–Marie-Antoinette de Yves-Marie Adeline ; Éditions de Paris
« En cinq actes inspirés des propos de Marie-Antoinette notamment pendant son ignoble détention, Yves-Marie Adeline nous fait partager l’intimité d’une reine demeurée digne et lucide jusque dans la mort. Une vraie leçon de courage et de maintien dont l’intensité dramatique anéantit la légende dorée révolutionnaire »
4ème de couverture
Récit grotesquement mis en scène…
Benjamin Warlop
–Marie-Antoinette – La Dernière Reine (février 2009) ; Collection Les Rois de France des Editions Atlas
–Marie-Antoinette et la Musique (janvier 2022) de Patrick Barbier ; Grasset
–Marie-Antoinette (1932) de Hilaire Belloc ( Payot, Paris)
–Marie-Antoinette (1940), de René Benjamin ; Les Editions de France
–Marie-Antoinette et ses biographes. Histoire d’une écriture de la Révolution française (2006) ; Paris, L’Harmattan, coll. Logiques historiques, de Cécile Berly,
Tiré d’un mémoire de maîtrise soutenue à l’Université de Paris I-Panthéon-Sorbonne, sous la direction de Jean-Clément Martin, ici préfacier, Marie-Antoinette et ses biographes. Histoire d’une écriture de la Révolution française, possède les qualités et les défauts de ce type d’exercice. Le titre en est ainsi trompeur, puisqu’il laisse envisager une enquête reposant sur l’ensemble des travaux portant sur la figure historique de Marie-Antoinette. En fait, cinq biographes ont été convoqués et fondent le socle sur lequel s’appuie l’auteur. Sans jamais véritablement expliquer ses choix, si ce n’est qu’ils relèvent, selon elle, d’une forme de « vulgarisation », Cécile Berly s’est donc servie, afin de développer ses analyses, des ouvrages d’Edmond et Jules de Goncourt (Histoire de Marie-Antoinette, 1858), de Ztefan Zweig (Marie-Antoinette, portrait d’un caractère moyen, 1934), de Jean Chalon (Chère Marie-Antoinette, 1988), de Paul et Pierrette Girault de Coursac (Louis XVI et Marie-Antoinette, vie politique, vie conjugale, 1990 et La dernière année de Marie-Antoinette, 1993) et de Evelyne Lever (Marie-Antoinette, 1991). Les auteurs et leurs biographies sont présentés dans un premier chapitre où C. Berly préfère à la chronologie de la parution, un classement relevant du genre : à l’œuvre de « réhabilitation » (p. 15) des Goncourt répond « son équivalence contemporaine », le larmoyant récit de Jean Chalon, journaliste au Figaro et biographe à succès. Puis viennent deux auteurs, dont on nous apprend qu’ils « ne méritent pas le nom » de vulgarisateur (Zweig et Lever), pour finir avec une « analyste royaliste », celle des Girault de Coursac. Le deuxième chapitre étudie l’ensemble des biographies sélectionnées à partir de leurs traits communs et au travers d’une étude littéraire et historique associant, à l’occasion, la vie des auteurs étudiés, l’analyse des illustrations de couvertures ou encore d’autres procédés publicitaires. Si l’ensemble n’est pas sans intérêt, les conclusions qu’en tire C. Berly sont souvent d’une assez grande banalité en raison de la qualité historique très variable de chaque ouvrage analysé. On apprend ainsi que « la jeune Marie-Antoinette est, pour l’ensemble des écritures vulgarisatrices, une princesse sacrifiée par sa mère » (p. 124) ou encore que « les biographies de la reine sont autant de miroirs déformants de la Révolution française » (p. 128)… Vient ensuite un dernier chapitre qui s’attache à démontrer que les biographies de Marie-Antoinette sont avant tout des histoires « du corps d’une femme qui fut reine à la fin du XVIIIe siècle » (p. 132). On découvre à partir d’extraits des biographies suscitées les descriptions du corps de la reine, son corps d’adolescente, puis son intimité et sa sexualité et enfin son devenir de condamnée. Le tout repose principalement sur les ouvrages polémiques et partisans des Girault de Coursac, sur la biographie de Chalon, dévot et amoureux de son héroïne, sur les tableaux littéraires des de Goncourt et, dans une moindre mesure, sur le regard freudien que porte Zweig sur Marie-Antoinette. Evelyne Lever est pratiquement absente de cette partie et l’on peut se demander quelle part son ouvrage prend dans la démonstration de l’auteur. Infime, assurément.
Pascal Dupuy
–MARIE-ANTOINETTE (2010) de Cécile Berly et Jean-Clément Martin chez Citadelles et Mazenod
Un luxueux volume à la gloire de la dernière reine de France, souveraine impopulaire devenue une icône universelle.
Benjamin Warlop
–La Reine Scandaleuse, Idées reçues sur Marie-Antoinette (2012) de Cécile Berly, éditions Le Cavalier Bleu
La simple évocation de Marie-Antoinette renvoie à de nombreux clichés : l’Autrichienne, la femme coquette jouant à la bergère, l’épouse insatisfaite, la femme dépensière qui a vidé les caisses de l’État, la reine martyre, etc. Marie-Antoinette est une reine, et une femme, qui a suscité les fantasmes les plus improbables auprès de ses contemporains, et au cours des siècles qui suivront. Donnant lieu à de nombreuses écritures et réécritures historiques, elle dépasse les cadres de l’Histoire : créateurs, cinéastes, romanciers, stylistes, peintres, musiciens… voire pâtissiers, proposent aussi leur propre interprétation du caractère et du rôle joué par Marie-Antoinette. Autant de relectures d’un passé complexe, celui de la fin de l’ancien régime et de la Révolution française.
