
Le 28 mars 1737
Naissance de Marie-François-Henri de Franquetot, marquis puis duc de Coigny à Paris. Il est le fils de Jean Antoine François, comte de Coigny de Franquetot, baron de Varenquebec (1702-1748) et de Marie-Thérèse Josèphe Corentine de Névet (1717-1778).
Le 23 août 1740
Naissance de son frère Augustin Gabriel de Franquetot, comte de Coigny (1740-1817).
En 1743
Naissance de son frère Jean Philippe de Franquetot, chevalier de Coigny (1743-1806).
Il est nommé premier écuyer du Roi.
Le 3 mars 1748
Images de Barry Lyndon (1975) de Stanley Kubrick
Un soir, au jeu du Roi, le partenaire du comte de Coigny, le prince de Dombes, Louis-Auguste de Bourbon (1700-1755), fils du duc du Maine (1670-1736), bâtard de Louis XIV (1638-1715) et de Madame de Montespan (1640-1707), ne cessait de gagner. Le comte de Coigny, qui perdait, donc, murmura entre ses dents :
« Il est plus heureux qu’un enfant légitime.»
« Le prince n’avait pas entendu le propos ; mais de bonnes âmes (il s’en trouve toujours) le lui rapportèrent. Il entra en fureur, et envoya appeler M. de Coigny en duel. Ils se rencontrèrent sur la route de Versailles, en pleine nuit. La terre était couverte de neige ; ils se battirent aux flambeaux : M. de Coigny fut tué sur place ; on le remit dans sa voiture, qu’on renversa dans un fossé. Il passa pour être mort de la chute. Le Roi, qui l’aimait beaucoup, ne connut la vérité qu’après la mort du prince de Dombes ( le 1er octobre 1755), et quelques personnes ont même cru qu’il ne l’a jamais connue. »

Le prince de Dombes
Le 4 mars 1748
Mort de son père, Jean Antoine François, marquis de Coigny de Franquetot, baron de Varenquebec, seigneur de Vindefontaine et seigneur de Prétot (1702-1748), tué en duel par le prince de Dombes.
Image de Barry Lyndon (1975) de Stanley Kubrick
Le 16 avril 1748
Il est gouverneur de Choisy-le-Roi.
En 1752
Il entre aux mousquetaires à l’âge de quinze ans.
Le 21 avril 1755
Marie-François-Henri de Coigny épouse Marie Jeanne Olympe de Bonnevie, marquise de Vervins et baronne de Voulpaix (1736-1757).

Le 16 mai 1755
Il devient gouverneur de Caen.
Le 2 novembre 1755
Naissance, à Vienne, de Marie-Antoinette Josèphe Jeanne de Habsbourg-Lorraine, quinzième des seize enfants qu’auront François Ier (1708-1765), Empereur du Saint-Empire et Marie-Thérèse d’Autriche (1717-1780), Reine de Hongrie et de Bohême.

En 1756
Il sert dans l’armée d’Allemagne et prend part à la conquête de Hanovre. Il combat à Hastenbeck et à Miden.
Le 2 septembre 1756
Naissance de son fils, François Marie Casimir, marquis de Coigny de Franquetot (1756-1816).
Le 23 juillet 1756
Il est fait de cavalerie et il fera ses premières armes pendant la guerre de Sept Ans (1756-1763).
Le 27 septembre 1757
Naissance et décès de son fils, Pierre Auguste de Franquetot.
Mort en couches de son épouse Marie Jeanne Olympe de Bonnevie à l’âge de vingt-et-un ans.
En 1758
Il passe à l’armée du comte de Clermont.
Le 23 juin 1758
Il sert à la bataille der Crefeld, ainsi qu’aux affaires de Corbach et Warbourg.
En 1759
François Henri devient duc de Coigny.

Le 20 février 1761
Coigny devient maréchal de camp.
Le 16 mai 1770

Le Dauphin Louis-Auguste épouse l’Archiduchesse Marie-Antoinette d’Autriche.

Marie-Antoinette par Ducreux

En 1771
Coigny est nomme colonel général des dragons.
En 1772
Il est nommé gouverneur de Cambrai.
Le 10 mai 1774
Louis XV meurt de la petite vérole à Versailles vers quatre heures de l’après-midi. Il avait soixante-quatre ans.

