph-Xavier-François, à Meudon.
Mort du Dauphin dans les Années Lumières de Robert Enrico (1989)
Le 20 juin 1789
Serment du Jeu de paume
Tableau de Jacques-Louis David
Le 26 juin 1789
Naissance à Versailles de son fils Heinrich Bombelles (1789-1850) qui sera choisi comme grand maître de cour par Metternich et l’archiduchesse Sophie (1805-1872), chargé de l’éducation du jeune François-Joseph (1830-1916).
Le 14 juillet 1789
Prise de la Bastille.
Le 16 juillet 1789
Fuite en exil de Yolande de Polignac et sa famille, dont sa belle-sœur, la comtesse Diane de Polignac.
Le 17 juillet 1789
Réception de Louis XVI à l’Hôtel de Ville de Paris.
Peinture monumentale de Jean-Paul Laurens (vers 1887)
La nuit du 4 août 1789
Abolition des privilèges.
La Nuit du 4 août 1789, gravure de Isidore Stanislas Helman (BN)
En septembre 1789
L’Archiduchesse Marie-Elisabeth
Les Bombelles sont à Innsbruck et le marquis (1744-1822) est aussitôt très empressé d’aller faire sa cour à Marie-Elisabeth (1743-1808), Abbesse des lieux et sœur aînée de Marie-Antoinette, qui les prie à dîner Madame de Bombelles (1762-1800) et lui.
L’Archiduchesse nous as reçus avec une bonté singulière; elle nous a fait dîner avec les personnes les plus éminentes de la ville. Son palais est fort beau, elle y est très convenablement servie les jours de cérémonie; ce n’est pas de même, dit-on, dans l’habituel. L’Empereur (Joseph II) paie les gens de sa sœur, mais ne lui envoie que de vieux valets auxquels la maison de l’Archiduchesse sert d’hôtel des Invalides; ils sont insolents avec elle parce qu’elle ne sait pas se faire respecter, et elle n’a pas le crédit de faire avoir à ses gens une place pour ceux de leurs enfants ou neveux qui seraient en état de servir et que la princesse voudrait s’attacher. Ceux qui connaissent bien l’intérieur de la famille autrichienne disent que l’Empereur ne tient aussi sévèrement sa sœur que parce qu’il a peu d’opinion de sa tête, et moins encore de la décence qu’elle mettrait dans la manière de se faire servir s’il la laissait faire; c’est , ajoute-t-on, pour cela qu’il lui entretient une quantité convenable de gens tant vieux que d’autres parce que , s’il donnait leur abonnement en entretien à l’Archiduchesse, elle mettrait l’argent dans la poche, ou le dépenserait en fantaisie, en n’ayant pas alors le nombre nécessaire de serviteurs.
Marc de Bombelles
Elle a fait changer pour nous la pièce et le ballet, elle a voulu que mes enfants (qu’elle à remplis de bonbons et de joujoux) eussent une loge à la Comédie et elle nous a fait les honneurs de la sienne comme une particulière très aimable. Nous voulions nous remettre en route demain mais cela n’a pas été possible. L’Archiduchesse a voulu absolument nous donner encore à dîner chez son Grand-maître , et en petit comité (…)
Marc de Bombelles
Le 26 août 1789
Déclaration des Droits de l’Homme et du Citoyen.
Le 5 octobre 1789
Des milliers de femmes du peuple venues de Paris marchent sur Versailles pour demander du pain.
Le 6 octobre 1789
Vers cinq heures du matin, les appartements privés sont envahis. La Reine s’échappe en jupon par une porte dérobée. Plus tard, Sa présence est réclamée par la foule. Elle va au-devant du peuple, courageuse, au mépris de Sa vie.
Madame Élisabeth est la dernière à s’éveiller à sept heures et demi du matin… Elle rejoint toute la famille royale réfugiée dans la chambre d’apparat de son frère.
C’est Anne Letourneau qui interprète Madame Élisabeth dans Les Années Lumières de Robert Enrico (1989)
La famille royale est ramenée de force à Paris.
Départ du Roi de Versailles, par Joseph Navlet
Les Tuileries
La famille royale s’installe aux Tuileries et un semblant de vie de Cour se met en place.
En octobre 1789
Marc Marie de Bombelles est nommé Ambassadeur à Venise.
Le 23 mai 1790
Diane rejoint Venise accompagnée de son père. Elle loge chez les Bombelles. Le marquis s’agite alors et s’occupe des arrangements de la comtesse Diane « que son extrême gêne rend très difficiles« .