Quatrième de couverture
-Les Reines de France au temps des Bourbons, tome 4 : Marie-Antoinette L’insoumise (2002) de Simone Bertière
L’Insoumise : un titre singulier, qu’appelle une image de Marie-Antoinette largement renouvelée par une relecture critique des sources. Contrairement à une légende tenace, elle n’est ni douce, ni timide. L’acharnement qu’elle déploie pour obtenir ce qu’elle désire n’a d’égal que la résistance qu’elle oppose à ce qui lui déplaît. Face aux servitudes écrasantes qui sont le lot d’une reine de France, elle se rebelle, refuse de se sacrifier à sa fonction, prétend mener une vie indépendante, conforme à ses goûts, sans mesurer qu’elle donne prise à la calomnie et s’aliène l’opinion. Mais son énergie, son intransigeance, longtemps galvaudées pour des objets frivoles, lui vaudront d’atteindre dans l’ultime épreuve à une authentique grandeur. A ses côtés, deux personnages de premier plan, sa mère, l’impératrice Marie-Thérèse, et son mari. Sur le roi Louis XVI, si maltraité par les biographes de la jeune femme, les documents d’archives apportent des révélations capitales. Toute l’histoire des relations conjugales du couple royal est donc reprise ici à zéro, sur des bases nouvelles. Fidèle à son goût pour la peinture de société, Simone Bertière a fait place à d’autres figures importantes de cette époque, de Louis XV vieillissant et de sa dernière maîtresse la du Barry à quelques-unes des têtes d’affiche de la Révolution française, comme Mirabeau et Barnave. Tout un monde sur le point de sombrer dans la tourmente. C’est donc un quart de siècle d’histoire de France, un des plus tumultueux, qui est évoqué ici. Mais la politique, omniprésente, est présentée de façon aussi objective que possible, hors de tout esprit partisan.
Quatrième de couverture
Certainement la meilleure biographie à ce jour de Marie-Antoinette. Simone Bertière parle de Marie-Antoinette comme une femme d’une autre femme. C’est une approche très féminine dans la sensibilité. Ce qui permet une approche plus subtile des sentiments que la Reine pouvait avoir pour Louis XVI, de Ses réactions face aux événements qui L’ont conduites jusqu’à l’échafaud. Bouleversante révolution dans la bibliographie de Marie-Antoinette.
Benjamin Warlop et Olivia Legrand
–Marie-Antoinette, la reine qui rêve de liberté par Simone Bertière , dans Historia N° 672 daté de décembre 2002 –
–Une Coquette, une Héroïne : Marie-Antoinette, magazine Biba N°162, août 1993
–Marie-Antoinette (1755-1793), Sous la direction de Jules Bonnet, Le Point – août 2013
–Marie-Antoinette – Le Destin d’une Reine (mai 2006) de Jean des Cars ; Les Spectacles du Monde
–Marie-Antoinette (1953) d’André Castelot
–Le calvaire de Marie-Antoinette (1960) d’André Castelot, bibliothèque historique mondiale
–Chère Marie-Antoinette (1988) de Jean Chalon
–Marie-Antoinette, Archiduchesse, Dauphine et Reine, 16 mai-2 novembre 1955 ; Château de Versailles; (Paris) : éditions des musées nationaux
Catalogue de l’exposition au Château de Versailles pour le bicentenaire de la naissance de Marie-Antoinette
–Marie-Antoinette – Dans l’intimité d’une Reine, Château de Versailles (magazine) Hors série N°1, Novembre 2013
–L’Affaire du Collier de la Reine, Château de Versailles (magazine) N°2 ; juillet 2011
–Le Mariage de Louis XVI et de Marie-Antoinette, Château de Versailles (magazine) Hors série N°7
–Marie-Antoinette – Reine de France , Collection Historique Populaire N°8, magazine ancien, sans date
-Colloque MARIE-ANTOINETTE FACE à L’HISTOIRE qui avait eu lieu à la Sorbonne (2008) ; Éditeur: François-Xavier de Guibert (éditions)
Sommaire :
– Marie-Antoinette, un colloque pour la véritable histoire.
– Allocution inaugurale de Mgr le prince Louis de Bourbon, duc d’Anjou.
– Réponse de Mr Jean des Cars à l’allocution inaugurale prononcée par Mgr le prince Louis de Bourbon, duc d’Anjou.
– La correspondance de la Dauphine et de la Reine – Evlyne Lever.
– Marie-Antoinette et la politique – J. C. Petitfils
– Louis XVI et Marie-Antoinette, un couple disjoint – Simone Bertière.
– Marie-Antoinette à l’écran – Jean Tulard.
– Allocution de Mgr le prince Louis de Bourbon à la Mairie du Ve arrondissement
– Marie-Antoinette et la révolution de la mode – Elisabeth de Feydeau.
– Marie-Antoinette et l’art des jardins – Alain Baraton.
– Entre cour et jardin : Marie-Antoinette et les arts – Frédéric Dassas.
– A propos de l’invention du mythe de Marie-Antoinette, une lecture des Goncourt de Dumas et de Zweig – Alain Goetz.
– Le procès de Marie-Antoinette – Alexandre Varaut.
– Conclusion de Jean des Cars.
–Marie-Antoinette. Le procès d’une reine de Raphaël Dargent
Cet ouvrage m’a bien déçu. Car, commençant ses propos au 14 octobre 1793, l’auteur fait un come back jusqu’à l’arrivée de Marie-Antoinette en France afin de mieux comprendre quel objet politique Elle a été. Il adopte, certes, son point de vue, mais finalement ça redevient une biographie et non pas 350 pages d’analyse du procès lui-même, quoi qu’il en dise. Mais c’est bien écrit.
En fait , l’auteur détermine tous les reproches qu’on a pu faire à Marie-Antoinette dès Son arrivée en France.
Il retrace ainsi toute Sa vie, tous Ses amusements, et toutes les erreurs qui inspireront les accusations du tribunal révolutionnaire.C’est une sorte de compilation, bien agencée, bien écrite, mais les sources sont peu variées et nous sont très connues.
Benjamin Warlop
–Women Who Changed History: Five Famous Queens Of Europe (1975) de Mary Davis
–Marie Antoinette (mai 2005) de Katie Daynes
–Marie-Antoinette – – Les dangereuses liaisons de la Reine (2005), de Michel de Decker chez Belfond
Vierge et martyre ou papillon frivole ? Marie-Antoinette est à la fois la plus célèbre et la plus méconnue des reines de France. Avec tendresse et ironie, Michel de Decker brosse un portrait nouveau de cette femme fantasque et malheureuse, à l’émouvant destin tragique. Légère, aimant les toilettes, les colliers, les bals, les fleurs et les cinq à sept intimes à Trianon, elle n’a longtemps songé qu’à s’amuser avec de fieffés libertins et des coquines évaporées. Comment n’aurait-elle pas trompé son empoté de mari, lui qui passait le plus clair de son temps à chasser à courre et à bricoler des serrures ? Dans les bras de Hans-Axel de Fersen, par exemple, ce bel officier suédois prêt à se sacrifier pour elle et qui aurait même pu lui sauver la vie. Marie-Antoinette a aimé l’argent, la gloire, le pouvoir et l’amour, mais elle est toujours restée digne. Surtout au moment de gravir la dernière marche, celle qui conduit à la mort.