Le Dauphin Louis-Auguste devient Roi sous le nom de Louis XVI

Le 21 février 1775
Mariage de son fils, François Marie Casimir de Coigny de Franquetot avec Louise-Marthe de Conflans d’Armentières (1759-1825), femme de lettres, célèbre pour son esprit et ses mémoires futurs sur le Consulat et l’Empire, qui servira de modèle à Choderlos de Laclos pour la marquise de Merteuil des Liaisons Dangereuses (1782).

Dimanche 11 juin 1775
Louis XVI est sacré à Reims.

Louis XVI par Joseph-Siffred Duplessis (1777)
Le duc de Coigny connaît la faveur de Marie-Antoinette, au début du règne.

Emmanuelle Béart est Marie-Antoinette pour Caroline Huppert, en 1988.
Léa Gabrielle est Madame de Lamballe et Isabelle Gélinas Madame de Polignac

Photo du film de Sofia Coppola, Marie-Antoinette (2007)
« Un événement fort simple en lui-même attira des soupçons fâcheux sur la conduite de la reine . Elle partit un soir avec la duchesse de Luynes, dame du Palais : sa voiture cassa à l’entrée de Paris; il fallut en descendre; la duchesse la fit entrer dans une boutique, tandis qu’un valet de pied fit avancer un fiacre . On était masqué et, en sachant garder le silence, l’événement n’aurait même pas été connu, mais aller en fiacre est pour une reine une aventure si bizarre qu’à peine entrée dans la salle d’opéra, elle ne put s’empêcher de dire : » C’est moi en fiacre, n’est-ce pas bien plaisant ?»
Mémoires de Madame Campan
De ce moment tout Paris fut instruit de l’aventure du fiacre : on dit que tout avait été un mystère dans cette aventure de nuit, que la reine avait donné un rendez-vous, dans une maison particulière, à un seigneur honoré de ses bontés, ; on nommait hautement le duc de Coigny.»

Le 17 août 1776
Le comte de Mercy écrit à Marie-Thérèse :
« Le duc de Coigny, premier écuyer du Roi, qui passe pour être beaucoup trop intimement lié avec la princesse de Guéménée, est maintenant celui des courtisans qui a le plus de crédit auprès de la Reine, et il vient en conséquence d’obtenir une demande contre laquelle je me suis inutilement récrié . Le fils de ce duc avait été très mal de la petite vérole, et il en est guéri sous les yeux plutôt que par les soins d’un médecin nommé Richard . Cet homme a demandé par la voie du duc de Coigny une place de fermier général des postes pour son fils; la Reine a fait créer cette place, n’y en ayant point de vacante, et elle a été donnée au fils du médecin ………..»
Florimond de Mercy
Le 19 août 1778
Décès de sa mère, Marie-Thérèse Josèphe Corentine de Névet (1717-1778).
La Reine annonce qu’Elle attend Son premier enfant…
« Chacun raisonna sur cette grossesse ( Madame Royale, première grossesse de Marie-Antoinette ) : les femmes qu’elle avait eues, et qui l’avaient crue uniquement attachée au sexe, ne lui pardonnèrent pas d’avoir eu un amant ; c’est l’usage des dames de cette religion. On chercha le héros, il fut aisé à trouver : on nomma le duc de Coigny, et toutes les conjectures se réunirent en sa faveur. Ce seigneur aimable, d’une belle figure, ayant les mœurs les plus douces et la tournure la plus satisfaisante, des yeux qui parlent beaucoup et une santé en tout point différente de l’expirant Dillon, avait, depuis quelque temps, fixé les regards de la reine ; il s’était conduit avec la plus grande circonspection et l’aurait ménagée si elle n’eût pas elle-même cherché la publicité par ses imprudences.
Pamphlet anglais de l’époque
On calcula l’heure, le moment et le lieu où la grossesse s’était opérée. On rappela un bal de l’Opéra où la reine s’était masquée d’une capote grise, et avait fait masquer de même plusieurs femme de sa suite ; le duc était seul dans une loge aux secondes ; à la faveur du déguisement, Antoinette se perd parmi les compagnes, se glisse dans la foule et va à la loge. Quelques minutes après, la suite, inquiète, cherche la princesse ; on la trouve sortant de la loge, et si agitée de l’acte qu’elle venait de faire, qu’elle tomba presque évanouie sur l’escalier ; une femme marqua cet instant sur ses tablettes ; elles circulèrent, et presque toutes les femmes de la Cour l’eurent sur leurs écrits en lettres d’or.»
Le 19 décembre 1778
Après un accouchement difficile, Marie-Antoinette donne naissance de Marie-Thérèse-Charlotte, dite Madame Royale, future duchesse d’Angoulême. L’enfant est surnommée «Mousseline» par la Reine.