Le 24 mai 1790
A dix heures et demie le matin, Bombelles embarque dans sa péotte armée de six bons rameurs, le duc et la duchesse de Polignac, le duc et la duchesse de Guiche, le comte de Vaudreuil, le vicomte et la vicomtesse de Vaudreuil, et Idalie de Nyvenheim, la fiancée d’Armand de Polignac. Ils arrivent à cinq heures à l’Hôtel de France où monsieur et madame de Champcenetz, le vicomte de Polignac, Diane, Angélique de Bombelles et tous les enfants les attendent. Guichette préfère aller chez Diane mais le reste de la société dîne chez Bombelles, avant d’aller s’établir au Lion Blanc, la meilleure auberge de Venise, sur le Grand Canal. Puis Bombelles emmène Yolande sur la place de Saint-Marc, où tout le monde s’empresse pour voir cette dame si célèbre.
Le 26 mai 1790
Le marquis de Bombelles conduit les ducs de Polignac et de Guiche ainsi que Vaudreuil visiter la superbe maison de Carpenedo. Ses grands jardins à la française donnent sur une terrasse qui domine la grande route d’Allemagne à Venise passant par Trévise ; c’est celle du Frioul et de toutes les provinces adjacentes. Un pavillon octogonal, orné dans le même goût que le château, orne le grand chemin.
Début juin 1790
Le duc de Polignac signe le bail qui le fera jouir de la maison de Carpenedo meublée, de ses jardins, pour un an, pour la somme de douze cents ducats courants. Le soir-même Jules vient prendre possession des lieux avec Bombelles.
Yolande va enfin souffler et pouvoir se sentir un peu chez elle.
En décembre 1790
Étant toujours à Venise, il envoie au ministre sa démission, pour ne pas prêter le serment nommé civique exigé par l’Assemblée Constituante qu’il regarde comme illégale et inconstitutionnelle.
Il continue alors à faire office d’émissaire officieux de Louis XVI et de son frère le comte d’Artois auprès des différentes cours d’Europe, en lien avec la Reine de Naples, sœur de Marie-Antoinette.
La Reine Marie-Caroline insiste pour que les enfants de Monsieur de Bombelles lui soient présentés. Quand Monsieur et Madame de Bombelles se retirent, en entrant dans la gondole, ils trouvent une lettre avec cette adresse :
Aux enfants de l’estimable marquis de Bombelles, ambassadeur du roi de France.
Vous avez des parents si respectables que je ne puis vous désirer, mes chers enfants, que le bonheur de leur ressembler, et de montrer dans le cours de votre vie toute l’énergie, le désintéressement et les sentiments qu’ils ont témoignés, et qui leur ont valu l’estime publique, la mienne et tout mon attachement. Comme votre éducation n’est pas encore achevée, et qu’elle exigera quelques frais, j’oserai vous faire toucher, à vous, quatre frères, 12,000 fr par an, à l’endroit où vous résiderez, et jusqu’au moment où vos respectables parents seront de nouveau rentrés dans toutes les charges et emplois dont ils sont si dignes. Ceci est bien éloigné de ce que j’aurais désiré pouvoir faire, mais, ne voulant pas importuner le roi, mon époux, et mes facultés étant restreintes, j’ai dû me restreindre. Recevez cela avec le sentiment qui me porte à vous l’offrir ; c’est celui de la plus sincère estime et attachement qu’à pour vos respectables parents, et du plus véritable intérêt qu’à pour vous votre éternelle amie.
Quand Monsieur de Bombelles dit à la Reine, en la remerciant, qu’il n’at pas mérité tant de bontés puisqu’il n’a pas servi sa couronne, elle lui répond d’un air majestueux :
» … Monsieur, vous avez servi la cause de tous les rois. «
Depuis le mois d’avril 1791, le marquis de Bombelles vit des bienfaits de la Reine de Naples, qui s’est empressée de venir au secours d’une famille qui a préféré l’indigence à l’oubli de ses devoirs.
Le 20 juin 1791
Évasion de la famille royale de France. Le Roi part avec la Reine, le Dauphin, Madame Royale, Madame Élisabeth et Madame de Tourzel. Madame Elisabeth est mise au courant au dernier moment tant on craint qu’elle fasse échouer le plan par son indiscrétion…
Départ de Monsieur et Madame ( le comte et la comtesse de Provence) qui prennent la route de Gand.
Le 21 juin 1791
Le Roi et la famille royale sont arrêtés à Varennes.