Quatrième de couverture
Avant d’être le vieux monsieur grivois de la télévision, Michel de Decker écrivait… peut-être aurait-il dû éteindre sa télévision car le pauvre a dû confondre les notes sur son bureau avec les infos qui y passaient alors … On est assez interpellés de lire que Jacques Chirac, alors maire de Paris, avait évoqué l’idée de traverser la Seine à la nage… Je n’en perçois toujours pas le lien avec Marie-Antoinette.
Benjamin Warlop
Michel de Decker confond encore la date de naissance des enfants royaux…
–Marie-Antoinette (2013) d’Hélène Delalex
–Histoire des Reines de France. Marie-Antoinette (1999), de Philippe Delorme ; chez Pygmalion
–Marie-Antoinette, la mal-aimée (2001) par Hortense Dufour ; chez Flammarion
–Marie-Antoinette. Une reine brisée par Annie Duprat dans Historia N°718 daté d’octobre 2006
Aucune souveraine – et sans doute aucune femme, ajoute l’historienne – n’a été la cible d’autant de critiques fantasmatiques, en paroles, en chansons, en images et en textes. Chantal Thomas, dans La reine scélérate (1989) avait déjà montré jusqu’où pouvait aller ce délire vertigineux. Pamphlets clandestins, journaux vendus sous le manteau, libelles, gazettes à scandale et caricatures se sont déchaînés contre elle avec une rare violence, la violence des mots et des images qui tuent.
Quatrième de couverture
L’ouvrage, au lieu de se présenter comme une biographie classique avec son déroulement chronologique, prend le parti de présenter un portait kaléidoscopique de la reine. La figure de Marie-Antoinette, en effet, est malaisée à saisir. Quel personnage choisir : l’adolescente timide et rétive qui arrive à la cour en mai 1770 pour épouser le dauphin, Louis Auguste, petit-fils de Louis XV ; la reine élégante et brillante, mais étourdie et imprudente, qui s’épanouit à Versailles ; la femme avide d’intimité qui se réfugie à Trianon ; la mère, pleine de tendresse pour ses enfants, la « tête à vent » (comme la surnommait son frère Joseph II) qui entre en politique, pour son plus grand malheur et celui de sa famille, ou la veuve digne et courageuse qui gravit les dernières marches de l’échafaud ? Antoinette semble insaisissable.
Marie-Rose Demasy
L’approche de l’auteure consiste à décliner en sept tableaux sa descente aux Enfers accompagnée de son implacable double, qui va lui coller à la peau comme une tunique de Nessus : l’Autrichienne, la reine de la mode, le corps de la reine, la Messaline royale, la femme de pouvoir, Madame Veto et la veuve Capet. Ce sont les sept morts de la reine.
-Marie-Antoinette, 1755-1793 : Images et visages d’une reine (2013) d’Annie Duprat, Autrement
–Marie Antoinette, Queen of France (2008) de Mary Englar
–Louis XVI et Marie-Antoinette, un Couple en Politique (2006) de Joël Félix ; Payot
Bien peu d’historiens ont pris le pari de tracer le portrait croisé de Louis XVI (1754-1793) et Marie-Antoinette (1755-1793), ce couple mythique uni pour le meilleur et pour le pire dans un temps où l’Europe avançait vers une ère nouvelle qui suscitait l’allégresse des uns et l’inquiétude des autres. Dès son avènement, le tout jeune couple royal eut la tâche écrasante d’assurer la modernisation de la France manquée par Louis XV et de rétablir la confiance en une monarchie discréditée par la défaite militaire, la banqueroute et la crise politique. Loin de voir en Louis XVI un homme bienfaisant, faible et indécis, ballotté par les événements entre ses ministres et la famille royale, l’auteur dépeint un monarque sûr de lui, jaloux de son autorité, volontiers despotique et belliqueux, et à la pensée politique claire. Ne comprenant pas qu’il était urgent de réformer le système politique et social de la France, il prit, au lendemain de la guerre d’Amérique, des décisions lourdes de conséquences qui en firent le principal responsable de la Révolution. Associée au pouvoir, la reine ne fut pas non plus cette écervelée immature, frivole et dispendieuse, vendue à l’Autriche. Elle joua même à partir de la Révolution un rôle de premier plan, occupant parfois la position d’un véritable ministre avec plusieurs conseillers occultes à son service. Pratiquants sans être dévots, partageant une même conception du pouvoir et convaincus du caractère divin de leur mission et de leur autorité, le roi et la reine formèrent en vérité un duo complémentaire, un couple en politique que le tournant dramatique de leur règne contribua à fortifier. Une approche pertinente et novatrice sur le plus grand dialogue manqué de l’Histoire.
Quatrième de couverture
–Marie-Antoinette (2006) d’Antonia Fraser
Reine scélérate ou victime expiatoire, haïe par ses contemporains et jugée sévèrement par l’Histoire, qui était vraiment Marie-Antoinette ? La biographie magistrale d’une femme qui devint reine de France au sortir de l’enfance pour, aussitôt, entrer dans la légende.
Sofia Coppola s’est inspirée des pages d’Antonia Fraser pour son film de 2006
Quatrième de couverture
-Le Figaro -Hors-série, Marie-Antoinette – La princesse, l’icône, l’insoumise, 2008
–LE MARIAGE FORCE ou Marie-Antoinette humiliée (avril 2015), de Jean-Pierre Fiquet ; chez Tallandier
Pourquoi Louis XVI et Marie-Antoinette ont-ils mis sept ans à consommer leur mariage ? Fruit de longues années de recherches, en France et à Vienne, où se trouvent des archives inédites, réalisé avec le concours d’une équipe médicale, cet ouvrage éclaire de façon crue la question, irrésolue depuis deux siècles, du mariage de Louis XVI et Marie-Antoinette. À la vision d’un roi un peu benêt et manipulé, voire impuissant, se substitue une version fidèle aux faits. À la fin des années 1760, la monarchie est affaiblie et le duc de Choiseul voudrait devenir à la mort du vieux Louis XV une sorte de « maire du palais ». Il entend se servir de l’une des filles de Marie-Thérèse d’Autriche, Marie-Antoinette, qu’il a mise dans le lit du dauphin et qui, croit-il, régnera sans partage sur l’esprit du jeune homme. Une fois célébré, le mariage dégénère pourtant en une lutte politique forcenée. Le Tout-Versailles et bientôt le peuple s’interrogent sur l’exécration du mari pour sa femme et sur la haine de celle-ci pour un conjoint qui la dédaigne. Le futur Louis XVI est en réalité un monarque manipulateur qui veut sauver une royauté en perdition et se sert avec sang-froid des rares armes qu’on lui a laissées. On est loin de l’affaire d’alcôve souvent évoquée, mais de plain-pied dans la « grande histoire ». Une démonstration implacable dont les éléments s’emboîtent comme les pièces d’un puzzle.