La rumeur a même fait du duc de Coigny l’amoureux ou l’amant de Marie-Antoinette… et même le père de Madame Royale!

L’abbé de Véri résume bien la situation :
« Cette dépêche a été lue au Conseil de Versailles dans le temps où les bruits populaires de Paris, bien moins fondés encore que ceux de Suède, attribuaient au premier écuyer (le duc de Coigny) l’enfant dont la Reine va bientôt accoucher. Les membres du Conseil, que cette lecture inattendue surprit en pareille circonstance, ne purent s’empêcher de regarder le Roi. Ils vivent par la manière gaie dont il plaisanta sur la nouvelle, combien il était loin du mauvais bruit qui courait à Paris et à Versailles ».
L’abbé Véri
Le bruit courait dans Paris que le père du futur prince était précisément le premier écuyer du roi, le duc de Coigny .
Françoise Kermina
« On prétend qu’il a ses entrées dans l’appartement de la reine, mais ce sont sans doute des calomnies», rapporte alors à sa Cour l’ambassadeur de Sardaigne . Espionnant comme ses confrères les moindres démarches de la reine, et particulièrement prévenu, par suites des rivalités entre Marie-Antoinette et ses belles-sœurs, princesses piémontaises, il n’en était pas moins convaincu, de même que les autres diplomates, de sa vertu.
La liaison avec Coigny, qui n’était ni jeune, ni beau, ni même spirituel, est pourtant attestée par quelques témoins. Marie-Antoinette alimentait d’ailleurs elle-même ces rumeurs en comblant de faveurs la princesse de Guéménée, maîtresse de Coigny, femme intrigante et de réputation douteuse . En dépit des rumeurs concernant le duc de Coigny, la princesse, gouvernante des Enfants de France, garda cette charge à la naissance de Madame Royale, entourée d’égards par les souverains .
Fin mars 1779
Marie-Antoinette attrape une rougeole très douloureuse, cause de violents maux de gorge et d’aphtes. Elle se retire donc à Trianon afin de préserver Sa petite fille et Son mari de tout risque de contagion.

Le duc de Guînes
Coigny fait partie de Sa société rapprochée. Avec le comte d’Esterházy (1740-1805), le baron de Besenval (1721-1791) et le duc de Guînes (1735-1806), il La veille à Trianon lors de Sa rougeole.

Image de Marie-Antoinette de Sofia Coppola (2006)

par Louis Carrogis dit Carmontel
« Les trois semaines que nous passâmes à Trianon furent très agréables, uniquement occupés de la santé et de l’amusement de la reine, de petites fêtes simples dans un lieu charmant , des promenades en calèches ou sur l’eau. Point d’intrigues, point d’affaires, points de gros jeux. Seule la magnificence qui y régnait pouvait faire soupçonner qu’on était à la cour.»
Valentin Ladislas, comte d’Esterházy

Valentin d’Esterházy
Des hommes en tant que garde-malades étaient alors indispensables puisque la rougeole pouvait entraîner de graves conséquences sur les dames potentiellement enceintes. Les moyens de contraception n’existaient pas encore et donc toutes ses dames du palais en âge de procréer pouvaient être enceintes.
De plus, dans ces situations de maladies contagieuses à risque pour les femmes, Marie Leszczynska agissait de même et personne ne trouvait rien à redire…
Le premier mars 1780
Coigny est fait lieutenant général.
Le 29 novembre 1780
Décès de l’impératrice Marie-Thérèse (1717-1780)

On lui prête une liaison avec Madame de Châlons, cousine de madame de Polignac (1749-1793).