Chez l’épicier Sauce à Varennes, par Prieur
Le 25 juin 1791
La famille royale rentre à Paris sous escorte. Dans la berline, les voyageurs sont accompagnés de Barnave et de Pétion, qui pensera avoir séduit la sœur du Roi…
Le Dauphin sur les genoux de la Reine, Barnave et le Roi dans la berlin lors du retour de Varennes
Madame Elisabeth, Pétion qui lui fait de l’œil, madame de Tourzel et Madame Royale dans la berline
Le Roi est suspendu.
Madame Élisabeth refusera toujours, même après Varennes, d’émigrer, alors que l’Assemblée ne se serait sans doute pas opposée à son départ (à l’instar de ce qui s’est passé par Mesdames Tantes, autorisées à quitter le territoire).
Le 20 juin 1792
Le peuple des faubourgs, encadré par des gardes nationaux et ses représentants, comme le brasseur Santerre (10 à 20 000 manifestants selon Roederer), pénètre dans l’assemblée, où Huguenin lit une pétition. Puis elle envahit le palais des Tuileries.
La foule envahit les Tuileries pour faire lever le veto.
Le peuple de Paris pénétrant dans le palais des Tuileries le 20 juin 1792
Jan Bulthuis, vers 1800
Escalier monumental des Tuileries (avant sa destruction)
Mesdames de Lamballe, de Tarente, de La Roche-Aymon, de Mackau entourent alors la Reine, ainsi que Madame de Tourzel qui souligne dans ses Mémoires :
La Reine était toujours dans la chambre du Roi, lorsqu’un valet de chambre de Mgr le Dauphin accourut tout hors de lui avertir cette princesse que la salle était prise, la garde désarmée, les portes de l’appartement forcées, cassées et enfoncées, et qu’on le suivait.
On se décida à faire entrer la Reine dans la salle du Conseil, par laquelle Santerre faisait défiler sa troupe pour lui faire quitter le château. Elle se présenta à ces factieux au milieu de ses enfants, avec ce courage et cette grandeur d’âme qu’elle avait montrés les 5 et 6 octobre, et qu’elle opposa toujours à leurs injures et à leurs violences.
Sa Majesté s’assit, ayant une table devant elle, Mgr le Dauphin à sa droite et Madame à sa gauche, entourée du bataillon des Filles-Saint-Thomas, qui ne cessa d’opposer un mur inébranlable au peuple rugissant, qui l’invectivait continuellement. Plusieurs députés s’étaient aussi réunis auprès d’elle. Santerre fait écarter les grenadiers qui masquaient la Reine, pour lui adresser ces paroles : » On vous égare, on vous trompe, Madame, le peuple vous aime mieux que vous le pensez, ainsi que le Roi ; ne craignez rien « .
– » Je ne suis ni égarée ni trompée, répondit la Reine, avec cette dignité qu’on admirait si souvent dans sa personne, et je sais (montrant les grenadiers qui l’entouraient) que je n’ai rien à craindre au milieu de la garde nationale « .
Santerre continua de faire défiler sa horde en lui montrant la Reine. Une femme lui présente un bonnet de laine ; Sa Majesté l’accepte, mais sans en couvrir son auguste front. On le met sur la tête de Mgr le Dauphin, et Santerre, voyant qu’il l’étouffait, le lui fait ôter et porter à la main. Des femmes armées adressent la parole à la Reine et lui présentent les sans-culottes ; d’autres la menacent, sans que son visage perde un moment de son calme et de sa dignité.
Les cris de « Vivent la Nation, les sans-culottes, la liberté ! à bas le veto ! » continuent.
Cette horde s’écoule enfin par les instances amicales et parfois assez brusques de Santerre, et le défilé ne finit qu’à huit heures du soir. Madame Elisabeth, après avoir quitté le Roi, vint rejoindre la Reine, et lui donner de ses nouvelles. Ce prince revint peu après dans sa chambre, et la Reine, qui en fut avertie, y entra immédiatement avec ses enfants.
Vers dix heures du soir
Pétion et les officiers municipaux font évacuer le château. Louis XVI conserve sa détermination à défendre la Constitution en espérant un sursaut de l’opinion en sa faveur, ce qui se manifeste le 14 juillet, troisième fête de la fédération, étant l’objet de manifestations de sympathie.
Le dévouement de Madame Élisabeth, prise par la foule pour la Reine,
elle ne les détrompe pas pour donner à sa belle-sœur la possibilité de se réfugier et de sauver Sa vie.
La Reine c’est moi, le 20 juin 1792. Madame Elisabeth prête à se sacrifier (château de Chambord)
Le 11 juillet 1792
“La patrie en danger”.
Le 10 août 1792
Image des Années Lumières (1989)
Gravure allemande représentant la Famille Royale à l’Assemblée
Sac des Tuileries. On craint pour la vie de la Reine. La famille royale se réfugie à l’Assemblée législative où Elle est placée dans la loge grillagée du logotachygraphe.