Quatrième de couverture
Une analyse nouvelle de la conception politique de Louis XVI, en tant que farouche ennemi de l’Autriche qui aurait eu du mal à frayer avec elle à travers l’épouse qu’on lui a imposée.
Benjamin Warlop
–Marie-Antoinette Calomniée (1948), d’Otto Friedrichs ; chez Maurice d’Hartoy, éditeur à Paris
–L’Affaire du Collier (1901) de Frantz Funck-Brentano chez Hachette (Paris)
–La Mort de la Reine Les suites de l’Affaire du Collier (1901) de Frantz Funck-Brentano chez Hachette (Paris)
–Les Derniers Jours de Marie-Antoinette (1933) de Frantz Funck-Brentano de l’Institut chez Flammarion
–Marie-Antoinette et le scandale de Guînes, de Paul et Pierrette Girault de Coursac, chez Gallimard (1962)
Le procès qui oppose le comte de Guines, ambassadeur de France en Angleterre, à Tort, son secrétaire, passionne depuis longtemps le
Quatrième de couverture
public lorsqu’en mars 1775, le scandale éclate. On dit partout que, sur les instances de Marie-Antoinette et contre l’avis de son ministère,
Louis XVI permet à Guines d’imprimer ses dépêches d’ambassade, puis d’attaquer publiquement un ancien ministre de Louis XV, le duc d’Aiguillon. Ces bruits sont confirmés jusque par des ministres : et lorsque Tort est condamné, et d’Aiguillon exilé, la France entière se
persuade de la faiblesse du jeune roi devant les volontés de sa femme.
Mais la comparaison des bruits publics avec la correspondance échangée entre le roi, ses ministres, et les acteurs du procès soulève des problèmes inattendus. Qui cherche, dès l’avènement de Louis XVI, à déconsidérer le jeune roi, à lui retirer tout prestige? Quel but mystérieux poursuivent des hommes comme Vergennes et d’Aiguillon en se conduisant d’une façon si étrange?…
–Louis XVI et Marie-Antoinette : vie conjugale – vie politique (1990) de Paul et Pierrette Girault de Coursac ; O.E.I.L. (1990)
Les auteurs ont un farouche dessein : réhabiliter Louis XVI ! Cet ouvrage, est très documenté jusqu’à un certain vice … Ils vont jusqu’à calculer les périodes de Marie-Antoinette pour essayer de prouver son infidélité à leur idole…cf la suite dans l’autre sujet sur les critiques … Ainsi pour rattraper le Roi leur semble-t-il essentiel de charger la Reine. Que de manichéisme dans cette vision !
Benjamin Warlop
–Le Secret de la Reine La politique personnelle de Marie-Antoinette pendant la Révolution (1996) de Paul et Pierrette Girault de Coursac ; chez F.-X. de Guibert
Malgré l’Enquête sur le Procès du Roi, ouvrage des mêmes auteurs, la politique de Louis XVI pendant la Révolution est encore ignorée et toujours confondue avec celle de Marie-Antoinette. Cette confusion vient de la persuasion où sont les historiens que la Reine avait une grande influence sur le Roi. Par une analyse sérieuse des documents, les auteurs ont pu distinguer ces deux politiques : celle du Roi toute de loyauté, s’efforçant d’éloigner de son peuple le fléau de la guerre civile et celui de la guerre étrangère, tâchant de retrouver auprès du peuple une confiance dont les Jacobins avaient su s’emparer par de fallacieuses promesses de bonheur ; celle de la Reine comptant sur une intervention armée de toutes les puissances de l’Europe, et n’hésitant pas pour l’obtenir, à parler et à écrire au nom du Roi, à donner de faux pouvoirs, à faire de fausses lettres de lui, à tromper tout le monde sur les véritables intentions de Louis XVI. Le résultat a été dramatique. En effet, c’est au moment même où, après le 20 juin 1792, l’opinion s’était déclarée unanimement en faveur du Roi par des adresses innombrables, où les Jacobins en déroute renonçaient à tous leurs projets contre lui et se préparaient à s’enfuir, que le manifeste de Brunswick demandé, dicté par la Reine, donnait aux Jacobins une arme inespérée et irrésistible en leur permettant d’accuser Louis XVI d’avoir appelé lui-même les armées ennemies contre la France. Un premier chapitre rappelle ce que les auteurs ont montré dans Louis XVI et Marie-Antoinette, Vie conjugale, Vie politique, comment la petite archiduchesse s’est trouvée amenée à tenir plus tard une telle conduite. Dressée d’abord à mépriser, à détester son futur mari, à servir d’instrument à la vengeance de sa mère pour la perte de la Lorraine, elle a ensuite été persuadée par Mercy Argernteau, ambassadeur d’Autriche, que son mari était incapable de régner, et qu’elle était destinée un jour à gouverner la France. Dès l’avènement, celui-ci a réussi à convaincre l’opinion et toutes les chancelleries d’Europe, que la jeune reine intervenait dans les affaires de l’Etat, nommait et destituait les ministres. Le bruit public de son influence, qui flattait sa vanité, a eu pour conséquence de faire sentir plus vivement à la Reine la nullité de son pouvoir sur le Roi. Elle s’est persuadée qu’elle gouvernerait mieux que le Roi, et un violent désir lui est né de jouer enfin un rôle politique. La Révolution, et la peur qu’elle a eue le 6 octobre 1789, lui ont fourni le prétexte et l’occasion dont elle avait toujours rêvé.
Quatrième de couverture
–La dernière année de Marie-Antoinette (1993) de Paul et Pierrette Girault de Coursac ; chez F.X. de Guibert (1993)
Les auteurs y sont plus sobres par rapport à Marie-Antoinette … Louis XVI est alors mort, rien ne les sert plus de Lui faire porter le poids de la défaite royale.