Le 27 août 1784
Coigny devient seigneur de Prétot.
Le 27 mars 1785
Naissance de Louis-Charles, duc de Normandie, second fils du couple royale. Il sera surnommé «Chou d’Amour» par Marie-Antoinette, Dauphin en 1789 …

Le 9 juillet 1786
Naissance de la princesse Sophie-Hélène-Béatrix, dite Madame Sophie, dernier enfant de Marie-Antoinette et Louis XVI. Selon les usages le bébé est immédiatement baptisé.

Sa santé sera toujours fragile…
Le 18 juin 1787
La mort de Madame Sophie avant son premier anniversaire, éprouve la Reine qui s’inquiète aussi pour la santé de Son fils aîné.

Le 14 décembre 1787
Coigny est fait pair de France (lettres patentes pour Coigny du 12 septembre 1787).
Vers la fin du règne, le duc de Coigny se montre assez ingrat. Lorsque sa charge est supprimée, juste avant la Révolution, pour des raisons d’économie, il s’en explique vertement avec le Roi, avec lequel il a une violente dispute.
« Nous nous sommes véritablement fâchés, le duc de Coigny et moi ; mais je crois qu’il m’aurait battu, que je lui aurais passé.»
Louis XVI
Cette attitude du duc de Coigny déçoit beaucoup la Reine et ce d’autant plus, qu’elle contraste avec celle du duc de Polignac, lorsque sa charge de directeur général des postes aux chevaux du royaume est supprimée.
Le 8 août 1788
Convocation des États-Généraux pour le 1er mai 1789.

Le duc de Coigny est élu député de la noblesse, pour le bailliage de Caen.
Le 29 janvier 1789
Lettre de convocation des états généraux à Versailles :
« De par le Roi,Notre aimé et féal.Nous avons besoin du concours de nos fidèles sujets pour Nous aider à surmonter toutes les difficultés où Nous Nous trouvons relativement à l’état de Nos finances, et pour établir, suivant nos vœux, un ordre constant et invariable dans toutes les parties du gouvernement qui intéressent le bonheur de nos sujets et la prospérité de Notre royaume. Ces grands motifs Nous ont déterminé à convoquer l’Assemblée des États de toutes les provinces de notre obéissance, tant pour Nous conseiller et Nous assister dans toutes les choses qui seront mises sous nos yeux, que pour Nous faire connaître les souhaits et doléances de nos peuples, de manière que par une mutuelle confiance et par un amour réciproque entre le souverain et ses sujets, il soit apporté le plus promptement possible un remède efficace aux maux de l’État, que les abus de tous genre soient réformés et prévenus par de bons et solides moyens qui assurent la félicité publique et qui nous rendent à Nous particulièrement, le calme et la tranquillité dont Nous sommes privés depuis si longtemps. Donné à Versailles, le 24 janvier 1789. »
Le 2 mai 1789
Louis XVI reçoit chacun des représentants de la nation au palais, à tour de rôle ils vont passer devant le Roi s’incliner, le saluer sans que celui-ci ne dise un mot puis tourner les talons et sortir. Les députés sortent du palais très refroidis.


que la présentation au Roi ressemble à cette cérémonie
avec les chevaliers de l’ordre du Saint-Esprit survenue juste après son sacre. ..
Le 4 mai 1789
Dès sept heures du matin
Les États Généraux s’ouvrent le lundi 4 mai 1789 par une procession dans les rues de Versailles et une messe du Saint-Esprit, au cours de laquelle Mgr de La Fare prononce le sermon d’usage, honneur que briguait Talleyrand. Sous les applaudissements du clergé et de la majorité du tiers, Anne Louis

On assiste à la procession religieuse du Saint Sacrement à laquelle toute la Cour assiste ainsi que l’ensemble des députés des trois ordres. Avec passablement d’indiscipline, la foule, curieuse, envahit la ville pour voir passer en rangs serrés les 1 139 députés des trois ordres. L’étiquette est de mise pour une telle manifestation et fait ressortir de façon criante l’inégalité des trois ordres et la scission probable du clergé. En effet d’un côté nous trouvons la noblesse dorée et empanachée avec le haut clergé en robe violette et de l’autre le Tiers Etat en habit sombre et les curés en soutane noire. La procession est fermée par Louis XVI.

Ainsi parmi les 270 députés de la Noblesse, arborant des tenues colorées, des bas blancs, des chapeaux à plumes et une étole d’or, peut-on compter le terrible Prince rouge, le duc d’Orléans, le héros des Amériques, La Fayette, le daron de Batz, le duc de Lauzun , le duc de Coigny …
Le 5 mai 1789
Ouverture des États-Généraux.