Le Roi est suspendu.
Le 13 août 1792
La famille royale est transférée au Temple après avoir été logée temporairement aux Feuillants dans des conditions difficiles: quatre pièces du couvent seulement leur étaient dédiées… pendant trois jours.
Après un repas servi dans l’ancien palais du comte d’Artois ( où la famille royale espère encore être logée) , la messe est dite dans un salon.
La Tour du Temple



Promenade de la famille royale dans le jardin du Temple dans Les Années Terribles (1989) de Richard Heffron
Le 3 septembre 1792
Assassinat de la princesse de Lamballe (1749-1792) dont la tête, fichée sur une pique, est promenée sous les fenêtres de Marie-Antoinette au Temple.
Massacre de la princesse de Lamballe
Massacres dans les prisons.
Le 20 septembre 1792
La bataille de Valmy est remportée par l’armée française commandée par Dumouriez et Kellermann sur l’armée coalisée commandée par le duc de Brunswick.
Le 21 septembre 1792
Abolition de la royauté.
Fidèle au Roi Louis XVI, Bombelles émigre en Suisse après la bataille de Valmy. Il loge alors au château de Wartegg à Rorschach dans le canton de Saint-Gall, puis s’installe à Ratisbonne.
Château de Wartegg à Rorschach dans le canton de Saint-Gall
Le 21 janvier 1793
Exécution de Louis XVI qui a pu prendre congé de sa famille la veille et être accompagné à l’échafaud par un prêtre insermenté, l’abbé Edgeworth de Firmont (1745-1807).
Après l’exécution du Roi, Marie-Antoinette demeure au Temple avec ses deux enfants et sa belle-sœur Élisabeth.Quelques fidèles tentent de les faire évader.
Jane Seymour et Anne Letourneau dans Les Années Terribles (1989) de Richard Heffron
Le 3 juillet 1793
Louis-Charles, Louis XVII, est enlevé à sa mère et confié au cordonnier Antoine Simon (1736-1794).
Le 2 août 1793 à deux heures quarante du matin
Marie-Antoinette est transférée de nuit à la Conciergerie.
Le 16 octobre 1793
Exécution de Marie-Antoinette, place de la Révolution .
Le 10 mai 1794
Exécution de Madame Élisabeth sur la place de la révolution.
On imagine l’émotion d’Angélique en apprenant les événements de France…
En 1796
Il est en Bavière. La médiocrité dans laquelle le place la démission qu’il a noblement donnée, se change en une détresse complète, lorsque les circonstances forcent le Reine Marie-Caroline de suspendre le paiement de sa pension.
En 1798
Il est en Moravie, à Brünn.
Le 30 septembre 1800
Son épouse, Angélique de Bombelles, décède en couches.
Louis XVIII ayant appris la perte cruelle que vient de faire Monsieur de Bombelles, lui écrit la lettre suivante :
Mittau, 30 octobre 1800
Le comte d’Avaray m’a communiqué, monsieur, votre lettre du 9 de ce mois. Je prends une part bien sincère à votre juste douleur ; heureux si je puis l’adoucir un jour en prouvant mes sentiments aux enfants de l’amie de ma sœur. Vous connaissez, monsieur, tous les miens pour vous.
En 1804
Après la mort de sa femme Marie-Angélique de Mackau, ruiné, Marc de Bombelles se retire dans la vie monastique et devient curé d’Oberglogau (aujourd’hui Głogówek), en Prusse .
Il ne rentre en France qu’au moment de la première Restauration pour devenir aumônier de Marie-Caroline de Naples, duchesse de Berry (1798-1870).
Marie-Caroline de Naples, duchesse de Berry.
Le 20 août 1817
Le Roi le désigne pour occuper le siège épiscopal d’Amiens.
Le 3 octobre 1819
Il est sacré évêque d’Amiens, à Paris
Mgr de Bombelles a été le seul évêque à avoir été militaire, il a été autorisé à porter sur sa mitre les deux étoiles de son grade et il est aussi un des rares évêques à avoir été père de famille.
En avril 1820
Il est amené, en tant qu’aumônier de la duchesse de Berry, à convoyer jusqu’à Lille les entrailles du duc de Berry, assassiné par Louvel.
Le 5 mars 1822
Bombelles meurt à Paris, à l’Élysée-Bourbon, résidence de la duchesse de Berry. Son corps sera transféré en son épiscopat, Amiens, où il repose avec ses prédécesseurs.
Louis XVIII, intervient pour qu’il soit inhumé dans le chœur de la Basilique.