Benjamin Warlop
–Marie-Antoinette pour les Nuls (2013) de Marion Godfroy T. de Borms ; First éditions
–Marie-Antoinette (1858) d’Edmond et Jules de Goncourt
De tous les ouvrages consacrés à Marie-Antoinette, celui des frères Goncourt, édité dans la deuxième partie du XIXe siècle (1858), est sans doute l’un des plus beaux, l’un des plus exaltants et émouvants que l’on ait publié sur cette reine au destin tragique et au charme ensorcelant. C’est aussi l’un des plus documentés. Puisant, à la manière des historiens doublés de chartistes dans des sources parfois méconnues, les auteurs présentent pour la première fois des détails pittoresques et des scènes insolites, qui font lire cet ouvrage avec la délectation que l’on réserve aux grands chefs-d’oeuvre classiques. Il est écrit dans un style inimitable, car nous sommes à l’apogée de la littérature française de ce moment, moment que l’on ne retrouvera sans doute jamais plus sous cette forme. Jugez en plutôt : « L’esprit que Marie-Antoinette avait reçu de la nature était aussi un acquis de l’exercice journalier de la bienveillance et de ce don rare et précieux : la caresse. Elle effaçait toutes les femmes qui l’entouraient, et par je-ne-sais-quoi de sa personne, le charme, par toutes les séductions de la femme, par tout ce qui porte l’âme au dehors et par tout ce qui en vient par la voix, par l’esprit, cet esprit qui a fait tant de jaloux, avec cette soudaineté et cette inspiration presque providentielle et qui semblaient chez cette souveraine bien aimée, comme une grâce d’état de son amabilité ».
Quatrième de couverture
Les frères Goncourt, très vieille France, semblent plus attachés à la poésie qu’à la vérité historique : ils déforment à leur guise le déroulement des événements et ne peuvent donc être une référence que du moment auquel ils ont écrit leur ouvrage… Une France post-Restauration qui ne se pardonnait pas le martyre qu’elle a fait subir à ses souverains…
Benjamin Warlop
–Marie-Antoinette: The Making of a French Queen (2019) de John Hardman, Yale University Press
–Marie Antoinette (1986) de Joan Haslip
–La vérité sur l’affaire du collier (1971) de Louis Hastier ; Le cercle du Bibliophile
–Marie Antoinette (1900) de John Hearsey
–Marie-Antoinette La vie secrète (2021) de Sophie Herfort
Quatrième de couverture :
16 mai 1770. Louis XVI et Marie-Antoinette, tout juste mariés, se retirent pour leur nuit de noces. Mais le roi, qui a trop mangé et ne s’intéresse pas à la bagatelle, s’endort aussitôt, sans que le mariage soit consommé. Il faudra attendre huit ans pour qu’enfin, la reine donne naissance à un premier enfant…
D’une plume flamboyante, ce livre nous fait entrer dans l’intimité de Marie-Antoinette. Preuves historiques à l’appui, il révèle d’ailleurs que le premier enfant royal n’est pas de Louis XVI, mais du comte d’Artois, le frère du roi.
Au cœur d’un Versailles en pleine effervescence libertine, de bals masqués en parties fines, on découvre une reine de France scandaleuse qui collectionne les amants et les maîtresses. Une femme qui dissimulait derrière sa frivolité un besoin maladif de plaire et de vivre éternellement dans l’insouciance de la jeunesse.
Il est assez étonnant de découvrir ce genre de manuscrit qui semble avoir été publié tel quel. Il n’y a, certes, pas de faute d’orthographe, mais pas davantage de chronologie, ni de connaissance généalogique. L’auteure semble découvrir le XVIIIe siècle auquel elle n’entend pas grand-chose comme le montre le choix de la couverture (Fragonard était l’un des peintres favoris de Jeanne du Barry, illustrer Marie-Antoinette avec lui semble une blague). Mais cette faute est éloquente car Sophie Herfort lit les correspondances au premier degré du XXIe et prend toutes les emphases typiques de ces échanges pour argent comptant. Qu’aurait-elle déduit si elle avait lu les échanges du comte d’Artois et de Vaudreuil ? Elle ne les a assurément pas lus. Elle confond Yolande de Polignac (1749-1793) et sa belle-sœur, Louise de Polastron, se permettant triomphalement d’attribuer la paternité du fils aîné de madame de Polignac au comte d’Artois, qui fut l’amant de Louise de Polastron…Il suffit de voir la bibliographie pour constater le parti pris de l’auteure. Jamais je n’ai tant vu citées « Les fureurs utérines de Marie-Antoinette », un brûlot du XVIIIe siècle dont Sophie Herfort se plaît à reprendre des bases pour écrire le sien.A propos de la mort de Yolande de Polignac, qu’elle taxe de MST, je la cite : « à ceci près que le comte de Vaudreuil évoquera une « ménopause précoce » chez Mme de Polignac. Ce diagnostic semble bien déplacé chez un homme de cour et paraît bien suspect pour ce proche de la reine et de Polignac qui n’est absolument pas médecin. »Il ne me semble pas avoir affaire au docteur Herfort… aussi Sophie s’appuie-t-elle sur les supputations du docteur Paul Belaiche-Daninos (qu’elle rebaptise Pierre) en rappelant pompeusement qu’il est historien et ancien médecin chef à la faculté de médecine de Paris, alors qu’il est dentiste, ce qui limite les connaissances en matière de MST.Madame Adélaïde commence en tant que sœur de Louise XVI… elle redevient sa tante au cours des pages… mais Louis XV a du mal à mourir… Herfort en rappelle la date exacte , le 10 mai 1774, sur une page, mais Louis-Auguste demeure dauphin en 1775 et même en 1778. Avec tous ces méli-mélo, on ne s’étonne plus de découvrir de nouvelles données dans cette « enquête historique » qui s’inspire des mémoires apocryphes de Léonard Autié, qui m’avaient fait bien rire tant ils sont improbables, mais encore d’écrits anonymes auxquels on ne peut pas apporter de crédit à l’instar des « Histoires d’Amour de l’Histoire de France » de Guy Breton que je reconnaissais pour ce qu’elles étaient au collège.En somme, je plains le psy qui aura à traiter des « fureurs utérines » de Sophie Herfort !
Benjamin Warlop
–Marie-Antoinette, une jeune fille dans l’arène (mars 2008), conçu par Gilles Heuré ; Télérama, 80 pages
-Versailles – Le pouvoir et la pierre ; Les collections de L’Histoire N°2: Le temps des femmes de Madame de Pompadour à Marie-Antoinette, par Evelyne Lever
–Marie-Antoinette – La Dernière Reine de France ; Histoire Junior N°36 – Décembre 2014
–Dossier Marie-Antoinette, Histoire Magazine N°1, août-septembre 2018
–Marie-Antoinette trahissait-Elle?, par André Castelot ; Histoire magazine N°48, février 1984
–Marie-Antoinette pouvait-Elle s’évader du Temple? , par Jules Bertaut, Historia N°71, octobre 1952
–L’Affaire du Collier mine le Trône, par Guy Chaussinand-Nogaret ; Historama N°18 , juin 1988
–Les Français n’aiment pas leurs Reines , par Régine Pernoud ; Historama N°64, février 1991
–Marie-Antoinette – Reine de France , Collection Historique Populaire N°8, magazine ancien, sans date
–Une journée de Marie-Antoinette, par Charles Kunstler ; Historia N°150, mai 1959
–Marie-Antoinette : on ne savait pas tout – Historia N°350 – de janvier 1976
–Pour ou contre Marie-Antoinette ? , par André Castelot ; Historia N°445
– Marie-Antoinette était-elle coupable ? Collectif Historia mensuel N°858 – juin 2018
-L’Humanité Dimanche N°103, Marie-Antoinette – Le mépris du peuple ( mars 2008)
–Les Femmes de Versailles, (1875-1879), d’Arthur-Léon-Georges Imbert de Saint-Amand chez Edouard Dentu, 5 vol. in-18.