Procession des trois ordres, du Roi et de la Reine qui se rendent dans la Salle des Menus Plaisirs de Versailles.


Jean-François Balmer et Jane Seymour sont Louis XVI et Marie-Antoinette dans Les Années Lumières de Robert Enrico (1989)


Le discours d’ouverture de Louis XVI, bref et cassant laisse les députés sans réponse sur ce point et surpris tout le monde par son ton. En effet, le Roi précise que les Etats Généraux sont réunis à sa demande et que lui seul sera juge de décider de ce dont ils devront débattre. Barentin (1738-1819), le garde des Sceaux, fait ensuite l’éloge du Roi.

Necker (1732-1804) prononce enfin un très long discours qui fait prendre conscience aux députés de la situation financière désastreuse du royaume.

Jacques Necker
Il fait apparaître que la situation générale en France est beaucoup plus confuse qu’on ne le pensait ; le gouvernement est totalement désorienté. Il fait apparaître que la situation générale en France est beaucoup plus confuse qu’on ne le pensait ; le gouvernement est totalement désorienté.
Jane Seymour en Reine endormie
Seul le contrôleur des finances aborde les raisons pour lesquelles les états généraux sont réunis : le déficit du budget. Mais il affirme qu’il sera aisé d’y remédier. Il ne parle pas du problème qui préoccupe le plus les députés : le vote par ordre, ou par tête, à l’issue de la séance solennelle, qui conditionne toute réforme.
Cette première séance se clôture de manière décevante pour les députés. Aucun mot sur une possible constitution, aucune allusion aux milliers de revendications exposées dans le cahier remis au Roi, aucune certitude sur le type de vote; Les députés sortent très déçus. Le Roi, quant à lui, vient de perdre une bonne occasion de mobiliser l’ensemble des députés derrière lui. Avec un discours comme celui de son ancêtre Henri IV aux précédents Etats Généraux, il aurait pu à la fois conserver au trône un pouvoir exécutif fort et doter la nation d’une constitution garante des libertés.
Le 4 juin 1789
Mort du Dauphin, Louis-Joseph-Xavier-François, à Meudon.

Image des Années Lumières (1989) de Robert Enrico
Le 20 juin 1789
Serment du Jeu de paume
Tableau de Jacques-Louis David
Le 11 juillet 1789
Renvoi de Necker
Le 14 juillet 1789
Prise de la Bastille.


Le 17 juillet 1789


La nuit du 4 août 1789
Abolition des privilèges.

Le 26 août 1789
Déclaration des Droits de l’Homme et du Citoyen.

Le 5 octobre 1789
Des femmes du peuple venues de Paris marchent sur Versailles pour demander du pain.

La famille royale se replie dans le château…
Le 6 octobre 1789
Vers cinq heures du matin, les appartements privés sont envahis. La Reine s’échappe en jupon par une porte dérobée. Plus tard, Sa présence est réclamée par la foule. Elle va au-devant du peuple, courageuse, au mépris de Sa vie.

La famille royale est ramenée de force à Paris.
Elle s’installe aux Tuileries et un semblant de vie de Cour se met en place.

Le 14 juillet 1790
Fête de la Fédération.

En 1791
Coigny émigre, il servira dans l’armée des Princes, au sein de laquelle il participe aux opérations contre-révolutionnaires. Il commande la Maison militaire du Roi jusqu’à la dissolution de cette armée au mois de novembre 1792.
Louis XVIII le charge alors de plusieurs missions diplomatiques. Il passe ensuite au service du Portugal, où il obtient le grade de capitaine-général.
Le 20 juin 1791
Évasion de la famille royale.

Le 21 juin 1791

Le Roi et la famille royale sont arrêtés à Varennes.

Le 25 juin 1791
La famille royale rentre à Paris sous escorte.
Le Roi est suspendu.
Le 14 septembre 1791
Le Roi prête serment à la Constitution.

Le 20 juin 1792

Escalier monumental des Tuileries (avant sa destruction)
La foule envahit les Tuileries pour faire lever le veto.