–Les beaux jours de Marie-Antoinette (1885), d’Arthur-Léon-Georges Imbert de Saint-Amand ; chez Edouard Dentu
Le livre commence avec la description de la famille royale française au moment de l’arrivée de l’archiduchesse Antonia, et se termine avec la mort de Marie Thérèse. Donc, il couvre dix ans, de 1770 à 1780.
On y trouve en effet des détails et des précisions qui sont depuis lors oubliés ou négligés par les historiens, notamment sur l’étiquette, la maison de la reine, le cérémonial de cour, les amis et la société de Marie Antoinette.
Plusieurs chapitres sont consacrés à ses proches, comme le prince de Ligne, Lauzun ou Fersen, amitiés très bien remises en perspectives les unes par rapport aux autres. Vaudreuil ou Besenval ne sont pas oubliés, non plus que Mesdames de Lamballe et de Polignac.
C’est un ouvrage très ancien, qui présente donc des points communs avec celui des Goncourt, notamment la nostalgie de l’Ancien Régime. Passé donc l’écueil d’un ton général hagiographique, il ne manque toutefois pas d’intérêt pour ces raisons mêmes. L’auteur rend compte d’une situation que nous ne connaissons plus, celle où Versailles était encore à rénover. Il a connu les aménagements d’Eugénie. Il nous plonge donc dans l’Histoire tout en rendant compte d’une époque de l’Histoire. Mais le plus intéressant sont les détails dont son livre fourmille, et que les historiens actuels négligent trop souvent. Plus de trois cents pages pour raconter la première tranche de la vie de Marie Antoinette, c’est dire s’il y a de la matière ! Et encore… de la matière française, parce qu’il n’y a presque rien sur les débuts à Vienne ! La structure même du livre mérite d’être relevée : il se présente par thèmes, un peu comme la biographie de Simone Bertière, et non sous l’angle strictement chronologique. C’est ainsi que le sacre, l’étiquette, les appartements, le petit Trianon… les amis de la reine, son caractère… et bien d’autres aspects seront abordés, décrits et commentés avec précisions. Bref, j’ai fait dans les beaux jours de Marie Antoinette un très fructueux voyage !
Marie-Rose Demasy
–La dernière année de Marie-Antoinette, d’Arthur-Léon-Georges Imbert de Saint-Amand ; chez Edouard Dentu
–Marie-Antoinette – Aux côtés de Louis XVI dans la tourmente révolutionnaire (2014) ; Collection Reines, Maîtresses et Favorites chez Hachettes
–Marie-Antoinette était-elle coupable ? par Jean-François Kahn, article dans Historama N°858 daté de juin 2016
Ce portrait au vitriol semblait annoncer la parution d’un livre qu’on n’a pas encore vu… l’attend-on pour autant? Le journaliste s’appuyait sur de telles idées reçues et dépassées depuis longtemps que cet article n’en gardait que peu de poids contre Marie-Antoinette. Un exercice anarchique pour se faire plaisir et rien d’autre.
Benjamin Warlop
–La Vie Privée de MARIE-ANTOINETTE (1943) de Charles Kunstler ; chez Hachette
–Marie-Antoinette (1943) de Charles Kunstler ; chez FLOURY
–La Tragédie de Marie-Antoinette – Les complots pour sa délivrance (1965) , de Pierre Lafue, chez Del DUCA, Paris
–Le Drame personnel de Louis XVI isolé au milieu de sa Cour, par Pierre Lafue ; Historama N°272, juillet 1974
–Le Triomphe de Louis XVI : la politique extérieure , par Pierre Lafue ; Historama N°295 , juin 1976
–Les Dernières années de la Dernière Favorite (Madame du Barry) , par André Lambert ; Aux Carrefours de l’Histoire N°46, octobre 1961
–Reines et Favorites de France (2009) ; Collection Les Documents de l’Histoire chez Larousse Marie-Antoinette
–Etude complète sur Maie-Antoinette – Pour ou contre la dernière Reine de France , collectif de Les Cahiers de l’Histoire N°4 (1960)
–Marie-Antoinette et Sa Famille (1879) de Maurice de Lescure ; Edité par Ducrocq, Paris
–Marie-Antoinette (1991) d’Evelyne Lever; chez Fayard
Que l’on s’attache à la jeune, fraîche et frivole archiduchesse d’Autriche donnée pour épouse au futur Louis XVI, à la reine insouciante et inconséquente ou à la victime d’un procès inique, Marie-Antoinette suscite l’attendrissement. C’est pourquoi beaucoup des travaux qui lui ont été consacrés sont fortement empreints d’émotion.
On se saurait certes passer sous silence la fête perpétuelle que fut sa vie de reine, ni la tragédie que fut la fin de son existence, mais on ne doit pas pour autant négliger le poids spécifiquement historique de ses faits et gestes. L’échec de son mariage a-t-il eu un rôle aussi anodin qu’on a bien voulu le dire dans le comportement politique d’un roi peu sûr de lui? Les folles amitiés (masculines et féminines) entretenues par la reine n’ont-elles pas isolé la cour de l’opinion éclairée et du peuple? L’affaire du collier ne fut-elle qu’une vulgaire histoire d’escroquerie sans conséquences ou a-t-elle choqué au point de discréditer davantage une monarchie déjà confrontée à de difficiles problèmes? Les pamphlets orduriers et calomnieux écrits sur Marie-Antoinette n’ont-ils pas puissamment fortifié un dégoût de plus en plus prononcé pour le régime et monté les esprits contre lui? Enfin, la docilité de cette princesse aux volontés de sa famille viennoise et son défaut d’intelligence politique n’ont-ils pas contribué à perdre le trône dans l’opinion?
Il était nécessaire qu’on entreprît sur la dernière reine de France une biographie renseignée aux meilleures sources, ne négligeant ni la femme, à la fois séduisante et inquiétante, ni la reine dépourvue d’expérience qui, par la force des choses, se vit poussée à se mêler directement des affaires de l’Etat et multiplia les erreurs.
Quatrième de couverture
Une référence, le premier et meilleur livre que l’auteure a consacré à la Reine. Une étude fouillée et bien renseignée… mais sans aucune empathie pour la Reine. Un portrait peut-être un peu trop sévère…
Benjamin Warlop
–Marie-Antoinette : La dernière reine (2000) d’Evelyne Lever
Marie-Antoinette, ce nom symbolise, à lui seul, les fastes de Versailles, les grâces de Trianon, et l’incroyable destin d’une jeune femme précipitée des marches du trône sur celles de l’échafaud. Fille de l’impératrice d’Autriche, elle épouse à quatorze ans l’héritier du trône de France qui devient roi en 1774 sous le nom de Louis XVI. Reine à vingt ans, elle adopte l’attitude d’une enfant gâtée. Sa légèreté, son mépris de l’opinion, la pression exercée par sa famille autrichienne la désignent très tôt à l’opprobre public. Épouse longtemps négligée par un mari » empêché « , mère affectueuse, elle joue un rôle politique important dès le début de la Révolution. Incarcérée au Temple avec sa famille après l’effondrement du régime, puis enfermée à la Conciergerie après l’exécution de Louis XVI, elle est guillotinée le 16 octobre 1793 à l’issue d’un simulacre de procès. De la frivolité à la tragédie, de la réalité au mythe, Evelyne Lever retrace l’histoire de la dernière reine de France.
Quatrième de couverture
–Marie Antoinette. La dernière reine par Evelyne Lever dans Historia, N° 652 daté d’avril 2001
–L’affaire du Collier (2004) d’Evelyne Lever
Un cardinal escroc, la reine impliquée dans une affaire de faux ! Que de fange sur la crosse et le sceptre ! Quel triomphe pour les idées de liberté ! » Loin de donner les clés de l’énigme, cette exclamation d’un magistrat du parlement de Paris montre l’importance d’une affaire marquée au coin de l’invraisemblance. Quel auteur dramatique aurait imaginé un scénario mettant en scène la reine Marie-Antoinette et le cardinal prince de Rohan, grand aumônier de France, avec une bande d’aventuriers et de charlatans tels que Cagliostro ? Le scandale dépassait largement l’imbroglio romanesque des liaisons dangereuses et des intrigues de cour où la politique, l’escroquerie et le sexe se trouvaient étroitement mêlés. Le retentissant procès qui s’ensuivit fut pourtant un véritable procès politique, mettant en cause le régime, la société et la personne de la reine. Cette étrange aventure projetait sous les feux de l’actualité une société aristocratique isolée du monde extérieur, prête à n’importe quelle extravagance pour échapper à l’ennui qui la délitait. Révélée dans sa faiblesse, elle se profilait comme un bouc émissaire à abattre. Evelyne Lever a repris toutes les pièces de la procédure, interrogé les écrits du temps relatifs à cet événement, qui » remplit d’épouvante » le jeune Goethe » comme l’aurait fait la tête de Méduse « .
Quatrième de couverture
Une référence sur l’affaire … Evelyne Lever reprend les événements avec précisions et elle permet de les comparer à la politique et aux valeurs actuelles.
Benjamin Warlop
–Marie-Antoinette : la naissance d’une reine : Lettres choisies 1770-1793 (2005) d’Evelyne Lever
Elle se fonde sur une sélection rigoureuse de documents conservés principalement au Centre historique des Archives nationales et aux Archives d’État de Vienne. Il s’agit de la première entreprise de cet ordre entreprise depuis le XIXe siècle.
–Les Dernières Noces de la Monarchie ( Louis XVI et Marie-Antoinette), d’Evelyne Lever , septembre 2005) ; chez Fayard
–C’était Marie-Antoinette (2006) d’Evelyne Lever
La singularité de ce destin, sa violence ont fait entrer Marie-Antoinette dans la légende dès qu’elle gravit les marches de l’échafaud. Elle apparaît bien comme la dernière reine, le symbole d’un monde disparu, porteur de mystères et générateur de fantasmes. Elle est la première souveraine » médiatisée « , véritable » star » du royaume, lors de l’avènement de Louis XVI. Revendiquant en même temps le droit à une vie privée, elle préfigure ainsi les princesses modernes. Que cette femme frivole et sentimentale, arrachée brutalement à son univers de fêtes, ait pu faire face aux violences révolutionnaires avec un courage exceptionnel ; qu’elle ait défendu son mari et ses enfants avec l’énergie du désespoir ne peut laisser indifférent. Le bonheur ne se raconte pas, une vie heureuse est un secret perdu, mais les malheurs d’une reine tissent la trame d’une tragédie.
Quatrième de couverture
Douée d’un talent exceptionnel pour mettre l’Histoire en scène, Evelyne Lever nous offre une biographie frémissante, qui renouvelle le sujet et s’adresse à tous les publics tout en restant d’une parfaite rigueur historique. Un Destin Brisé (2007) d’Evelyne Lever.
–Marie-Antoinette, une maîtresse royale, par Evelyne Lever, article de Historia N°99
–Marie-Antoinette Un Destin Brisé (2007), par Evelyne Lever ; Réunion des Musées Nationaux
–Marie-Antoinette, journal d’une Reine (2008) d’Evelyne Lever
Ce livre ne vaut pas ce qu’on connaissait de son auteure… Ni le fond , ni surtout la forme ne rendent justice à celle ( et au style d’icelle) qu’on est censé lire là…
Benjamin Warlop
–Marie Antoinette and the Decline of French Monarchy ( 2004 ) de Nancy Lotz
–Marie-Antoinette du Temple à la Conciergerie (1989) de François Macé de Lépinay et Jacques Charles ; Guides Historia Tallandier
–Marie-Antoinette : un destin tragique (2012) d’Alexandre Maral
–Louis XVI et Marie-Antoinette : La fin d’un monde, tome 5, d’Alexandre Maral
–Femmes de Versailles (2016) d’Alexandre Maral
–Les coulisses de Versailles – Marie-Antoinette fait ses débuts de Reine de France (juillet 1958), par Jules Mazé, aux éditions L.E.P. (Monaco)
–Marie-Antoinette Intime, collectif dans Miroir de l’Histoire, Numéro Spécial de janvier 1962
–Marie-Antoinette – Reine condamnée,Femme adulée, Le Monde Histoire N°12 , 2018
–The Queen’s Necklace: Marie Antoinette and the Scandal that Shocked and Mystified France (2004) de Frances Mossiker
–Marie Antoinette: The Tragic Queen (1968) de Dorothy Moulton Mayer
–La Vie Joyeuse et Tragique de Marie-Antoinette (1933) de Pierre Nezelof ; chez Albin Michel
–La Reine Marie-Antoinette (1889) de Pierre de Nolhac
Dans son livre La Reine Marie-Antoinette, Pierre de Nolhac nous retrace la vie d’une Reine mais aussi la vie d’une femme.