Le dévouement de Madame Élisabeth, prise par la foule pour la Reine,
elle ne les détrompe pas pour donner à sa belle-sœur la possibilité de se réfugier et de sauver Sa vie.
Le Roi refuse.
Le 10 août 1792
Les Tuileries sont envahies par la foule. On craint pour la vie de la Reine. Le Roi décide de gagner l’Assemblée nationale.


Le 10 août 1792, le dernier acte de Louis XVI, Roi des Français, est l’ordre donné aux Suisses «de déposer à l’instant leurs armes».

La position de la Garde devient de plus en plus difficile à tenir, leurs munitions diminuant tandis que les pertes augmentent. La note du Roi est alors exécutée et l’on ordonne aux défenseurs de se désengager. Le Roi sacrifie les Suisses en leur ordonnant de rendre les armes en plein combat.


Des 950 Gardes suisses présents aux Tuileries, environ 300 sont tués au combat ou massacrés en tentant de se rendre aux attaquants après avoir reçu l’ordre du roi de rendre les armes en plein combat.
Le 13 août 1792
La famille royale est transférée au Temple après avoir été logée temporairement aux Feuillants dans des conditions difficiles. Quatre pièces du couvent leur avaient été assignées pendant trois jours.

La Tour du Temple
Le 3 septembre 1792
Assassinat de la princesse de Lamballe (1749-1792) dont la tête, fichée sur une pique, est promenée sous les fenêtres de Marie-Antoinette au Temple.
Massacre de la princesse de Lamballe
Massacres dans les prisons.
Le 20 septembre 1792
Le duc d’Orléans, Philippe Égalité, cousin du Roi, est élu député à la Convention.
Victoire de Valmy, considérée comme l’acte de naissance de la République.
Le 21 septembre 1792
Abolition de la royauté.


Promenade de la famille royale dans le jardin du Temple dans Les Années Terribles (1989) de Richard Heffron
Le 3 décembre 1792
Pétion (1756-1794) renforce la décision de faire juger Louis XVI par la Convention.
Le 11 décembre 1792
Louis comparaît devant la Convention pour la première fois.

Le 26 décembre 1792
Seconde comparution de Louis XVI devant la Convention.
Du 16 au 18 janvier 1793
La Convention vote la mort du Roi. Philippe Égalité est l’un de ceux qui ont donné leur voix pour la peine capitale.
Le lundi 21 janvier 1793
Exécution de Louis XVI

Le 16 octobre 1793
Exécution de Marie-Antoinette.

Le 16 septembre 1795
Marie François Henri de Coigny épouse Jeanne Françoise Aglaé d’Andlau (qui mourra en 1825), fille de François-Léonor , comte d’Andlau (1710-1763) et de Marie-Henriette de Polastron ( cousine de Madame de Polignac) , qui fut la gouvernante de Madame Adélaïde de France (1732-1800) et entra au Carmel de St-Roch à Paris, en 1763, à la mort de son mari, en 1821.

En 1806
Décès de son frère Jean Philippe de Franquetot, chevalier de Coigny (1743-1806).
Le 6 avril 1814
Louis-Stanislas, comte de Provence, est proclamé Roi sous le nom de Louis XVIII le Désiré.

Le duc de Coigny rentre en France.

Le duc de Coigny
Le 1er mars 1815
La Restauration ne dure pas.
Napoléon quitte son exil de l’île d’Elbe et débarque à Golfe-Juan.
Avant l’entrée de Napoléon à Paris, les Bourbons n’ont plus d’autres choix que de fuir les Tuileries:
Le 19 mars 1815
Napoléon est aux portes de Paris.Louis XVIII et sa cour prennent la fuite pour Gand.

Le 18 juin 1815
La défaite de Waterloo réinstalle Louis XVIII sur le trône de France.

Le 22 janvier 1816
Décès de son fils, François Marie Casimir de Coigny de Franquetot (1756-1816).
Le 3 juillet 1816
Coigny reçoit le bâton de maréchal de France. et il est nommé pair de France et gouverneur de l’hôtel royal des Invalides.
Le comte de Vaudreuil (1740-1817) est alors gouverneur du Louvre.
Le 6 janvier 1817
Décès de son frère Augustin Gabriel de Franquetot, comte de Coigny (1740-1817).

Le 19 mai 1821
François-Henri de Coigny meurt à Paris, il a quatre-vingt-quatre ans.

Il est inhumé aux Invalides.