Sur quatre chapitres il tisse une toile où se dessinent les événements majeurs de celle qui fut Reine de France juste avant la Révolution française. L’auteur nous fait comprendre par des mots simples comment, adulée et aimée au début de son règne, Marie-Antoinette meurt sur l’échafaud un jour d’octobre 1793.
La vie de Marie-Antoinette est digne d’une tragédie antique. Grâce à une immersion dans le règne de Louis XVI et de Marie-Antoinette, nous découvrons ce qu’a pu être sa vie à travers la Cour et les fêtes, en passant par le secret de son intimité jusqu’à l’histoire si célèbre du Trianon et enfin la Révolution française. Cette oeuvre de Pierre de Nolhac est bien une référence littéraire et historique qui nous rapproche de celle dont tout le monde se souvient.
Quatrième de couverture
Conservateur dynamique du château de Versailles, Pierre de Nolhac est un admirateur de Marie-Antoinette incontournable quant à l’histoire de Marie-Antoinette et à Son image populaire. C’est grâce à lui qu’Elle règne aujourd’hui encore et toujours si bien à Versailles !
Benjamin Warlop
–Marie-Antoinette, mère de famille par Pierre de Nolhac, de l’Académie française, Historia spécial 110 ans, daté du 11 mars 2019
-Magazine PASSION-L’Express N°1, Marie-Antoinette – Une vie en rose et noir ; printemps 2008
–Incomprise et décapitée – Marie-Antoinette – Le remords français, Le Point N°1757, mai 2006:
- Chère Marie-Antoinette
- Les jardins secrets de Marie-Antoinette par Evelyne Lever
–250 ans après LA FASCINATION, Marie-Antoinette , Elle inspire encore stars, historiens et artistes, Point de Vue N°2989, novembre 2005
–Histoire de Marie-Antoinette (1895) de Just-Jean-Etienne Roy (1794-1870)
–Les Belles Années de Marie-Antoinette (XIXe siècle), Oeuvre de Saint-Charles (Belgique)
–La désinformation autour de Marie-Antoinette, d’Alain Sanders (2006) ; L’étoile du berger
Très bon livre… dont on regrettera qu’il ne soit qu’un livret tant on aurait voulu poursuivre les démonstrations intéressantes de l’auteur !
Benjamin Warlop
–La véritable Marie-Antoinette, par Alain Sanders, Joseph Vebret, dans Biographia N°3 d’octobre-novembre 2010
–Marie-Antoinette Controversial Queen of France (2012) de Heather E. Schwartz ; World Story
–Marie-Antoinette – Le plus tragique destin ( été 2016) : Secrets d’Histoire magazine
–Les Femmes de la révolution – Actrices de premier plan et victimes principales (hiver 2020) : Secrets d’Histoire magazine N°10 : Marie-Antoinette
–Marie-Antoinette L’insoumise (2016) de Henri-Jean Servat et Mathieu Banq ; chez Larousse
Ouvrage intéressant de par sa collection qui présente des livres illustrés de manière originale voire dynamique… pour le fond, on n’apprend pas grand chose…
Benjamin Warlop
–Marie-Antoinette Anthologie de Catriona Seth
Ce livre n’est pas complet… on n’est jamais si bien servi que par soi-même ! C’est peut-être ce livre qui nous a inspiré la création de ce site…
Benjamin Warlop
–Marie Antoinette (1981) de Desmond Seward
–Marie-Antoinette – Une Habsbourg sous la Guillotine (été 2014), de Jonathan Siksou;Détours en HISTOIRE N°5
–Les Soixante Derniers Jours de Marie-Antoinette (1993) de Pierre Sipriot ; chez Plon
–La Reine scélérate (1989) de Chantal Thomas
« Marie-Antoinette : Reine. Autrichienne. Épouse de Louis XVI. Joua à la bergère. Fut guillotinée. » Ces mots résument le savoir le plus commun porté par le nom de Marie-Antoinette : l’évidence de sa culpabilité ne fait qu’un avec celle de sa beauté.
Chantal Thomas ne nous présente pas ici une biographie de Marie-Antoinette, mais, à partir d’innombrables pamphlets, l’étude d’un mythe, celui de la reine scélérate, de l’« architigresse d’Autriche », créé par les courants misogynes et xénophobes, qui transformèrent une jeune princesse en une prostituée, une nymphomane, un monstre.
Chantal Thomas
–Marie-Antoinette Un Destin malmené par le bouleversement de la Société Française (2015) de Renaud Thomazo ; chez Larousse
–Les Fautes et les Malchances de Marie-Antoinette (1956), de Henri Valentino ; chez Perrin
–Marie Antoinette, Daughter of the Caesars: Her Life, Her Times, Her Lagacy (2016) de Maria Elena Vidal
–Marie-Antoinette (1948) de Gérard Walter (1896-1974) ; Les éditions du Bateau Ivre
–Marie-Antoinette Intime (1981) de Nesta Webster ; La Table Ronde
La seule raison pour laquelle les historiens français se méfient de Nesta Webster, c’est sa sympathie affichée pour le régime nazi et son antisémitisme. Mais ces opinions, pour nauséabondes qu’elles soient, ne remettent nullement en cause sa vision de Marie Antoinette, qui reste une des plus pertinentes qui ait été donnée. Ainsi, son analyse de l’affaire du collier, très fouillée, élargit considérablement le débat. Celle qu’elle donne de l’affaire Fersen détruit définitivement tous les fantasmes à ce sujet. Elle sera d’ailleurs reprise par Stanley Loomis, qui demeure malheureusement inconnu des historiens unilingues français.
Marie-Rose Demasy
–Marie-Antoinette (1933) de Stefan Zweig, traduction de Alzir Hella, Grasset pour la première édition.
Stefan Zweig écrit des livres d’histoire en romancier : sous sa plume légère, profonde et spirituelle tout semble évident et tout paraît clair… cependant tout ne l’était pas autant. Ainsi la référence freudienne du portrait que nous offre Zweig est-elle dépassée. Cet ouvrage fut une référence… pendant une époque.
Benjamin Warlop